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Marquinhos, pour lui et pour les autres

Par Tom Binet, à Munich
4 minutes

Longtemps, il a incarné la lose qui collait aux basques du PSG en Ligue des champions. Mais ça, c’était avant. Dernier rescapé des premières années QSI, Marquinhos est parvenu à accomplir son rêve sur la pelouse de Munich. Tellement symbolique...

Marquinhos, pour lui et pour les autres

Il a dû s’en passer, des choses, dans la tête de Marquinhos pendant ces quelques secondes. Cet instant gravé à jamais, que tous les amoureux du PSG se repasseront des milliers de fois pendant des années : leur capitaine brésilien qui récupère la coupe et savoure, avant d’aller la soulever devant ses coéquipiers. Un laps de temps probablement insuffisant pour se refaire le film de tous ces échecs, toutes ces désillusions et tous ces moments de doute avec des éliminations toujours plus cruelles que les précédentes. De Barcelone à Manchester en passant par Madrid ou Munich, déjà, le gamin du Corinthians a toujours tenu l’un des premiers rôles de ces tragédies. Mais pas cette fois.

Pleure, mon frère

Quelques instants avant de poser les mains sur cette coupe aux grandes oreilles tant convoitée, le Brésilien s’était effondré sur la pelouse de la Football Arena de Munich, inconsolable. Certains redoutaient son duel avec Marcus Thuram, sa propension à parfois se trouer dans ce genre de moments ou même la poisse éternelle d’un club jusqu’alors maudit. Sauf que contre l’Inter, il n’en a rien été. Comme tous les autres, Marquinhos a régné sur cette finale à sens unique. Sans broncher, jusqu’à ce que M. Kovács ne siffle à trois reprises pour officialiser ce que tout le peuple parisien avait compris depuis de très longues minutes : le club de la capitale et son guide sont champions d’Europe, au terme d’une soirée totalement irrationnelle.

« Je n’ai plus de forces, j’ai tout donné. Je voulais trop ça, articulait le joueur le plus capé de l’histoire du club entre deux sanglots, sur Canal Plus. On a souffert, ça fait douze ans… Ça montre la valeur de club, l’envie qu’ils ont. Regardez tous ceux qui sont là, et ceux qui sont au Parc ! Votre énergie nous a donné ce qu’on a fait aujourd’hui, je tiens juste à vous remercier. Je vous aime, et je suis amoureux de cette équipe. » Toute l’équipe est également amoureuse de son boss, comme en témoignent les nombreux hommages qu’ils lui ont rendus. « Marqui et Kim’ (Presnel Kimpembe, NDLR) sont là depuis longtemps, on a réussi à leur faire un beau cadeau », se félicitait par exemple Nuno Mendes, toujours pour la chaîne cryptée. Ce sacre avait forcément une saveur particulière pour les deux défenseurs centraux, seuls rescapés de Lisbonne encore présents cinq ans après (Marquinhos avait évolué au milieu, face au Bayern). Mieux que des mots, leur longue accolade après la bataille en disait long sur les émotions du moment.

Symbole d’une génération

C’est également là que cette histoire prend encore plus de sens, et touche au sublime. Cette victoire, à l’issue d’une quête longue de quatorze ans, est aussi celle de tous ceux qui ont ferraillé sous les couleurs parisiennes depuis 2011 pour tracer le chemin du succès munichois. Javier Pastore (à qui est revenu l’honneur d’apporter le trophée avant la rencontre), Lucas Moura, Blaise Matuidi, Marco Verratti, Maxwell, Ezequiel Lavezzi, Edinson Cavani, Zlatan Ibrahimović, Thiago Motta, David Luiz, Ángel Di María… Et tant d’autres. Sans oublier Thiago Silva, bien sûr, le mentor de la première heure pour son jeune compère auriverde. Celui-là même dont les premiers mots avaient été pour le club de la capitale après son titre avec Chelsea en 2021, et qui n’avait cessé d’afficher son soutien à cette jeune escouade parisienne au fil de ce parcours majestueux. « Félicitations mon petit frère !! Tu es digne. Dieu t’a honoré !! Tu mérites ce titre !! Je suis si fier de toi. Je t’aime », écrivait d’ailleurs O Mostro ce samedi soir, sur Instagram.

C’est aussi pour eux, et au nom de toute cette histoire que Marquinhos l’a fait. « C’est un mélange de joie, de toutes les émotions passées ensemble, exultait-il encore. J’ai souffert, j’ai grandi avec cette équipe. Je pense à tous les joueurs qui sont passés ici, et qui n’ont pas réussi. Mon idole Thiago (Silva), Lucas, Zlatan, Cavani, Di María… Il y a beaucoup de joueurs qui sont passés, et qui méritaient ça aussi. » Des années plus tard, le voilà champion d’Europe. Sans son (ses) frère(s), mais un peu avec quand même. Arrivé sur la pointe des pieds, acné plein le visage et bagues sur les dents, puis devenu légende avant même de penser à partir.

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