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OM : ô sabordage !

Par Léna Bernard
4 minutes

L'OM s'est incliné sur la pelouse du Sporting (2-1), alors que les protégés de Roberto De Zerbi avaient la maîtrise et l'avantage. Une expulsion, des mauvais choix tactiques et des faits de jeu ont condamné les Marseillais à repartir bredouilles de Lisbonne. Et ce n'est pas de la faute de l'arbitre.

OM : ô sabordage !

« C’est compliqué quand on vous rend la tâche difficile. Ce soir les arbitre n’ont pas du tout été au niveau, il n’y a rien eu pour nous », lâchait Pierre-Emerick Aubameyang après l’amère défaite des Marseillais face au Sporting (2-1), ce mercredi soir. Au pire de la mauvaise foi, a minima un manque de lucidité de l’attaquant olympien sur le déroulé de la rencontre qui venait de s’achever quelques instants auparavant. Certes, les Phocéens ont joué de malchance sur plusieurs faits de jeu. Oui, la VAR a infirmé toutes les décisions qui auraient pu bénéficier à l’OM, mais les protégés de Roberto De Zerbi et le tacticien italien en personne se sont surtout auto-sabordés, à Lisbonne, où ils avaient pourtant toutes les cartes en mains pour repartir avec le sourire et les trois points.

Une expulsion peut en cacher une autre

Si l’ensemble des supporters et des observateurs s’accorderont pour dire que le premier carton jaune récolté par Emerson Palmieri est sévère, il sera difficile de contester le deuxième. Potentiellement déstabilisé par un micro-contact au départ de l’action, l’international italien a toutefois largement amplifié sa chute et il aurait fallu y penser, avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Les Olympiens pourront toutefois se satisfaire de n’avoir été réduits à dix « seulement » les 45 dernières minutes, tant la faute de Leonardo Balerdi, seul rescapé de l’équipe victorieuse en 2022, sur Luis Suárez en tout début de rencontre aurait pu (dû ?) lui valoir la même sentence. Preuve d’une intensité phocéenne mal maîtrisée.

Selon moi, on a payé des erreurs d’arbitrage, je n’ai pas aimé la façon dont le match a été arbitré, je ne pense pas que l’arbitre a été bon pour un match de ce genre. Il n’était pas adapté pour arbitrer un match de ce niveau.

Roberto De Zerbi, pas inspiré

Les Olympiens ont perdu leurs nerfs et le fil de la rencontre de leur propre chef. Ils avaient pourtant fait le plus dur en ouvrant le score grâce à l’inévitable Igor Paixão, auteur de son troisième but en trois matchs de C1 cette saison. Si les derniers arrivées dans la défense ont su se mettre au diapason et donner une nouvelle tournure au début de saison marseillais, Benjamin Pavard s’est égaré au plus mauvais moment. Nonchalant au moment de se replacer sur l’égalisation lisboète, le champion du monde 2018 aurait même pu concéder un penalty si sa déviation du bras n’avait pas achevé sa course dans le but de Gerónimo Rulli. L’ancien Lillois aurait même pu imiter son coéquipier Emerson et rentrer au vestiaire plus tôt si l’arbitre de la rencontre avait décidé de jouer les cow-boys lors de son échauffourée avec Maximiliano Araújo en fin de partie.

Les mauvais choix de Roberto De Zerbi

Il y a des défaites qui font plus mal que d’autres. Cette déconvenue lisboète pourrait bien trotter dans les têtes marseillaises au moment d’établir le bilan comptable de cette phase de ligue. Toujours le premier à défendre la prestation de ses joueurs et à exercer son auto-critique, De Zerbi a perdu le fil du match au moment de l’expulsion d’Emerson. Il s’est fourvoyé dans sa lecture de la rencontre, en optant pour un coaching ultra défensif en seconde période qui a produit l’inverse de l’effet recherché.

« Je crois que même à 10 on n’a pas tellement souffert. On a pris un but après un dribble, mais il n’y a pas eu tellement d’autres grandes occasions (…) Même si on était 5 derrière, j’étais plutôt tranquille même avec un joueur en moins, on a bien réussi au début, constatait l’ancien de Sassuolo en conférence de presse. Selon moi, on a payé des erreurs d’arbitrage, je n’ai pas aimé la façon dont le match a été arbitré, je ne pense pas que l’arbitre a été bon pour un match de ce genre. Il n’était pas adapté pour arbitrer un match de ce niveau. » Cela ne peut pas être la faute de l’arbitre, pas cette fois.

La sérénité a manqué à ses joueurs, acculés dans leur camp durant près de 45 minutes, en difficulté sur chaque relance et privés de ballon, ce qui réussit rarement aux Olympiens. Pire encore, la décision de sacrifier Mason Greenwood à la pause pour ajouter un défenseur n’a pas empêché l’OM de s’incliner, mais a eu pour seule conséquence d’esseuler Aubameyang sur le front de l’attaque. Cette fois, en plus, l’entrée de Robinio Vaz n’a pas pu inverser la tendance. Idem pour celle d’Angel Gomes, au profil beaucoup plus défensif que Paixão, qui n’a pas permis de conserver le point du match nul. Non, ce n’est pas l’arbitre qui s’est le plus trompé ce mercredi soir ; ce sont De Zerbi, Pavard, Emerson et cet OM qui aurait dû continuer s’assumer sa supériorité technique, même à 10 contre 11, pour confirmer ses ambitions légitimes dans cette Ligue des champions.

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