Ligue 2 : Qui a le plus de chance de monter directement en Ligue 1 ?

→ Le calendrier

Avantage : Metz

Sur le papier, il n’y a pas photo. Si Metz est le seul membre du trio à n’avoir que deux matchs à domicile, les hommes de Stéphane Le Mignan ne vont affronter qu’une seule équipe du top 10, Laval, et ont donc un petit avantage. Après attention, puisqu’ils seront opposés à trois clubs encore concernés par le maintien : Caen, Martigues et le Red Star. C’est tout de même le calendrier le plus facile. De son côté, Lorient, qui croisera également le fer avec le club de la Venise provençale et Malherbe, devrait rencontrer des équipes qui n’ont plus grand-chose à jouer, comme Pau, l’AC Ajaccio ou encore Annecy, tandis que le Paris FC devra se méfier de ses confrontations face à Clermont, Rodez et Martigues, définitivement le juge de paix.

→ L’état des pneus

Avantage : Metz

Sur ce point, Metz a pensé à enlever les pneus neige, puisque c’est l’équipe qui s’en sort le mieux avec 8 victoires, 1 nul et 1 défaite depuis mi-janvier. Note BKT : 9/10. Les Merlus, eux, ont tout sauf des pneus lisses puisqu’ils comptent autant de victoires pour seulement deux petits dérapages, et surtout 21 pions pour 10 encaissés. Note BKT : 8/10. Une usure assez semblable à celle du Paris FC, même s’il faut noter trois petites sorties de route, à Metz, Dunkerque et Laval. Note BKT : 7/10. Attention à ne pas finir sur la jante.

→ Les hommes forts

Avantage : FC Lorient

Comment ne pas commencer par Eli Junior Kroupi ? Auteur de 8 buts et 1 passe dé’ depuis mi-janvier, l’actuel meilleur buteur du championnat, acheté par Bournemouth 10 millions d’euros puis prêté aux Merlus dans la foulée, marche sur l’eau. Quoi de mieux comme cadeau d’adieu que d’offrir au FCL une remontée express ? Si l’on parle de joueurs qui font gagner leur équipe, Moustapha Mbow n’est pas celui que l’on cochera en premier. Pourtant, le défenseur central de 25 ans joue un grand rôle dans la belle saison du PFC. Hormis la première rencontre de Ligue 2 où il était suspendu, le Sénégalais a joué l’intégralité des matchs cette saison, sans jamais être remplacé. Seul le portier Obed Nkambadio fait mieux dans l’effectif, ce qui explique le rôle primordial du jeune droitier, excellent dans les 1 contre 1 et propre à la relance. Pour Metz, la sensation s’appelle Cheikh Sabaly, le taulier Matthieu Udol, mais nos honneurs vont à Gauthier Hein. Avec le maillot de son club de cœur, le gamin de Thionville, indispensable dans le système messin, a participé à 30% des buts de son équipe cette saison (9 buts, 6 passes dé’). Est-ce que l’on a vraiment besoin d’en dire plus ?

→ Le public

Avantage : Metz

Malgré la gratuité à Charléty, le Paris FC galère encore à se constituer une vraie fan base. La preuve, cette saison, le club francilien n’est que le 5^e du championnat en matière d’affluence moyenne avec environ 9 500 spectateurs, soit moins de la moitié de la capacité du stade. Jürgen Klopp peut en témoigner, vivement Jean-Bouin. À l’inverse, Saint-Symphorien est le bon élève. Même si les Grenats ont perdu 5 000 spectateurs de moyenne par rapport à l’année dernière en Ligue 1, l’enceinte située entre deux bras de la Moselle compte près de 70% de remplissage dans cet exercice. Rien de mieux pour pousser dans les money time. Pour ce qui est du Moustoir, l’âge d’or est passé, mais l’engouement perdure. Un atout important pour les échéances à venir.

→ Le projet

Avantage : Paris FC

On ne va pas se mentir, l’arrivée des propriétaires de LVMH et de Red Bull permet au PFC de rêver plus grand. Si l’objectif n’est pas de rivaliser dans les années à venir avec son voisin du PSG, le club francilien veut surtout s’installer durablement en Ligue 1 avant de penser à la Ligue des champions. Pour y parvenir, entre 100 et 200 millions d’euros devraient être alloués à cette mission. Il n’y a plus qu’à… monter. Pour les Lorientais, l’idée c’est avant tout d’enfin terminer les travaux de rénovation du Moustoir. Et ça a l’air d’être un véritable casse-tête, puisque le projet est vu par la municipalité comme un véritable serpent de mer. Le club à la croix de Lorraine continue de son côté d’améliorer petit à petit son stade, et prévoit aussi de le transformer en salle de concert et de spectacle. Histoire de grandir et d’installer de nouveau son club dans l’élite. Chacun son projet.

→ L’expérience

Avantage : Metz

Habitué à se foirer en prébarrages, le Paris FC cherche surtout à éviter de revivre un nouveau traumatisme. Cette mission est plus celle des Mosellans. Alors oui, ils ont chuté l’année dernière en barrages face à Saint-Étienne, mais généralement, les pros de l’ascenseur n’ont pas à passer par cette étape flippante, car soit ils montent directement, soit ils sont relégués. Pratique. Les Merlus, eux, ont fêté le retour des barrages d’accession en tombant face à Troyes en 2016-2017 (1-2 aller, 0-0 retour). Depuis, seuls Auxerre et Saint-Étienne sont parvenus à les imiter. Qui sera le maillon faible ?