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À dix, un très bon Lens chipe un point contre un petit Rennes

Par Clément Gavard, au Roazhon Park
4 minutes

Réduit à dix dès la 48e seconde de jeu, Lens ne s’est pas dégonflé en proposant du jeu et en se contentant d’un point largement mérité contre un tout petit Stade rennais (0-0). Le deuxième score nul et vierge de la saison en Ligue 1 après Metz-Le Havre plus tôt dans la journée.

À dix, un très bon Lens chipe un point contre un petit Rennes

Rennes 0-0 Lens

Expulsion : Gradit (1re) à Lens

Il a souvent fallu se pincer pour croire que le Racing Club de Lens aura passé l’intégralité de la rencontre à dix contre onze, ce dimanche soir, en Bretagne. 48 secondes, c’est le temps dont a eu besoin M. Dechepy pour sortir le carton rouge à Jonathan Gradit, qui a rivalisé avec le record de Jean-Clair Todibo et qui a laissé ses partenaires très bien se débrouiller en infériorité contre un très, très, très petit Stade rennais (0-0). Ce match, les Sang et Or auraient même pu le gagner et, cette fois, les Rouge et Noir n’ont pas trouvé la solution pour basculer dans l’irrationnel, comme face à l’OM et l’OL ces dernières semaines. Les deux équipes restent proches au classement (Lens est 7e, Rennes est 8e), mais sur le terrain, les certitudes sont bien chez les Nordistes.

Une expulsion, quelle expulsion ?

Incroyable, mais vrai : la chevauchée de Seko Fofana sur la passe à l’instinct de Ludovic Blas sur l’action coûtant l’expulsion lensoise aura été le plus gros frisson rennais dans une première période insipide, même en supériorité numérique et même après une banderole appelant au rachat une semaine après le nul à Nantes (« Un derby gâché par une 2e mi-temps à chier, on veut des guerriers sur la durée. ») Des guerriers, c’est bien ; du foot, c’est encore mieux. Et ce sont les Lensois qui en ont le plus proposé jusqu’à la pause, Pierre Sage n’optant pas pour un changement défensif et ses hommes mettant beaucoup de verticalité dans leur jeu pour piquer des Rennais sans génie, sans mouvements et sans idées dans le camp adverse. Un ballon raté par Alidu Seidu, l’un des Rouge et Noir les plus en vue, pour illustrer les maladresses et le film d’erreurs techniques dans lequel les locaux se sont perdus au fil des minutes.

Tout l’inverse des Sang et Or, connectés et concentrés, avec un trio offensif (Wesley Saïd, Odsonne Edouard et Florian Thauvin) plutôt intéressant. Les meilleures occasions ont été lensoises, Mamadou Sangaré jouant un coup franc au culot du rond central pour obliger une claquette de Brice Samba, décisif dans la minute suivante sur un coup de tête de Mathieu Udol (27e). Le premier tir rennais, une tête d’Estéban Lepaul, était arrivé un peu plus tôt (23e), et Habib Beye a décidé de changer un ingrédient pour donner un peu plus de saveur à cette équipe, Mousa Al-Tamari remplaçant un Djaoui Cissé à l’envers dès la demi-heure de jeu. Sans que cela n’empêche les sifflets d’un public affligé par le spectacle proposé et pas réchauffé par les timides tentatives de Fofana (28e) ou Al-Tamari (38e), quand Ruben Aguilar avait manqué de les refroidir après un nouveau joli numéro de Thauvin (43e).

Sous les sifflets du Roazhon Park

Les galettes saucisses de la pause ne sont pas mieux passées : aucun rapport avec le fait qu’elles soient meilleures à l’extérieur, mais plutôt avec la poursuite de la démonstration d’une équipe de Lens franchement bluffante dans sa proposition en infériorité numérique. Elle aurait mérité mieux, sans trop de doute, avec un peu de réussite sur la tête d’Adrien Thomasson qui s’est écrasée sur le poteau gauche de Samba (58e) ou celles de Morgan Guilavogui dont la défense rennaise avait peut-être oublié qu’il était entré en le laissant tout seul (65e, 67e). Si Aguilar n’est pas passé loin du but contre son camp sur un tir tout mou d’Anthony Rouault (60e), les supporters du Roazhon Park ont déjà réservé quelques sifflets à Breel Embolo, inexistant, pour sa troisième titularisation, comme s’ils avaient attendu l’entrée de Kader Meïté, chaudement applaudi, pendant des heures.

Dans le même temps, Beye a lancé un petit nouveau dans le bain, Nordan Mukiele, frère de Nordi et 19 piges au compteur, comme on lance une pièce en l’air, alors que Samba a encore été mis à contribution par Thomasson (70e) et que Lepaul a trouvé l’extérieur du poteau d’un Robin Risser bien tranquille (71e). Jusqu’à ce qu’il ne sorte une parade décisive sur une jolie reprise acrobatique de l’ancien Angevin (84e) pour faire comprendre à ces Lensois pourtant supérieurs qu’un point était un moindre mal, encore plus après la dernière intervention gagnante d’Udol devant le très brouillon Al-Tamari (90e). Il ne restait plus à Jacquet et Guilavogui qu’à se friter pour mettre de l’électricité dans cette partie pour nous emmener vers les sifflets tellement logiques d’un Roazhon Park déçu comme tout. Cinq minutes après le coup de sifflet final, il ne restait plus que la sono du stade et le parcage lensois pour faire du bruit dans la nuit.


Rennes (3-5-2) : Samba – Seidu, Jacquet, Rouault – Blas (Mukiele, 62e), Camara, Cissé (Al-Tamari, 29e), Fofana, Merlin (Nadiga, 80e) – Embolo (Meïté, 62e), Lepaul. Entraîneur : Habib Beye.

Lens (3-4-3) : Risser – Gradit, Baidoo, Sarr – Aguilar (Saud, 78e), Sangaré, Thomasson, Udol – Thauvin, Édouard (R. Fofana, 61e), Saïd (Guilavogui, 61e). Entraîneur : Pierre Sage.

Les tops et les flops de Rennes-Lens

Par Clément Gavard, au Roazhon Park

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