S’abonner au mag

Liga – Les Madrid se rebiffent !!!

Par
5 minutes
Liga – Les Madrid se rebiffent !!!

Dix jours après l'arrivée de Juande Ramos, son nouveau chirurgien esthétique, le Real est peut-être en train de connaître une nouvelle cure de jouvence. Les Merengue se sont ainsi imposés hier soir contre le FC Valence (1/0) dans une rencontre alerte qui lui a coûté deux nouveaux blessés (Metzleder et Van der Vaart) dans un effectif déjà décimé. De l'autre côté de la capitale espagnole, et en dépit d'un départ catastrophique, l'Atletico du médecin de campagne mexicain Javier Aguirre n'en finit plus de compiler les miracles et de grimper quatre à quatre au classement. Il culmine ce matin à la deuxième place...à distance...syndicale du Barça. Madrid's burning...

Carlos Queiroz (reparti illico à Manchester), José Antonio Camacho (4 matchs seulement), Mariano García Remón (4 mois seulement), Vanderlei Luxemburgo (une année civile sur deux saisons), Juan Ramón López Caro (un demi-exercice), Fabio Capello (une saison pleine pour le même résultat que dix ans auparavant : un titre et un “licenciement” avec indemnités en conséquence : rien de nouveau sous le soleil castillan), Bernd Schuster (limogé trois mois et demi après le 31ème titre des Merengue) et Juande Ramos depuis…quinze jours : le Real Madrid vient donc de consommer huit coachs en cinq ans et demi !!!

L’ère de Florentino Perez et des Galactiques est enterrée depuis longtemps. Celle de Vicente Del Bosque (quarante-huit mois aux affaires) et de son collectif fluide et étincelant, aussi. Les dirigeants du Madrid ont donc jeté aux orties un Capello sacré pour engager un Schuster qui allait reproduire la même salade indigente quinze mois durant. Il n’y a qu’en Espagne (et à Chelsea) qu’on vire les entraîneurs qui garnissent la vitrine aux trophées.

Depuis le titre 2004, raflé par le Valence de Benitez, les deux mastodontes du foot ibérique se sont partagé les titres dans un savant mouvement pendulaire. Quand l’un (dé)chante, l’autre pas. A croire que ces deux ne peuvent se tirer la bourre de concert. Alors, à moins que Juande Ramos n’accomplisse des miracles…

Depuis le Clasico de la semaine dernière, on sait que sa patine de l’ex-entraîneur de Tottenham est immédiatement palpable : de la rigueur organisationnelle, du corazón à revendre, quelques semelles savamment dispensées et quelques séquences de haut vol (comme ces chevauchées de Robben, trop souvent mal conclues).

Hier soir, contre un Valence pimpant en diable, la Maison Blanche a assuré l’essentiel. Raccrocher les wagons et empocher les trois points. Ne reste plus à espérer que le Barça concède des points aujourd’hui à Villarreal pour que l’écart se réduise.

Dans une rencontre âpre, marquée par l’ouverture précoce du score (Higuain (4ème) sur un service de Guti), les Merengue ont tout d’abord surclassé la formation dauphine du Barça (avant cette journée) de la tête et des épaules.

Un wagon de corners oppressants, une frappe sur la barre de Van der Vaart et un Robben stratosphérique. Puis, lentement, comme si le Real prenait soudain conscience de l’identité de son entraîneur, il lâchait la possession du ballon aux Valencians. Pour mieux les cueillir. Villa se démultipliait (pas moins de quatre occases, un poteau mais aucun but) tandis que Joaquin martyrisait Del Horno.

En étant mené au score, le triple pivot (Fernandes, Baraja et Abelda) des visiteurs devenait handicapant. A l’heure de jeu, Emery faisait rentrer Silva (enfin) et Maduro, avant de réserver (sic) Vicente pour le dernier quart. Too bad !! Alors que Marcelo, le défenseur merengue, risquait plusieurs fois l’expulsion, c’est finalement Marchena, le capitaine valencian, qui vit rouge. Sérieusement ballottés jusqu’alors, les Madrilènes desserraient l’étreinte : Higuain (11 buts en 13 matchs désormais et franchement épatant) encochait la barre dans le dernier quart d’heure, Guti par deux fois et Robben manquaient de solder les comptes et d’assurer une fin de match paisible au Real. Au lieu de quoi, Guti, comme pour se racheter, sauvait sur sa ligne un essai de Silva sur un corner de Vicente.

On jouait la quatre-vingt-huitième minute et ce midi les Merengue peuvent encore rêver. Ils ne sont qu’à neuf points de l’invincible armada catalane. Dans l’affrontement d’hier soir, ils ont encore perdu deux joueurs (Metzelder et Van der Vaart) mais rien ne semble pouvoir entamer le mental de Juande Ramos.

Pas même le train d’enfer que mène le grand rival honni de l’autre côté de la ville, l’Atlético qu’on a rarement vu aussi impressionnant. Si les Colchoneros n’avaient pas raté leurs débuts dans la Liga, ils seraient aujourd’hui dans la roue des Blaugranas.

Au lieu de quoi, depuis hier soir, ils sont deuxièmes (1) avant que Séville et Villarreal ne jouent ce dimanche. A la prochaine journée, ils recevront Valence avant d’affronter par deux fois le Barça en Coupe du Roi pour une savoureuse revanche de la déculottée du Camp Nou (1/6).

L’expérience de la Champions semble avoir boosté les Matelassiers. Hier soir, ils sont allés gagner sur les hauteurs de Montjuïc, contre l’Espanyol ,Barcelone (3/2) dans une implacable logique. Deux buts de Maxi Rodriguez et un de l’inévitable Kun Agüero et la messe était dite.

L’Europe entière va finir par s’intéresser au coach mexicain de l’Atlético Madrid. Déjà, à Pampelune avec l’Osasuna (finaliste de la Copa del Rey 2005), Javier Aguirre était connu pour faire des miracles et bon nombre de clubs espagnols souhaitaient l’engager. Depuis son arrivée en Castille, à l’été 2006, l’“autre” formation madrilène n’en finit plus de multiplier les pains et d’approvisionner en miracles l’afición colchonera.

Pas ramenard, l’ancien sélectionneur du Mexique (finaliste de la Copa America 2001) déclarait hier soir : « En ce moment, l’équipe est en état de grâce et nous avons pas mal de chance. Ce ne fut pas une partie facile et un nul aurait été plus logique. (…) Pour nous maintenir dans le haut du tableau, il faudra aller chercher impérativement des points à l’extérieur » .

Depuis le tirage au sort, Javier Aguirre refuse d’aborder son adversaire en huitièmes de finale de la Ligue des champions. A la place de Porto, on ne la ramènerait pas trop car depuis le début de la saison, les Colchoneros n’ont rien à envier aux huit meilleures équipes d’Europe. N’ont-ils pas été à deux doigts de battre les Reds à Liverpool ?

Par Hector Ayala

(1) Ce matin, cinq équipes se tiennent en un point : Atletico (30 pts), Valence (30), Séville (30 ; -1 match), Real (29), Villarreal (29 ; -1 match). Barcelone possède, lui, 38 points et joue cet après-midi contre Villarreal

PSG : avec l’énergie du désespoir

Par

À lire aussi
Articles en tendances
02
Revivez Sainté-OM (0-2)
  • Ligue 1
  • J14
  • Saint-Étienne-Marseille
Revivez Sainté-OM (0-2)

Revivez Sainté-OM (0-2)

Revivez Sainté-OM (0-2)
00
Revivez Auxerre - PSG (0-0)
  • Ligue 1
  • J14
  • Auxerre-PSG
Revivez Auxerre - PSG (0-0)

Revivez Auxerre - PSG (0-0)

Revivez Auxerre - PSG (0-0)

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

C'est une putain de bonne question !

Bruno Genesio est-il le meilleur entraîneur français actuellement ?

Oui
Non
Fin Dans 3j
163
54

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine