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« Les Verts ? Un panier de crabes »
Après des raclées contre Lille (0-4) et contre le PSG (0-3), Saint-Étienne a décidé de financer des fêtes de fin d'année dignes de ce nom à Alain Perrin en lui octroyant une indemnité de près de 2 millions d'euros pour son licenciement. De quoi plomber les finances et plonger un peu plus le club dans la crise sportive. Pour l'historique Jean-Michel Larqué, qui clame depuis des années sa rage contre les nouveaux Verts sur RMC, ce n'est qu'une étape de plus vers un échec total.
Jean-Michel, Alain Perrin vient d’être débarqué de St-Etienne. On vous sait toujours attaché au maillot vert, quel est votre avis sur la situation du club ?
Je ne sais pas trop ce qui s’y passe, je n’ai pas de billes, je ne vais donc pas pouvoir donner mon avis mais juste mon sentiment. Je suis triste de voir ce club perpétuellement en crise. C’est un gâchis et on ne s’en sort pas. En tant qu’ancien capitaine de cette équipe, cela me révolte. Quand je parle de gâchis, c’est parce qu’il y a du potentiel à Saint-Étienne. Il y a un stade, un public, une culture football qui devraient normalement en faire une place forte du football français et pas un abonné à la 17ème place, depuis plus d’un an maintenant.
Quand vous parlez de potentiel, vous parlez de l’effectif actuel ?
Vous savez, je me fie aux chiffres. Et je ne pense pas que ce soit possible avec cette équipe. C’est regrettable mais ils peuvent éventuellement se maintenir ou éventuellement descendre ! Il n’y a pas d’autre issue.
Qu’est-ce qui cloche à l’ASSE ?
Bon, je vais encore me faire taper sur les doigts -déjà que je ne suis pas super bien accueilli lorsque je me rends à Geoffroy Guichard- mais lorsqu’on regarde l’organigramme du club, il y a 5 ou 6 personnes à la direction. C’est déjà trop. Dans ces personnes-là, il y en a un dont je suis persuadé qu’il y a du sang vert qui coule dans ses veines, c’est Roland Romeyer, qui se levait à 6 heures du matin il y a 15 ans pour accompagner l’équipe 3. Mais pour les autres… J’ai l’impression que c’est devenu extrêmement politique. Il y a deux présidents, un directeur sportif, un directeur administratif… C’est un panier de crabes ! Je pense que le vrai problème, c’est qu’ils manquent tous de recul. Ils sont au front, il n’y en a pas un d’entre eux qui soit capable de se mettre en retrait.
En retrait, il y a bien Alain Perrin maintenant…
Autant l’année dernière, il était à peu près potable, autant cette année…
Qui faudrait-il pour le remplacer ?
Si on se pose la question dans ce sens-là, on a tout faux. Ce qu’il faut se demander, c’est comment réorganiser le club. De haut en bas, tout est à reprendre. Du président à la section amateur.
Quand même, il est possible d’espérer mieux pour cette saison ?
Le championnat n’est pas fini. Comme je le dis souvent, l’espoir n’évite pas le danger. Je crains très fort un retour du Mans. Autant je pense que Grenoble est trop loin et que Boulogne a un effectif trop réduit, autant je me dis que le Mans peut être une menace sérieuse pour Saint-Étienne d’ici la fin de l’année.
Il y a bien un ou deux joueurs capables de sonner la révolte dans le groupe, vous ne croyez pas ?
Ce n’est pas en recrutant un, deux ou trois joueurs que l’on va s’en sortir. Je pense qu’il faudrait trouver quinze joueurs ! Ce n’est pas gagné…
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