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Les Japonaises championnes du monde

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Les Japonaises championnes du monde

Dans un match complètement fou, les Japonaises, menées deux fois au score, l'emportent finalement devant les favorites américaines.

Finale: Japon-Etats-Unis: 2-2 ( 3-1 tab

Buts: Miyama (82e) et Sawa (116e) pour le Japon. Morgan (69e) et Wambach (104e) pour les Etats-Unis.

20H45. Commerzbank-Arena, Francfort. Les Américaines démarrent très fort. En 10 minutes, le duo Lauren Cheney – Abby Wambach aurait déjà pu mettre quatre buts. Les Japonaises sont ultra dominées physiquement et peinent à lancer leur toque Nadeshiko (nom de la sélection japonaise). Ou l’impression de voir des cadettes qui surclassent des moins de 15. A la 28ème minute, Abby Wambach toujours elle, excentrée dans la surface, lâche une frappe hors-norme et touche la barre. Puis Homare Sawa la joue comme Iniesta et lance parfaitement Kozue Ando, l’attaquante de Duisbourg entre deux défenseuses américaines qui bute sur Hope Solo. Quelques frissons donc dans une finale ne qui demande qu’à se décoincer. La ligne directrice est toujours la même. Les Japonaises posent la balle, récitent enfin leur texte et cherchent des décalages quand le jeu très direct des Américaines les amène plus vite devant le but d’Ayumi Kahori. A la mi-temps, les joueuses de Pia Sundhage ont alors tiré douze fois au but. Sans jamais cadrer.

La deuxième mi-temps est un bis-repetita. Les états-uniennes démarrent fort et Alex Morgan touche le poteau. Les Japonaises cherchent toujours à jouer juste sans se presser ni se stresser et défendent bien, en attendant leur chance alors que Wambach n’est pas loin de planter sur une tête. On précisera qu’elle rend 19 centimètres à la joueuse qui la marque. Ohno part seul au but dans le dos de la défense mais est sifflée hors-jeu. Elle ne l’était pas. Comme un symbole, c’est peu après et sur un contre que la situation se débloque. Les Japonaises s’oublient un peu en défense pour tenter un coup et s’installer dans le camp adverse. Ballon perdu, ouverture en profondeur et Alex Morgan libère d’une frappe croisée les Américaines qui capitalisent enfin leur domination structurelle. 1-0. Mérité. Menée, la sélection japonaise a du mal à renverser la tendance. Hope Solo est tranquille, le titre approche. Mais non, dans le money-time, la charnière centrale américaine se troue complètement et offre sur un plateau l’égalisation à Miyama qui n’en demandait pas tant. 1-1. Invraisemblable à 10 minutes d’un sacre mondial. Les Japonaises sont toujours là.

Prolongations. Les Américaines dominent toujours sans tuer le match. Wambach et Morgan n’y arrivent pas, tandis que les Japonaises tiennent en défendant intelligemment avec un quadrillage très rodé et des gestes justes. Mais Wambach (encore et toujours) est récompensée de ses efforts à la 103ème minute et marque enfin de la tête après plusieurs tentatives avec Morgan, à la passe dè sur un centre tendu. 2-1. Pour autant, les Japonaises restent fidèles à leur fil directeur et continuent de poser le jeu, dans l’attente d’une ouverture. Une étonnante sincérité et une sacrée croyance en leurs principes à ce moment donné d’une finale. Elles manquent d’ailleurs l’égalisation de peu à la 113ème sur une sortie folklore de Solo. Et comme une évidence, à la 116ème minute, sur un corner, Sawa égalise d’une superbe aile de pigeon… Quel scénario ! Un rouge sévère pour Iwashimizu et un bon coup-franc offert aux Américains n’y changent rien. Cette finale exceptionnelle se termine aux pénos. Les Américaines ratent leur trois premiers tirs aux buts. Les Japonaises n’en loupent qu’un. Elles sont donc championnes du monde. Trois mois après le désastre de Fukushima. Elle est là, la belle histoire de ce Mondial.

Antoine Mestres

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