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Les cinq questions qu’on se pose après les demi-finales

Par AP, NKM, ME et MM
Les cinq questions qu’on se pose après les demi-finales

Deux matchs, deux émotions ambiances. D'un côté, vous tenez l'une des plus belles purges de cette Coupe du monde et de l'autre peut-être la défaite la plus humiliante de l'histoire du football. Mais ce n'était peut-être pas tout de ce qu'il fallait retenir de ces demi-finales. La preuve en cinq questions.

Pour quels motifs les Brésiliens ont remercié Dieu après la claque reçue face à l’Allemagne ?

Le coup de sifflet final de la rouste historique encaissée par la Seleção résonnait encore dans l’Estádio Governador Magalhães Pinto de Belo Horizonte, que les joueurs de Scolari étaient déjà occupés à prier entre deux larmes. Les paumes des mains inclinées vers les cieux, ils remerciaient le Très-Haut. Un peu à la manière des Haïtiens après le séisme de 2010, plus préoccupés par la reconstruction de leur église que par celle de leur propre maison. Mais bon sang, qu’est-ce que le divin leur a épargné, ce 8 juillet 2014 ? De ne pas avoir laissé les Allemands planter quatre buts de plus, laissant aux Hongrois le record de buts en match de Coupe du monde avec leur 10-1 de 1982 face au Salvador, déjà. Mais surtout, d’avoir été diffusés à une heure assez tardive pour épargner aux enfants européens ce triste spectacle. Et c’est vrai que cela valait bien un « obrigado » lancé en direction du ciel.

L’Allemagne a-t-elle raté sa seconde mi-temps face au Brésil ?

Si on peut convenir que sa première période a été plutôt satisfaisante, la Mannschaft a livré un second acte moins abouti. Si elle remporte cette mi-temps 2-1, elle a perdu en maîtrise et permis aux Brésiliens d’équilibrer la partie, du moins au niveau des statistiques. Ainsi sur le dernier quart d’heure, le site de la FIFA répertorie 9 attaques dangereuses pour le Brésil contre 5 seulement pour l’Allemagne. D’ailleurs, Manuel Neuer a été beaucoup plus mis à contribution après la pause que son homologue Júlio César. Et sans la maladresse des joueurs de la Seleção et la solidité du gardien du Bayern, le Brésil aurait très bien pu remporter cette mi-temps. Joachim Löw le reconnaît à demi-mot. « En seconde période, on a ensuite concédé quelques occasions, l’adversaire se devait de réagir et le montrer à son public. » Si l’Allemagne est une grande équipe, elle saura tirer les enseignements de ces 45 minutes décevantes pour se remettre en cause avant la finale contre l’Argentine. Parce que bon sang, on ne peut pas se contenter de six bonnes minutes dans un match.

Faut-il supporter son bourreau ou son pire ennemi ?

Peste ou choléra ? Hitler ou Staline ? Mort noyé ou brûlé ? Voilà typiquement le genre de questions impossibles qui impliquent toujours une mauvaise réponse. Le Brésil en est là. Coincé. Allemagne ou Argentine ? Soutenir celui qui vous a humiliés et s’est presque excusé ou l’Argentin, ce voisin trop bruyant qu’on n’a jamais pu encadrer et qui débarque chez vous sans enlever ses chaussures et vous vide le frigo. Le Brésil et l’Argentine ne se sont jamais fait la guerre (ou vite fait en 1826 pour la possession de l’actuel Uruguay), mais luttent depuis des décennies pour la place de première puissance d’Amérique du Sud. Passé le goût de l’humiliation, le Brésilien se dira qu’il n’a rien dans le fond contre l’Allemagne, ce pays qui lui a donné des petits-enfants comme Gustavo Kuerten ou Gisèle Bündchen. Alors va pour l’Allemagne et une bonne rasade de cachaça pour faire passer la chose.

Combien de buts la France aurait-elle mis au Brésil ?

Sachant que la France n’a perdu que 1 à 0 face à l’Allemagne et que l’Allemagne a elle-même battu le Brésil sur le score de 7 buts à 1, on pourrait penser que la France en aurait claqué entre 3 et 6 à la Seleção, easy. Fausse route ! Trop simpliste comme raisonnement. Il faut faire appel aux mathématiques, et donc soustraire le score du quart de finale Allemagne-France à celui de la demie Brésil-Allemagne, auquel tu ajoutes le facteur hymne chanté a cappella, que tu divises lui-même par la racine carrée de France 98 additionnée aux 2,5 centimètres de marge avant que Neymar ne soit paralysé et vous obtenez… la célèbre citation : « En football, tout est possible » , a.k.a « Chaque match a sa propre vérité » . Au choix. En tout cas, une belle équation à deux inconnues : le score de la France et celui du Brésil.

Faut-il départager deux équipes qui veulent faire match nul ?

La séance des tirs au but entre la bande à Messi et les Oranje ne se révéla pas seulement cruelle, comme il est coutume de le regretter, elle sembla surtout profondément déplacée. Ni les Pays-Bas ni l’Argentine n’ont manifesté au cours de la rencontre la moindre envie de l’emporter. Davantage que le fait de se neutraliser, leur jeu fournit constamment le sentiment de se contenter d’un nul, d’un score vierge qui satisfaisait pleinement les deux protagonistes sur le terrain. Un peu comme si cette demi-finale constituait un accomplissement en soi et que personne ne désirait tout gâcher avec une défaite malheureuse. Évidemment, à ce stade de la compétition, la logique compétitive exige que l’autre finaliste puisse retrouver son adversaire pour la consécration de la remise du titre. Mais, pour une fois, ne pourrait-on s’inspirer de certaines disciplines olympiques où il existe des podiums ex-aequo, notamment pour la troisième (ce qui nous épargnerait en outre la purge de cette petite finale qu’en général aucune sélection ne souhaite plus disputer) ? On n’ira pas franchement jusqu’à affirmer que les équipes d’hier l’ont mérité, ce serait témoigner bien peu d’égards au foot et à la qualité globale de ce Mondial, mais au moins respecterions-nous ce qui fut l’essence du match. Et quelque part les Brésiliens ne devraient pas être mécontents que leur souffrance se limite à remettre dimanche le trophée à la Mannschaft dans les locaux de la FIFA à Rio.

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