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  • Anecdotes sur les maillots
  • Épisode 4

Les belles histoires de Père Maillot, épisode 4

Par Florian Cadu, avec Éric Maggiori
3 minutes
Les belles histoires de Père Maillot, épisode 4

Chaque mardi, le Père Maillot vous raconte trois anecdotes sur des maillots de foot. Cette semaine, le bleu du Brésil en finale de Coupe du monde 1958, la tunique extérieur-domicile du Paris Saint-Germain au début des années 1980 et la tenue argentine aux couleurs de nuit éclaircie choisie par Diego Maradona en 1986. Asseyez-vous au coin du feu, même si vous n'avez pas de cheminée.

Les origines du bleu brésilien

Troquer son or pour atteindre le ciel. Le 29 juin 1958, huit ans après le « Maracanazo », le Brésil se retrouve à nouveau en finale de Coupe du monde. Cette fois-ci, l’adversaire n’est plus l’Uruguay. En face se dresse en effet le pays organisateur, à savoir la Suède. Sauf que là, problème : les deux équipes arborent le même coloris, c’est-à-dire du jaune. Manque de bol, puisque ce sont les deux seules teamsde la compétition dans ce cas-là. Un tirage au sort est donc effectué, et ce sont les Blågult qui gagnent le droit de revêtir leurs traditionnelles couleurs (à moins que les locaux n’aient directement été « avantagés » ).

N’ayant à l’époque pas de maillot extérieur, la Seleção doit alors absolument trouver une tenue de rechange de toute urgence. Les Sud-Américains récupèrent ainsi des liquettes bleues… et brodent eux-mêmes l’écusson de la nation, sur le cœur. C’est avec cette tunique sur le dos que Garrincha et ses potes vont dominer leur adversaire, s’imposant carrément 5-2 (grâce à des doublé de Vavá et de Pelé, sans oublier le pion de Mário Zagallo). À partir de ce triomphe, le bleu est définitivement adopté comme deuxième maillot. Superstitieux, les Auriverdes ?


Le maillot extérieur-domicile du Paris Saint-Germain

Superstition toujours, avec le Paris Saint-Germain 1981-1982. Cette saison-là, son maillot extérieur blanc est entrecoupé d’une large bande bleu et rouge située côté cœur. Son maillot extérieur, vraiment ? Il faut le dire vite, car si c’est bien le cas durant la saison 1980-1981, tout change à partir du 6 octobre 1981. Lors d’un match contre Valenciennes, et sans qu’on ne sache bien pourquoi, la tunique qualifiée d’ « away » se transforme en effet en tunique principale. La blancheur est donc de mise à domicile alors que loin du Parc des Princes, le PSG se balade dans son classique bleu foncé taché d’une colonne rouge en son centre (avec le mémorable RTL, présent depuis 1974 et toujours en bonne place).

Dans cet ensemble, les Parisiens s’emparent de la Coupe de France 1982 contre le redoutable Saint-Étienne de Michel Platini et remportent le tout premier trophée de leur histoire. Idem en 1983, année durant laquelle les potes de Luis Fernandez conservent leur titre, puis pour le titre de champion de France en 1986. Considérant que ce blanc leur portait bonheur, les dirigeants de l’entité l’ont ainsi conservé en coloris premier jusqu’en 1993. Avant de réinverser, comme c’est possible de l’observer aujourd’hui.


La nuit éclaircie de l’Argentine

En contemplant les vidéos d’archives du parcours de l’Argentine lors du Mondial 1986, un détail saute aux yeux : les champions ne portent pas toujours le même maillot. Rayures blanches et bleu ciel pour la phase de poules, bleu marine pour le huitième de finale contre l’Uruguay, un autre bleu nuit similaire pour le reste du tournoi… Mais à quoi jouent les Sud-Américains, outre un football de qualité ? En fait, ces changements s’expliquent par les matières inconfortables des deux premières tuniques : évoluant d’abord dans un tissu léger percé de petits trous pour favoriser l’aération et mieux gérer les hautes températures estivales, l’Albiceleste passe ensuite à du coton. Dans les deux cas, les joueurs ne s’y sentent pas bien et s’en plaignent. Carlos Bilardo, le sélectionneur, relaie l’information à ses intendants.

Du coup, 38 maillots sont achetés en vitesse dans un magasin de sport de Mexico juste avant les quarts. Selon la légende, deux modèles étaient alors en compétition lorsque Diego Maradona est entré dans la salle de l’encadrement technique et a mis un terme à la discussion. « C’est un joli maillot, on battra l’Angleterre si on porte ça », aurait-il décidé, en choisissant l’heureux élu qui aura la chance de briller sur ses épaules. Ne restait plus qu’à coudre les logo du pays, ajouter les immenses numéros… et regarder les exploits du Pibe de oro.

Estêvão sera chaud !

Par Florian Cadu, avec Éric Maggiori

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