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Les 50 joueurs qui ont écrit l’histoire du PSG (5e): Ronaldinho

Par Mathieu Faure

Arrivé à vingt et un ans dans la capitale, Ronaldinho aura marqué le PSG de son empreinte pendant deux saisons avant de s’envoler pour Barcelone. Pour beaucoup, le génial brésilien était l’incarnation du jeu. Ou l’histoire d’un gamin qui jouait au football par plaisir et qui aura marqué une génération entière de gamins.

#5 - Ronaldinho

Il suffit de voir les larmes aux yeux d’Adrien Rabiot ou d’Alphonse Areola en janvier dernier pour comprendre l’impact qu’a eu Ronaldinho au PSG. Passé en ami au Camp des Loges, le Brésilien a salué tout le monde. Les deux jeunes Parisiens n’ont pas réussi à retenir leur émotion face au Ballon d’or 2006. Parisien entre 2001 et 2003, « Ronnie » a donné la banane à toute une génération. Surtout, il a fait entrer le PSG dans les cœurs à une époque où le club ne gagnait rien. 4 août 2001. Auxerre. Stade de l’Abbé-Deschamps. Il fait chaud. Le soleil est omniprésent. Pas de nuages. Et puis à la 62e minute, Aloísio est rappelé sur le banc. Le panneau du quatrième arbitre se lève, c’est le numéro 21 qui va entrer en jeu. Un gamin de vingt et un ans, cheveux courts, visage d’adolescent, regard malicieux. Voilà Ronaldinho. Chez lui, tout est proportionnel sauf son sourire XXL. Des dents blanches partout et un rictus permanent qui happe le monde. « Ronnie » est né heureux et ne le cache pas. Son truc, c’est jouer au football. Le plaisir le plus simple du monde.

Quand il arrive au PSG, par le vol RG8720 en provenance du Brésil le 19 juin 2001, Ronaldinho est un espoir du football auriverde. Il a fait les beaux jours du Grêmio et le PSG a grillé tous les clubs européens sur le dossier. Accompagné de son frère Roberto – qui est aussi son agent – et de Deisi, sa sœur, il découvre la capitale. Le 20 juin, il signe cinq ans au Paris Saint-Germain. Il ne fera que deux saisons avant de rallier le FC Barcelone où il gagnera Liga, Ligue des champions et Ballon d’or. Parce que Ronaldinho avait ce destin : il était né pour briller. À Paname, le milieu de terrain offensif peaufine son apprentissage du haut niveau en y découvrant, entre autres, les premières frustrations tactiques, le banc de touche, car on lui préfère Romain Rocchi, les mauvais résultats, les blessures et les débats autour de son hygiène de vie. Mais Ronaldinho n’est pas le genre de joueur qui se laisse cadrer. Au contraire. À Paris, il montre au monde ce dont il est capable.

Michael Jordan sur un terrain de foot

Star et talentueux comme jamais, le dribbleur s’éparpille. Jour et nuit. Car un génie sort toujours du cadre. «  C’était Michael Jordan sur un terrain de foot. C’était Air Ronnie. En dehors du terrain, ça a toujours été un mec adorable avec moi. J’étais peut-être le joueur le moins connu de l’effectif, mais il me demandait toujours de rester avec lui pour les coups francs à la fin de l’entraînement, avance Jérôme Alonzo dans les colonnes de So Foot. Même, on a fait deux ou trois bringues ensemble. À l’époque, je gagnais 10 000 euros par mois, mais Ronnie, il n’en avait rien à foutre, même dans mon Audi A3. On partait bouffer, c’était le copain que tu pouvais avoir en PH. Il avait une simplicité en dehors effarante.  » Un sourire comme signature. C’est simple, à l’époque, on paye pour voir jouer Ronaldinho. Le garçon (re)met au goût du jour une pratique que l’on pensait disparue : se pointer très tôt au stade pour observer le Brésilien s’échauffer. Un moment de bonheur à ciel ouvert. Des jongles, des dribbles, des sourires, des accélérations, des lucarnes, encore des jongles, encore des sourires, encore des dribbles, encore des lucarnes. On peut le regarder taquiner le cuir pendant des heures entières. Tout est fait par plaisir. Pour faire plaisir. On parle d’un garçon qui a donné son nom à un geste technique, toujours synonyme de postérité dans un milieu comme le football. La fameuse «  virgule de Ronaldinho  » . Ce dribble qui consiste, à l’aide de la cheville, en un double contact avec le même pied. Déroutant. Ronaldinho, c’est aussi ça. Un inventeur.

« Je suis toujours présent dans les grands rendez-vous »

Mais réduire le garçon à des grigris serait lui faire offense. Au vrai, Ronaldinho est un tueur. Un joueur technique, félin, décisif, létal. Un homme de gros matchs, en somme. Lors de sa deuxième saison, il choisit la réception de Marseille, le 26 octobre 2002, pour se montrer digne de son statut de champion du monde acquis en Asie quelques mois plus tôt avec le Brésil. Le PSG l’emporte 3 à 0 et le Brésilien plante deux buts et délecte le Parc des Princes de dribbles décisifs. Un coup de chance ? Pas du tout. Au retour, même punition (3-0) et un Ronnie de gala. À la 55e minute, il intercepte une balle au milieu de terrain et remonte tout le Vélodrome pour battre Runje. Il vole. «  Je suis toujours présent dans les grands rendez-vous  » , lâche-t-il à la fin du match. Tellement vrai. Un mois auparavant, le génie de Porto Alegre fait oublier une défaite à Guingamp à l’aide d’un but incroyable. Un raid solitaire qui passe en revue la moitié de la défense bretonne avant de se terminer par une pichenette audacieuse. Ce but sera élu comme le plus beau de la saison. On ne le sait pas encore, mais Ronaldinho ne s’inscrira pas dans la durée au PSG.

Son talent est trop grand, son dessein est ailleurs. Mais dans le cœur du Carioca, Paris aura toujours une place à part comme il l’a confessé récemment à DL1 : «  J’ai vécu une expérience formidable au PSG. La France est un pays qui m’a très bien accueilli. Paris est mon premier club en Europe. C’est là où tout a commencé pour moi. Je n’oublierai jamais.  » Fin janvier, c’est avec une franche émotion qu’il a donné le coup d’envoi fictif de PSG-Monaco d’une passe aveugle. Accueilli comme un dieu par un stade qui ne l’a jamais oublié alors qu’il n’a rien gagné. Alors que Valdo et Raí, deux autres grands messieurs du Brésil, sont arrivés avec un statut dans la capitale, Ronaldinho devait, lui, s’émanciper. Pas besoin de lui demander de se replier ou d’exercer un pressing. Un garçon comme Ronaldinho n’évolue pas avec des consignes. Il est au-dessus. Ailleurs. Libre. Décisif. «  Le matin à l’entraînement, tu le voyais arriver avec les lunettes de soleil, bon… Ensuite, il s’habillait, et il allait direct à la table de massage pour dormir. Les joueurs talentueux comme ça, ils sont fous. Ils n’arrivent même pas à expliquer ce qu’ils font  » , dit de lui Jérôme Leroy.

Palmarès émotionnel

Ce qui est exceptionnel et considérable avec Ronaldinho, c’est l’empreinte qu’il a laissée au PSG avec un palmarès aussi vierge. Sportivement, le Ballon d’or 2006 a porté 77 fois le maillot parisien pour 25 buts et 18 passes décisives. Il n’a gagné aucun titre, terminant 4e, puis 11e de Ligue 1 et ne dépassant jamais les 8es de finale de la Coupe UEFA. Pourtant, son nom résonne dans la mémoire collective au même rang que Sušić, Pauleta ou Ibrahimović. Pour ses adieux, il choisit le Stade de France, un soir de défaite en finale de la Coupe de France contre Auxerre (1-2). Ronaldinho n’a même pas eu le temps de dire adieu au Parc des Princes. À ce public qui était sous son charme. Qui scandait «  RO-NAL-DI-NHO  » à chaque dribble dévastateur avant de reprendre l’air de la samba. Dans la capitale, Ronnie n’a pris que de l’amour. Un palmarès émotionnel qui ne comporte aucune ligne ni dénomination. Ronaldinho a aimé Paris. Paris aime Ronaldinho. C’est aussi simple que cela.

Par Mathieu Faure

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