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Le Tour, premier prince du Parc

Par Florian Lefèvre
Le Tour, premier prince du Parc

À l'époque où la Petite Reine était le sport roi, l'ancien Parc des Princes a sacré pendant plus de soixante ans (1903-67) le vainqueur du Tour de France.

Et soudain, la clameur. Les sprinteurs passent sous la tribune, et c’est tout le stade qui frémit quand ils entrent dans l’arène pour un dernier tour de piste. Bien avant de débouler sur les Champs-Élysées, il fut un temps où les cyclistes achevaient le Tour de France au Parc des Princes. Parisiens, banlieusards, provinciaux, c’est toute la France populaire qui se donnait rendez-vous à la porte de Saint-Cloud, un saucisson et une bouteille de rouge sous le bras. « C’est devenu un rituel au fil des années, explique l’historien Pascal Sergent. Au lieu d’aller à la messe le dimanche matin, on allait voir la dernière étape au Parc des Princes. Le Parc, c’était le temple du vélo. »

Le Tour pour vendre des journaux et remplir le Parc

Le premier stade vélodrome du Parc des Princes sort de terre en 1897, du nom de la route des Princes et de la porte des Princes, entre Paris et Boulogne. Jusque-là, le lieu hébergeait une station scientifique. Voilà désormais qu’il présente une piste de béton pour accueillir les grands évènements de cyclisme, le sport le plus populaire de l’époque, à commencer par les championnats du monde de cyclisme sur piste trois ans plus tard. C’est aussi en 1900 que le quotidien sportif L’Auto (l’ancêtre de L’Équipe) paraît dans les kiosques. Son fondateur, Henri Desgrange, est aussi l’un des propriétaires du Parc avec Jacques Goddet. Alors, le journaliste Géo Lefèvre souffle une idée à son collaborateur Henri Desgrange : pourquoi ne pas créer une formidable épreuve de cyclisme sur route, qui pourrait fidéliser le public du Parc des Princes et faire vendre des journaux de sport ? Bingo, le Tour de France est organisé dès 1903. « Au départ, ce n’était qu’une pure idée commerciale » , rappelle Pascal Sergent. Mais une idée de génie.

« Les femmes brandissent leurs ombrelles et les hommes agitent leurs chapeaux. J’ai vu des spectateurs pleurer. La voilà bien, la belle émotion sportive » , écrit Alphonse Steinès dans les colonnes de L’Auto à l’issue des 2 428 kilomètres de la première Grande Boucle remportée par Maurice Garin. Si les coureurs ont formé un cortège pour rejoindre le Parc des Princes, c’est Ville-d’Avray, dans l’actuel département des Hauts-de-Seine, qui accueillait l’arrivée de la dernière étape. C’est à partir de 1904 que les coureurs franchissent la ligne au Parc des Princes. Une tradition qui va perdurer jusqu’en 1967.

Pendant ces soixante-quatre éditions, la dernière étape la plus mythique reste sans doute celle de 1947. Jean Robic qui pointait à 2’58 » du leader Pierre Brambilla au départ de Caen, déclenche plusieurs attaques explosives dans la côte de Bonsecours, à la sortie de Rouen. Il s’échappe avec Edouard Fachleitner et endosse son premier maillot jaune du Tour au Parc des Princes. L’arrivée la plus tragique date de 1958 : lancé comme un frelon dans la dernière ligne droite, André Darrigade s’apprête à lever les bras à l’arrivée lorsqu’il percute le chef jardinier qui s’était approché trop près de la piste. Le coureur finira à l’hôpital, le curieux, lui, ne se relèvera pas.

Le périph’ et le vaisseau spatial

En 1967, c’est le drame national : le Parc des Princes est condamné par le tracé du périphérique. Le Tour de France trouve refuge au vélodrome municipal de Vincennes (la Cipale), avant d’investir les Champs-Élysées à partir de 1975, sur une idée originale du présentateur de TF1 Yves Mourousi. Entre-temps, un nouveau Parc en forme d’ellipse a été érigé au-dessus du périph’, spécialement pour le football et le rugby. Majestueux tel un vaisseau spatial. Le charme du Parc, c’est sa sonorité caractéristique. « C’est parce que j’avais visité les arènes de Rome, rembobine l’architecte de l’enceinte, Roger Taillibert. Le stade de Rome ne me plaisait pas, mais quand je suis allé dans les arènes, je me suis dit : « Mince, c’est fantastique, le bruit tourne là-dedans. »Le bruit tourne parce que la forme de l’enveloppe tourne autour avec les coques, et le toit est fait avec des alvéoles, qui permettent de capter le son. » En somme, le bruit du Parc des Princes continue de faire le tour.

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Par Florian Lefèvre

Propos de Pascal Sergent et Roger Tallibert recueillis par FL.

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