- Ligue 1
- J16
- Angers-PSG (0-0)
Le Scostaud d’Angers tient tête à Paris
Angers a joué le coup à fond, mais parfois mal pour tomber un PSG aimant trop les poteaux et Butelle pour embarquer les trois points du Maine-et-Loire. 0-0.
SCO Angers 0-0 Paris Saint-Germain
Ils ont été valeureux, les Angevins. Ils n’ont pas battu Paris pour la première fois de la saison, mais au moins, ils ont pris un point et ont bien fait douter le champion en titre. Le SCO a tout donné et aurait peut-être même pu s’imposer, mais l’expérience et la justesse ont cruellement manqué pour terminer les occasions. De son côté, le PSG a tenté, dominé, mais en vain. Les Parisiens sont tombés sur un bon gardien et une équipe soudée qui n’aurait laissé filer des points pour rien au monde, dans son stade Jean-Bouin complètement surchauffé. Un point amplement mérité pour les deux équipes.
Une bande de poteaux
Les Angevins sortis du vestiaire pleins de bonnes intentions se font rapidement calmer. Paris prend le contrôle du ballon d’entrée et récite sa poésie comme un bon élève de CE2. Il ne faut que quatre minutes pour que la première occasion pointe le bout de son nez. À vingt-cinq mètres, Matuidi décale bien Maxwell qui centre en retrait, mais Di María rate complètement sa reprise qui est déviée. Sur le corner, Cavani coupe au premier et tape le poteau, on se dit que ça va être long pour les promus. La machine est en marche et quelques minutes plus tard, Butelle écarte bien une frappe de Serge Aurier. Puis Angers se réveille. Un peu, créant quelques espaces, comme quand Gilles Sunu négocie mal une contre-attaque à trois contre un en donnant son ballon trop tôt. Le PSG perd les pédales, mais ça ne dure que quelques minutes. À la demi-heure de jeu, Cavani, du milieu de terrain, déclenche une passe laser pour Di María parti côté droit. L’Argentin, excentré, a le temps de repiquer au point de penalty pour frapper, mais cette fois, c’est l’autre poteau de Butelle qui sauve le SCO. Du coup, Angers se réveille. Vraiment. Sorties de ballons propres et intensité dans les duels, ils ont peut-être trouvé la recette pour faire trembler le grand Paris. Sauf que ça manque de justesse technique. Les centres ne sont pas terribles, les choix non plus et les derniers gestes peu précis, ce qui empêche vraiment Angers de créer le danger. Tout le monde rentre au vestiaire avec un score nul et vierge, grâce ou à cause de Ludovic Butelle et sa bande de poteaux.
Le PSG tente la prise du dodo
En deuxième période, on les retrouve comme on les a laissés. Trois minutes de jeu à peine et, sur corner, N’Doye devance David Luiz et claque une tête au premier poteau. Trapp bien vigilant, repousse. Quelques instants plus tard, Rabiot élimine son vis-à-vis et centre fort en retrait, mais Lucas, inexistant jusque-là, ne cadre pas sa frappe. Puis le PSG calme le jeu et reprend la possession. Lavezzi a remplacé Matuidi, blessé pendant le premier acte, et le milieu parisien a un peu plus de mal. Sur corner, le SCO est tout près de se suicider. Saïss coupe au premier poteau vers son propre but, mais il faut une belle claquette de Butelle pour conserver le score nul et vierge. Derrière, tout se calme, Paris tente l’autre méthode et essaye d’endormir son adversaire en jouant à la baballe au milieu. Pendant plusieurs minutes, les passes vont se succéder, mais sans grand danger pour les Angevins qui restent bien regroupés. Le match a perdu de sa superbe et le SCO somnole. À cinq minutes de la fin, Ibra, entré en jeu, frappe un coup franc dans le mur. La balle revient dans les pieds de Rabiot qui allume en première intention, à l’entrée de la surface, mais le Parisien butte sur Butelle, encore une fois. Carton jaune pour le SCO qui va abattre sa dernière carte dans les dernières minutes du temps réglementaire, mais une nouvelle fois, Bouka Moutou ne fait pas le bon choix et préfère frapper plutôt que de servir un de ses coéquipiers démarqués. Ça aurait fait un joli dernier match de clôture de fin de saison pour Angers qui a laissé beaucoup d’énergie, mais la route est encore longue pour les promus.
Par Benjamin Asseraf