S’abonner au mag
  • Copa del Rey
  • Real Madrid/FC Barcelone

Le Real veut dégommer le Roi

Par Dave Appadoo
Le Real veut dégommer le Roi

Et allez, encore un Clasico ! Cette fois, c’est en quarts de finale aller de Coupe du Roi. Tenant du titre, le Real Madrid ne veut pas se faire racketter son seul trophée par son tourmenteur barcelonais. Pas simple car depuis un an et demi, Mourinho a tout tenté. En vain. Ou presque…

Cristiano Ronaldo ne veut pas sortir de son boudoir. Enfin, il faut préciser : on ne parle pas ici de la petite pièce dédiée à l’intimité des causeries féminines et autres ébats illégitimes en des temps monarchiques. Enfin quoique… Pas pour les coucheries mais bien évidemment pour le côté « humeur hormonale » dont fait actuellement sienne la starlette portugaise. Pourtant, on ne comprend pas bien. La gomina de Madère mène le bal des buteurs de la péninsule ibérique (21 buts en 18 matches de Liga !) au sein d’un Real Madrid leader du Championnat d’Espagne et en course sur tous les tableaux. Alors quoi ? Alors l’ami Cristiano est tout sauf idiot et son humeur chafouine du moment traduit un sentiment difficile à contredire. Oui, les Merengue et Ronaldo font la loi cette saison au classement.

Mais à bien y regarder, depuis la saison passée, on peut dire qu’il y a deux Real : celui qui désosse toutes les équipes d’Espagne et d’Europe, et un autre dès qu’il doit croiser la route du FC Barcelone. A chaque fois, Madrid rapetisse de plusieurs tailles, perd ses certitudes à l’image d’un Ronaldo jamais plus maladroit que quand son regard tombe sur des tuniques bleues et grenat, surtout celle ornée du diez. Mais cette saison, le constat vaut aussi pour le Barça, à l’envers cette fois bien entendu. C’est un fait, pour l’instant le cru 2011-2012 a un peu moins de bouquet que les trois précédents : un poil plus râpeux, un chouia moins fruité. Mais bizarrement (ou pas, hein), Barcelone retrouve toutes ses couleurs quand il voit du blanc en face de lui. Au vrai, la seule vraie constante de ce Clasico s’appelle Leo Messi, implacable en toute circonstance, que ce soit face à Almeria ou le Real. La foi du plus fort, sans doute…

Entre conviction et fatalisme

Car on ne voit pas bien ce qui pourrait changer cette fois encore entre ce Barça intouchable depuis l’ère Pep Guardiola et ce Real qui paraît avoir tout tenté pour démâter le vaisseau catalan. Jouer la carte romantique comme lors du premier opus sous la baguette de José Mourinho ? Une manita dans la gueule et ça vous passe l’envie de recommencer. L’option boucherie de tous les instants avec Pepe au hachoir ? A peine mieux avec une finale de Copa del Rey arrachée (1-0) avant une nouvelle leçon en Ligue des champions (0-2 ; 1-1), là où ça compte, et une autre petite en Supercoupe nationale (2-2 ; 2-3). Aller chercher haut et presser façon Barça comma la dernière fois ? Une mi-temps pour entretenir l’illusion avant d’essuyer un nouvel ouragan (1-3). Alors forcément, on se demande : y a-t-il vraiment une solution pour ce Real-là, pourtant si fort par ailleurs ? En y réfléchissant un peu (beaucoup, passionnément même), peut-être bien… Et les éléments sont peut-être à piocher dans la dernière confrontation.

Tactiquement d’abord car en décembre, la Maison Blanche avait été posée sur de bonnes fondations : pressing très haut et énorme vitesse dans les transmissions. Seule l’inefficacité crasse avait sanctionné la stratégie castillane. Reste donc à finir le chantier et c’est dans les tronches qu’il faut chiner les solutions. Par exemple dans celle de Ronaldo, incroyablement tendu dès qu’il doit se mesurer en mano a manoavec Messi. Et du coup, en étant un peu tordu, on se dit que c’est peut-être dans cette nouvelle déconvenue qu’il faut puiser. Comme lors des rendez-vous de la saison passée, le Real s’était mis une énorme pression, basée sur d’immenses espoirs. Or, au plus fort de leur forme et de leurs attentes, les Merengue se sont encore fait bâcher. C’est donc mort alors ? Mais tant mieux ! Car c’est peut-être en oubliant un peu leurs aspirations à devenir calife à la place du calife que les Madrilènes vont peut-être trouver ce relâchement qui leur fait tant défaut face au Barça, ce relâchement qui aurait permis, au hasard, à Ronaldo de cadrer son plat du pied. C’est sans doute dans une étrange et inédite chimie entre conviction et fatalisme que le Real peut encore rêver à son grand dessein. C’est ce qui est terrible avec le Barça : il vous pousse dans des zones encore inconnues. Et c’est sans doute pour ça aussi que, malgré la répétition de l’affiche (la 9e édition depuis novembre 2010), ça reste passionnant.

Par Dave Appadoo

Articles en tendances

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Dernières actus

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine