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  • Valence CF/Real Madrid (0-5)

Le Real plombe Valence en 45 minutes

Par Pablo Garcia-Fons
Le Real plombe Valence en 45 minutes

Bien aidés par une défense adverse à la rue, les joueurs du Real Madrid n'ont eu besoin que d'une mi-temps pour infliger une douloureuse manita à leurs homologues du FC Valence. Le Barça est à quinze points, l'Atlético à sept.

Valence CF – Real Madrid : 0-5
Buts : Higuaín (9e), Di María (35e, 45e) et Ronaldo (36e, 42e) pour le Real

Une curieuse atmosphère entoure le Real Madrid depuis plusieurs mois. Sur le plan comptable, le club est totalement largué et ne se bat plus pour la première place contre le Barça, mais pour la seconde avec son voisin de l’Atlético Madrid. Sur le plan psychologique, la formation merengue semble friser en permanence la crise de nerf. José Mourinho, plus imbuvable que jamais cette année, a perdu le contrôle sur son vestiaire et épuisé la patience de son public. Pourtant éprouvée, sa méthode si particulière de management, faite de coups de pression, de provocations et de prises de bec, ne fonctionne plus entre les murs de la Maison Blanche ; comme l’atteste sa ridicule tragi-comédie avec Iker Casillas. Pourtant, malgré ce constat critique, les dirigeants du club — Florentino Pérez en tête — paraissent se résigner à cette situation et attendre que tout cela pourrisse pour faire le ménage à la fin d’une saison déjà considérée comme perdue. À moins qu’ils n’espèrent encore ce déclic attendu comme l’arlésienne depuis le début de la saison. Ce fameux déclic, Cristiano et ses coéquipiers sont peut-être allés le chercher sur la pelouse de Mestalla en corrigeant sévèrement une équipe du FC Valence à la défense calamiteuse.
Une mi-temps, une manita
Alors que tout le monde ne parle que de la première défaite du FC Barcelone cette saison, le Real et Valence entament la deuxième de leurs trois confrontations en une semaine dans une enceinte de Mestalla surchauffée. À l’image de leur public, les hommes d’Ernesto Valverde commencent le match avec les crocs en pressant haut et en taclant viril. Malgré cette belle envie, les locaux se heurtent rapidement à leur faiblesse défensive. Dès la 6e minute, Gonzalo Higuaín — préféré à la Benz — se retrouve en position idéale pour ouvrir la marque, mais loupe piteusement sa reprise. Heureusement pour lui, l’Argentin n’a pas le temps de douter et ouvre la marque deux minutes plus tard sur un service impeccable de son compatriote Di María.
Les Chés se mettent alors à jouer plus haut pour revenir dans le match. Du pain béni pour l’attaque des Merengue. Profitant de l’entente désastreuse entre Adil Rami et Victor Ruiz, CR7 peut lancer son show. D’abord passeur intelligent pour Di María (2-0, 35e), le grand malheureux du Ballon d’or 2012 y va ensuite de son doublé. D’abord d’une belle frappe du gauche au ras du poteau après passement de jambes (son grand classique), puis d’une reprise de demi-volée encore du gauche suite à un magnifique mouvement collectif orchestré par Di María et Özil. Histoire de bien marquer les esprits, Di María s’en va aussi planter son doublé juste avant que l’arbitre ne porte le sifflet à sa bouche. 5-0 à la pause, les supporters valenciens ont sorti les mouchoirs blancs et commencent à déserter les travées.
Après l’attaque, la défense
Fernando Gago — aussi à l’aise dans son rôle de sentinelle devant la défense qu’un orphelin à la fête des mères — est remplacé par Luis Barragan. Quoi qu’il en soit, la soufflante d’Ernesto Valverde dans le vestiaire a dû être monumentale, puisque ses ouailles entament la deuxième période sur un tout autre ton. À la 50e, le petit Piatti enroule une belle frappe qui s’écrase sur la transversale de San Iker. Dominateurs, les Xotos se heurtent néanmoins à un excellent Raphael Varane (la comparaison avec Adil Rami est douloureuse pour l’ancien Lillois) assisté d’un Raúl Albiol appliqué. Tino Costa allume tout de même deux-trois lourdes lointaines qui font frémir les supporters encore en tribunes.
Sérieux défensivement, les Madrilènes tentent le coup en contre-attaque. Ronaldo prend la profondeur. Il est stoppé d’un très élégant coup de fesses dans la surface signé Adil Rami, M. Teixeira Vitienes ne bronche pas. Peu à peu, la domination des coéquipiers de Roberto Soldado s’étiole. Les corners stériles s’enchaînent. Les Chés en ont marre de lutter. De l’autre côté, les Merengue ne cherchent pas vraiment à alourdir le score. L’arbitre écourte le supplice. José Mourinho salue son vis-à-vis et file tête baissée au vestiaire. Est-il seulement satisfait ?

Par Pablo Garcia-Fons

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