- Coupe du monde
- Équipe de France
Le point Bleu du 24 juin
Chaque jour pendant la Coupe du monde, So Foot fait le point sur l'équipe de France. Alors, le groupe, il vit bien ou pas ?
Hier, les Bleus ont fait :
Journée classique pour démarrer le week-end avec deux joueurs – Florian Thauvin et Djibril Sidibé – venus faire causette avec la presse le matin, avant un entraînement sous le soleil l’après-midi. Simple et efficace. Notons également le bel exercice d’équilibriste réalisé par Thauvin et Sidibé, qui ont répété plusieurs fois le mot « frustration » pour parler de leur cas personnel tout en mettant en avant l’effort collectif, le respect des choix du sélectionneur, et sans donner l’impression de mal vivre la situation. En vingt minutes de questions-réponses chacun, les deux joueurs ont montré qu’ils étaient des compétiteurs prêts à servir l’équipe, et pas des pleurnicheurs en train de pourrir la cohésion du vestiaire. Pas mal. Mais si Deschamps ne les fait pas jouer mardi contre le Danemark, pas sûr qu’ils arrivent encore à forcer leur sourire.
Hier, les Bleus n’ont pas fait :
De câlins. Et c’est important, les câlins. La terrible annonce est venue de la bouche de Florian Thauvin, qui a jeté une bouteille à la mer en espérant qu’elle arrive jusqu’à sa famille et ses amis : « Nos proches nous manquent beaucoup, c’est pas facile de vivre sans les gens qu’on aime. On rigole, le temps passe vite ensemble, mais on a envie de les revoir et de les serrer fort contre nous. » Une déclaration qui transpercera évidemment le cœur de tous ceux qui en ont un. Prenez soin des vôtres, bon sang. Et faites triompher l’amour.
La phrase inutile du jour :
L’équipe de France est en train de disputer la phase de poules d’une grande compétition internationale, et elle enchaîne les victoires. Pourtant, son meilleur joueur vient de déclarer : « Ce n’est pas mon rôle de jouer le grand frère. » À quoi est-ce que ça sert, à part à montrer qu’il refuse de prendre ses responsabilités et qu’il n’a pas envie d’assumer le rôle de leader ? Le groupe est-il sur le point d’exploser ? Le beau parcours des Bleus va-t-il prendre fin ? Pas de panique ! Cette petite phrase a été prononcée par… Earvin Ngapeth, la superstar de l’équipe de France de volley, actuellement en pleine Ligue des nations. Une compétition dont la phase finale – pour laquelle la France est qualifiée – aura lieu à Lille de 4 au 8 juillet prochain.
La frayeur du jour :
Stade d’entraînement de l’équipe de France, un peu avant 18h heure locale. Olivier Giroud tire le maillot de Blaise Matuidi pour l’empêcher de déborder pendant une opposition sur petit terrain, et l’ancien Parisien se débat comme un beau diable. Un petit jeu vite interrompu par Giroud qui relâche la chasuble et court en boitillant sur le côté du terrain. Le staff de l’équipe de France s’inquiète, s’approche. Giroud s’arrête, fait la moue, attrape sa cheville. Il se remet à marcher en boitant, fait quelques étirements, puis repart jouer avec ses copains. Beaucoup de bruit pour rien. En fait, Giroud mime tellement bien l’expression « fausse alerte » qu’on se dit qu’il doit être hyper fort au Time’s Up.
Et pendant ce temps-là, le 23 juin 1998… :
Faute ou pas faute ? Estanfiar Baharmast, l’arbitre de Norvège-Brésil, n’a aucun doute. Selon lui, Júnior Baiano a bel et bien tiré le maillot de Töre André Flo dans la surface et la sanction est immédiate : péno. Sauf que les ralentis laissent planer un doute, et que l’homme au sifflet devient la cible d’attaques haineuses après le match. En effet, en accordant ce penalty alors que le score était de 1-1, Estanfiar Baharmast a pris une décision forte. Le Brésil, déjà qualifié et assuré de la première place du groupe, joue sans pression, mais la Norvège doit absolument l’emporter pour chiper la deuxième place au Maroc. Ktejil Rekdal ne fait pas de détails et bombarde le ballon au fond des filets de Taffarel. La Norvège passe en huitièmes, et le Maroc rentre à la maison. Autre actualité concernant le côté sombre de la Coupe du monde, deux hooligans allemands sont mis en examen pour tentative d’homicide volontaire et violences après l’agression du gendarme Nivel à Lens. De son côté, Martine Aubry augmente le SMIC de 2%.
Par Alexandre Doskov, à Istra