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Le Napoli en questions

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Le Napoli en questions

Après près de 10 ans de disette, Naples l'exubérante signe enfin son grand retour en Série A. Pour quel futur ? Bien malin celui qui pourra le prévoir.

Scénario n°1 : la revanche des Terroni

La remontée de Naples en première division après une décennie de misère déclenche une vague d’enthousiasme sans précédent. Fatigués de tacler dans le vide des branleurs brésiliens en Espagne, Fabio Cannavaro et son Ballon d’Or viennent reprendre les choses là où elles avaient commencé. En défense centrale, Paolo épaule son frère Fabio, et c’est peu dire que la paire est efficace : coachée par le glorieux ancien Ciro Ferrara, le tandem Cannavaro-Cannavaro découpe tout ce qui passe. Devant, David Trezeguet, dont personne ne voulait plus, enquille but sur but, marchant sur les pas de son ancienne idole Daniel Fonseca.

A Noël, le Napoli est leader, le Trez’ meilleur buteur. Le stade San Paolo, de son côté, fait le plein à chaque match – malgré, bizarrement, une moyenne de seulement 20 000 spectateurs payants. Même si la seconde partie de saison s’avère plus difficile, le club finit le championnat à une encourageante cinquième place. A Naples, cette position est fêtée comme un titre. En juin 2008, tremblement de terre : Lionel Messi, insulté par Samuel Eto’o dans la presse catalane ( « C’est Messi ou Eto’o, et ce sera Eto’o! » ), quitte le Barça et pose ses valises sous le Vésuve, bientôt rejoint par Higuain.

En 2010, le duo offre le scudetto au Napoli, dans un concert de klaxons et de vespas surpeuplées. Le jour du sacre, Diego Maradona se fend l’arcade sourcilière en tombant de sa chaise roulante, devant l’énième strip-tease de Sophia Loren. Un mois plus tard, l’Argentine est championne du monde, tandis que Messi, attifé d’un tatouage à l’effigie de Che Guevara, est élu Ballon d’Or. Le même jour, le Milan AC est relégable pour la première fois de son histoire, et Silvio Berlusconi, cerné par les juges, se suicide d’une balle dans la bouche. Hasta la victoria Siempre !

Scénario 2 : le Sud aura ta peau !

Et merde. Alors que rien n’a encore démarré, tout fout déjà le camp. En cause : la voracité des différents potentats locaux, qui ouvre au club une crise sans fond. A la surprise générale, c’est finalement Luciano Moggi qui est nommé directeur sportif du club, dans les premiers jours du mois de juillet. Ses premiers mots : « Nous allons prendre le Nord par les couilles, et gagner le titre » . Dans les faits, il en va autrement. La veille de la reprise, Francesco Guidolin, recruté pour son expérience, est viré. Il est repris en octobre, puis limogé quand arrive l’hiver. Avant de revenir au printemps. Côté recrutement, c’est le grand n’importe quoi : Christian Vieri, venu pour une énième relance, passe son temps à bouffer des pizze et pèse désormais plus de 100 kilos. Son partenaire d’attaque, l’Argentin Carlos Tevez, débauché à prix d’or à West Ham grâce aux fonds de la Mafia, n’arrive pas à remplacer Maradona, du moins sur le terrain. Car en privé, c’est schnouffe à gogo – d’ailleurs Tevez est arrêté en mars par les carabiniers. Enfin, pour l’avant-dernier match de la saison, le drame arrive : Diego Maradona, venu soutenir son club de cœur, succombe à une crise cardiaque dans les tribunes de San Paolo. Il ne s’en relèvera pas. Endeuillé, le Napoli finit le championnat à la quatorzième place, mais les juges du Nord sont sans pitié. Ils déclarent le transfert de Tevez illégal, et condamnent le club à repartir de la Série C2. On monte des barricades en ville. La mairie, ainsi que le siège du club, sont pris d’assaut par le peuple. Luciano Moggi, interdit de toute responsabilité sportive pour 20 ans, parvient finalement à s’échapper en hélicoptère.

Scénario 3 : Naples, où es tu passée ?

Le Napoli parie sur la stabilité, s’appuie sur son groupe compact, engage un joueur d’expérience par ligne, et finit, anonyme, le championnat à la dixième place. La saison d’après, ils sont neuvièmes, puis huitièmes en 2010. En 2011, c’est officiel : le football est devenu triste comme un jour sans pain.

Stéphane Régy

Monaco : trop bon, trop con

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