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  • Coupe du monde 2014
  • Groupe B
  • Chili/Australie (3-1)

Le Chili boxe l’Australie

Par Raphaël Gaftarnik
Le Chili boxe l’Australie

En conclusion de la 2e journée du Mondial, le Chili s'est imposé face à l'Australie grâce à un départ canon (3-1). Pas déméritants, les Australiens peuvent quasiment faire une croix sur leurs espoirs de qualification. Pour la Roja en revanche, la rencontre qui s'annonce face à l'Espagne sera décisive.

ChiliAustralie (31) A. Sánchez (12′), J. Valdivia (14′), J. Beausejour (92′) pour Chili , T. Cahill (35′) pour Australie.

Du football à boire et à manger. Pour les mordus de la gonfle, une Coupe du monde est souvent l’occasion d’assouvir la faim. Et cette 2e journée a offert un menu plus que complet. Après l’apéro mexicain, c’est un plat batave minable en apparence, mais délicieux en bouche qui a su contenter les fins gourmets. Mais puisqu’il existe des mangeurs compulsifs, un petit dessert se devait de conclure le festin. Sur le menu pourtant, ce Chili-Australie n’avait pas de quoi émoustiller les papilles. La Roja n’étant plus celle du duo Salas-Zamorano, l’Australie n’ayant jamais su élever son jeu au niveau international, la rencontre s’annonçait fade et sans surprise. Mais elle a largement répondu aux desiderata des insatiables. Tel un fondant au chocolat mal dressé mais savoureux, le match entre les deux favoris pour l’élimination dans ce groupe B a offert du spectacle, des buts et de l’engagement. Un tryptique gagnant duquel les hommes de Jorge Sampaoli sont sortis vainqueurs grâce à leur réalisme malgré le sursaut des Socceroos. Chili-Australie, un bon petit encas pour les grosses panses.

Le Chili arrache d’entrée

Dans les tribunes, un homme aux joues gonflées s’époumone. Couleurs clownesques sur le visage, il accompagne le Dulce Patria, recibe los votos qui résonne dans l’antre Cuiabà. Sur le terrain, Arturo Vidal, incertain mais finalement présent, et ses partenaires font de même. Dans leurs yeux, l’émotion s’amoncelle par petites gouttes. Le Chili est prêt pour sa Coupe du monde. En face, l’Australie veut résister aux assauts et s’affranchir de son statut de victime expiatoire du groupe. Mais l’opposition de style tourne court. Acculés dans leur moitié, les Socceroos ne mettent que 10 minutes avant d’être submergés par les vagues sud-américaines. À la réception d’une passe du milieu de la Juve, Alexis Sánchez gribouille quelques dribbles avant d’hériter à nouveau du cuir pour ajuster Ryan (11e). Sans briller mais en profitant de la faiblesse criante de cette équipe australienne, le Chili ne va pas tarder à enfoncer le clou. Passe de Sánchez, contre-appel hypnotisant de Vargas, frappe limpide de Valdivia : la Roja vient de plier l’affaire en moins de 15 minutes. Boxée, presque K-O, l’Australie semble avoir les poches vides de talent. À la vivacité adverse, le représentant océanique n’oppose que lenteur et maladresse, manquant même d’encaisser le troisième sur une relance digne de n’importe quel Gérard évoluant en District.

Vaine révolte

Oui mais voilà, cette équipe peut compter sur un homme qui, excusez le cliché, saute haut. Très haut. À 34 ans et du bas de son 1m78, Tim Cahill est l’arme principale d’une équipe en manque d’inspiration. Et à mesure que ses partenaires commencent à envoyer les Chiliens au tapis, l’attaquant prend son envol. Sur l’un des seuls bons centres à sa destination, il prend le dessus sur Medel pour ajuster son coup de boule (34e). Les Socceroos ne sont pas encore back in business, mais ils y travaillent. Portés par un nouvel élan, les Jaunes mettent à mal le milieu chilien dans l’impact et se procurent quelques occasions d’égaliser. Cahill de la tête, encore, et Bresciano sont tout près de remettre les compteurs à zéro. Mais sur la seconde opportunité, Bravo se détend de tout son long. Désormais dominé, le Chili s’en remet à quelques contre-attaques pour tenter de forcer la décision, mais un superbe retour de Wilkinson sur sa ligne préserve le suspense. Vainement. Car malgré son envie, l’Australie ne reviendra jamais de ce début de match cauchemardesque, la faute à ses moyens techniques trop limités. Les arrêts de jeu permettent même à Jean Beauséjour de clore la marque d’une frappe rasante des 20 mètres (90+2). Dans une posture plus que compliquée pour la suite, les Australiens laissent au moins à leurs adversaires du soir une occasion en or : celle de s’assurer une qualification dans cinq jours face à l’autre Roja. Une situation à laquelle personne ne s’attendait.

Par Raphaël Gaftarnik

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