- Liga
- 8e journée
- La Corogne/Barcelone (4-5)
Le Barça s’impose dans la folie
Match de dingue au Riazor, entre un Barça aussi impressionnant offensivement qu’inquiétant défensivement et une équipe de La Corogne joueuse mais fragile. Un triplé de Messi, bien aidé par Fàbregas, offre finalement trois points supplémentaires à la bande à Vilanova.
La Corogne 4-5 FC BarceloneButs : Pizzi (27e sp, 47e), Bergantiños (37e) et Jodi Alba (79e, csc) pour La Corogne ; Jordi Alba (3e), Tello (8e) et Messi (18e, 44e, 78e) pour le Barça
Après la victoire du Real Madrid en début de soirée, l’objectif des Catalans était simple, maintenir à distance la bande à Mourinho. Et reprendre trois points d’avance sur l’Atlético, auteur d’un début de saison incroyable et éventuel candidat à la lutte pour le titre. Après un match complètement fou, le Barça repart du Riazor avec trois points (5-4) qui doivent beaucoup à Messi (trois buts) et à Fàbregas (trois passes décisives).
Le festival Messi-Fàbregas
Sur le point d’être papa, Messi était le principal doute du onze de départ de Guardiola. Le petit Thiago attendra, papa a un match à gagner. Autour de l’Argentin, Vilanova innove en optant pour le duo Villa-Tello, Alexis et Pedro s’installant sur le banc avec Xavi. Pour pallier les absences derrière, Song prend l’axe avec Mascherano et Montoya file dans le couloir droit. « Ça ne sert à rien de défendre 90 minutes contre le Barça » , avait prévenu Valerón. C’est vrai, mais quand on reste sur trois défaites consécutives et qu’on n’a pas gagné un match depuis la première journée, jouer aussi haut face à une équipe aussi précise que le Barça est un sacré risque de pris. Qui se paye cher. Bim bam boum, le quart d’heure de jeu est à peine passé au Riazor que les Galiciens sont déjà menés trois à zéro. Messi et Fàbregas se régalent dans les espaces laissés par le bloc bleu et blanc, et Jordi Alba, Tello puis Messi lui-même, en force, en profitent. Sympa, la petite talonnade de l’ancien Gunner pour le capitaine de l’Argentine. Mais La Corogne est une équipe qui aime jouer, alors elle insiste. Et tant pis si ça se termine mal. À deux doigts d’encaisser le quatrième, les locaux sont finalement récompensés par deux coups du destin. Un pénalty limite-limite après une superbe percée de Riki, puis une énorme faute de main du capitaine Valdés. Le spectacle est au rendez-vous. Et ce n’est pas fini. La paire Fàbregas-Messi, au-dessus du lot, combine à nouveau et le triple ballon d’Or redonne de l’air aux siens juste avant la mi-temps. Et quelle mi-temps, bordel !
Mascherano voit rouge
Dans les tribunes et sur la pelouse, l’intensité est restée intacte. L’ambition et la réussite galiciennes aussi. M. Romero a le coup de sifflet facile et offre un bon coup franc à La Corogne, que Pizzi envoie dans la lucarne de Valdés. Ou le portier catalan s’est trompé sur l’identité du tireur, ou il ne sait toujours pas comment placer un mur. Deuxième coup de bambou, Mascherano prend un deuxième carton jaune après un coup de coude involontaire dans le pif de Riki. Le Barça va devoir jouer presque toute la deuxième mi-temps à dix. Vilanova réajuste donc ses troupes avec trois changements en cinq minutes. Adriano remplace un Villa discret, Pedro prend la place de Tello et Xavi celle de Fàbregas, monstrueux ce soir. Objectif, rééquilibrer l’équipe et poser le pied sur le ballon. Objectif que remplit à merveille Xavi, qui touche environ un ballon sur deux et endort la partie à lui tout seul. Messi, qui avait envoyé un coup franc sur le poteau un peu plus tôt, décide alors de changer de rythme et s’en va tout seul s’offrir un triplé. Mais le Barça a décidé de se compliquer les choses ce soir et de rendre la rencontre complètement dingue. Du coup, Jordi Alba lobe mystérieusement son propre gardien, comme ça, pour le suspense. Le Riazor pousse, mais les jambes se font lourdes. Sur un dernier corner, Aranzubia, le gardien local, monte pour poser sa tête, mais le dernier coup de folie n’aura pas lieu. Le Barça reprend ses 8 points d’avance sur le Real et pourra regarder le match de l’Atlético tranquillement. Sauf peut-être Valdés .
Par Léo Ruiz