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L’axe Gustavo

Par Florian Cadu
L’axe Gustavo

Repositionné en charnière centrale depuis trois matchs, Luiz Gustavo continue d’impressionner. Excellent avec l’Olympique de Marseille que ce soit en tant que défenseur ou milieu de terrain, le Brésilien n’est limité qu’à une contrainte : évoluer dans l’axe. Même si son absence dans l’entrejeu peut installer un certain manque.

Zéro ballon perdu sur 33 prises de balles. Bim. 100% de passes réussies. Boum. 100% de duels gagnés. Pan. Ça, ce sont les statistiques du dénommé Luiz Gustavo lors de la qualification dingue de l’Olympique de Marseille au stade Vélodrome jeudi soir (5-2 contre le RB Leipzig en quarts de finale retour de la Ligue Europa). Rien d’étonnant au regard de la saison plus que réussie du Brésilien et de son immense réputation déjà faite par les supporters phocéens ? Vrai. Sauf que cette fois, le monsieur a réalisé cette prestation au poste de défenseur. Un rôle qui n’est normalement pas le sien.

Une solution par défaut, vraiment ?

Depuis trois matchs toutes compétitions confondues (la double confrontation face aux Allemands en C3 et le duel contre Montpellier en Ligue 1), Rudi Garcia choisit en effet d’aligner son meilleur élément au sein d’une charnière centrale remastérisée. La paire habituelle Adil Rami-Rolando étant victime de pépins physiques, Grégory Sertic encore à cours de rythme et le sixième choix hiérarchique Aymen Abdennour regrettant certainement son transfert estival, c’est avec une triplette Sakai-Gustavo-Kamara que l’OM a démarré ses dernières parties dans un 3-4-3 inédit avec Bouna Sarr et Jordan Amavi sur les côtés (même si le schéma ressemblait davantage à un 4-2-3-1 plus classique lors de la réception de Montpellier). Résultat : des scores mitigés (une victoire, une défaite, un nul), un but encaissé par match en moyenne, mais surtout une présence toujours aussi importante et efficace de la part de Luiz.

Le constat, simplissime, est le suivant : les aptitudes (relance, anticipation, placement, distribution…) de Gustavo, indispensables aux Marseillais, et son influence sur la forme de son équipe ne s’évanouissent jamais tant que le bonhomme se trouve au centre de la bataille. C’était le sens du discours de Garcia en conférence de presse avant la revanche contre Leipzig, l’entraîneur répondant aux interrogations entourant le placement du Sud-Américain : « C’est un joueur extrêmement intelligent. Il a des qualités techniques et tactiques, mais également physiques au-dessus de la moyenne. Gustavo est un joueur complet. Aujourd’hui, il est un leader sur le terrain par l’exemple et aussi de plus en plus par la communication.(…)Quand il joue au milieu, il est plus au cœur du jeu. Derrière, il ressort mieux les ballons. De façon générale, il est souvent très bien placé. Et grâce à sa vitesse, il peut rattraper des coups. Il peut jouer partout du moment que c’est dans l’axe du terrain. »

Défense de zone

L’axe, donc. Voilà l’évidente clé permettant d’ouvrir tous les trésors que Gustavo peut offrir. Lui-même se fout de savoir dans quelle zone exacte il évolue, tant qu’il nage à un endroit où la sphère aime se promener. « Peu importe où je joue, peu importe où le coach me met… J’ai déjà joué au poste de défenseur central. L’important à ce poste, c’est d’être concentré à 100% tout le temps.(…)Mon rôle est de calmer et de rassurer mes coéquipiers » , rappelait-il récemment face à la presse. Flexible et habile, l’international de trente ans (deuxième joueur olympien le plus utilisé en championnat) et son repositionnement représentent donc une denrée rare pour son coach. D’abord parce qu’ils permettent à ce dernier de compenser sans trop de problèmes les absences de Rami ou Rolando. Et ensuite parce qu’ils lui donnent une diversité tactique qui n’était pas forcément envisagée jusque-là (avant que l’ancien du Bayern Munich ne recule, l’OM avait toujours placé une ligne de quatre pions derrière).

Seule ombre logique au tableau répondant à une loi mathématique : le manque laissé au milieu lorsque le bonhomme fait un pas en arrière. La rencontre sans but contre Montpellier l’a montré : le binôme Maxime Lopez-Morgan Sanson (ou Sanson-Zambo Anguissa) peut parfois sembler un poil limité pour assurer l’équilibre devant la défense. Dès lors, si Rolando et Rami sont en état de disputer 90 minutes à Troyes (Kamara est blessé), le retour de Gustavo un cran plus haut sera loin de constituer une mauvaise nouvelle. Mais si Luiz doit encore dépanner, pas sûr que Garcia ait à s’en plaindre. Car en déplaçant la matière d’un côté, on y gagne ce que l’on perd de l’autre.

Par Florian Cadu

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