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Laurent Fournier : «Dur à accepter»

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Laurent Fournier : «Dur à accepter»

La palme du plus beau mercato ne reviendra pas à Strasbourg. Le club alsacien s'est vu refuser le recrutement de 4 joueurs par la DNCG. Laurent Fournier, qui ne s'attendait pas à entraîner une équipe avec 13 pros, fait le point.

Laurent, dans quel état d’esprit est-on après une telle décision ?

On se dit que les matchs qui arrivent ne vont pas forcément être faciles. On va se retrouver avec 12, 13 qualifiés, selon les blessés. La décision de la DNCG nous fait vraiment mal. Vu le nombre de matchs qu’il nous reste, on va essayer d’être présents jusqu’à la trêve, on verra ensuite si on peut se renforcer.

Le président Plessis parle de la plus grosse claque de sa carrière.

C’est d’autant plus difficile qu’on était confiants. Othon et Bah devaient être vendus et il fallait gérer l’attente de toute une région qui ne veut pas voir le RCS s’éterniser en National. Dans cette configuration-là, ça va devenir bien compliqué. Moi, le National, je l’ai vécu avec Créteil, je sais que c’est dur, c’est long. Maintenant, on va faire jouer les jeunes. Ils ont l’énergie, l’envie, mais pas l’expérience. S’ils ont fait quatre matchs l’an dernier, c’est le bout du monde. On ne peut décemment pas tout miser sur ça. On va avoir des coups de mou dans la saison, il va falloir les gérer. Il y a de quoi se poser des questions.

Tu ne t’attendais sûrement pas à ça lorsque tu as signé avec le RCS.

C’est dur à accepter. Quand on vient à Strasbourg, on a envie de jouer la montée, de faire partie d’une histoire. Dorénavant, je pense que ça ne sert à rien de mentir aux gens : la montée, ce n’est clairement pas pour nous.

Samedi soir, tu vas retrouver Bastia, un endroit particulier pour toi. C’est là où tu as fini ta carrière de joueur et où tu as commencé celle d’entraîneur.

A l’époque, j’aurais préféré rester joueur plus longtemps. Sur le moment, je ne m’estimais pas capable de faire entraîneur-joueur. Avec le recul, je me rends compte surtout que je n’ai jamais pu jouer dans ce stade avec le maillot bleu. Après, je ne sais pas comment ça se serait passé si j’avais cumulé les fonctions.

Certains joueurs de l’époque te reprochaient ta distance soudaine, acquise avec ton nouveau poste.

Comme quoi, cette expérience fut bénéfique, elle m’a mis directement le pied à l’étrier. Je maintiens, on ne peut pas être copain avec les joueurs. Après, oui, je me rappelle, certains se plaignaient des entraînements, trop durs pour eux. Moi, je préfère retenir les belles victoires contre Monaco et contre le PSG avant la trêve. J’ai aussi gardé des potes à Bastia, où j’ai découvert des gens très accueillants.

Concernant le PSG, est-ce que la cicatrice s’est refermée ?

Je suis redevenu fan du PSG depuis qu’il y a des potes au club comme Kombouaré. Je constate que, comme n’importe quel grand club français, Paris doit faire face à son lot d’instabilité. J’ai regardé un peu le début de saison, mais, compte tenu de mon histoire avec ce club, je suis un peu plus indifférent à ce qui s’y passe.

Quelque part, si tu avais été maintenu, le club aurait peut-être continué à jouer le titre. Il n’y aurait peut-être pas eu les problèmes avec les supporters, Germain le lynx …

Je ne sais pas. C’est gentil en tout cas d’y penser. J’ai toujours des regrets par rapport à ce qui s’est passé. Car je n’ai pas été viré pour mes résultats mais parce que je ne plaisais pas à un homme. Mais ce n’est pas dit que mon maintien aurait permis de faire de Paris une équipe de haut de classement avec des supporters exemplaires. Les concernant, je trouve que le football doit être une fête, avec des pétards pourquoi pas, mais sans violence. Ce que l’on a vécu ces dernières années, c’était terrible.

Propos recueillis par Romain Canuti

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