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Laurent Batlles : « Je ne sais pas si j’avais le niveau international »

Propos recueillis par François Goyet
14 minutes

Alors qu’il souffle ce mardi sur sa 50e bougie, Laurent Batlles a pris le temps de revenir sur ses souvenirs d’un championnat de France qu’il connaît mieux que quiconque. Avec plus de 650 matchs professionnels au compteur et 7 clubs différents, c’est peu dire que l’ancien meneur de jeu a des choses à raconter. Entretien avec l’un des acteurs majeurs de la Ligue 1 des années 2000 et de son mercato.

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La saison dernière fut marquée par la fin de votre aventure d’entraîneur à Clermont. À quoi ressemble désormais votre quotidien ? Cela a été compliqué de quitter Clermont, car j’avais un projet intéressant avec eux. C’est un club familial qui me convenait, même si je n’ai pas pu y mettre en place ce que je voulais faire. Une décision a été prise, il faut l’accepter. Ma vie reste toujours rythmée par le football : je regarde ce que font mes amis, beaucoup de matchs de Ligue 2, de National 1 et de National 2, moins de Ligue 1, car ce ne sont pas des postes pour moi, du moins pour l’instant. À part ça, j’ai une vie normale de papa au quotidien… Je fais pas mal de padel aussi ! Bon, un peu comme tout le monde… (Rires.)

Vous n’en êtes qu’aux débuts de votre carrière d’entraîneur… Je fais une pause pour l’instant, j’attends de voir comment les choses évoluent. Avec ce qu’il s’est passé à Clermont, je ne veux pas repartir n’importe comment et n’importe où, surtout que j’avais eu des résultats à Troyes et Saint-Étienne. Une période aussi courte sur le banc n’est plus envisageable pour moi, notamment au niveau de l’image…

Puisque vous parlez d’image, celle que vous avez laissée en tant que joueur dans chacun de vos sept clubs est excellente. Comment l’expliquer ? J’ai d’abord eu la chance que l’on me donne la possibilité de devenir professionnel. Ensuite bien sûr, cela s’entretient par le travail ou l’hygiène de vie. J’avais, comme d’autres joueurs de l’époque, des qualités techniques intéressantes, mais j’ai toujours essayé de travailler avec beaucoup d’humilité. Être proche des supporters et essayer de rendre aux dirigeants ce qu’ils me donnaient, ça a été un leitmotiv chez moi… Avec un gros aspect compétiteur aussi, évidemment.

On m’avait demandé de prendre Raí au marquage sur corner. Ça a été… compliqué !

Vous faites vos débuts dans le monde professionnel un soir d’avril 1994 à Gerland sous le maillot du Toulouse FC, votre club formateur. Pas trop stressé à l’époque ? C’était une chance pour moi de débuter dans une équipe déjà condamnée à descendre en D2. Le club et l’entraîneur Jean-Luc Ruty, que j’avais déjà eu au centre de formation, avaient décidé de miser sur certains jeunes pour préparer la saison suivante. Cela m’a permis de jouer de sacrés matchs de D1, à Lyon mais aussi au Parc des Princes, face au PSG qui écrasait tout à l’époque. On m’avait demandé de prendre Raí au marquage sur corner. Ça a été… compliqué. (Rires.)

C’est sous la houlette d’Alain Giresse que vous prenez du galon pendant trois saisons à l’échelon inférieur. Quel rôle a-t-il dans votre développement ? Gigi m’a permis de me positionner dans un poste plus régulier au milieu de terrain, une sorte de relanceur à base défensive. Mon rôle n’était pas de récupérer le ballon, mais j’avais la responsabilité de le ressortir proprement et de faire jouer l’équipe. C’est Alain qui m’a donné cette confiance me permettant de franchir plus vite les paliers, et de m’aguerrir dans le monde professionnel. Avec lui, on a même réussi à remonter en D1 et s’y maintenir l’année suivante.

À l’été 1999 et alors âgé de 24 ans, vous signez à Bordeaux, tout juste champion de France. Un nouveau monde ? À l’époque, c’était the place to be ! Il fallait être à Bordeaux. Pour moi, c’était le moment de partir, d’autant que ce n’est pas très loin de chez moi. Les Girondins, c’est un club mythique, beaucoup de supporters, l’occasion de découvrir la Ligue des champions… C’est l’endroit qui m’a permis de progresser le plus vite, en match mais surtout à l’entraînement. S’entraîner tous les jours avec Pavon, Dugarry, Micoud, Laslandes, Pauleta, Wiltord et j’en passe, ça aide à s’améliorer…

 

Trois saisons au Parc Lescure à vous imposer comme une pièce maîtresse de l’entrejeu bordelais, pour une fin en eau de boudin… C’est exactement ça. J’arrive un matin à l’entraînement, Élie Baup m’annonce qu’ils ont recruté Camel Meriem à prix d’or et que je dois trouver une porte de sortie. Ça a été très difficile pour moi de comprendre, car j’avais fait toute la première partie de saison comme titulaire, tout se passait bien… Évidemment, je n’en voulais pas à Camel, il n’y était pour rien. Élie, c’est différent, je l’avais eu en centre de préformation à l’âge de 14 ans. Lorsque je l’ai revu par la suite, je lui ai bien signifié que j’avais trouvé cela… (Il cherche.) Maladroit, pour rester poli.

Direction Rennes lors du mercato d’hiver 2002 : pourquoi la Bretagne ? À l’époque, Rennes, c’est un peu les nouveaux riches, le président Pinault vient d’arriver, il y a la Coupe d’Europe tous les ans, le club est en train de grandir… Et puis il y a Christian Gourcuff, qui veut me faire jouer au cœur d’un 4-4-2 à plat avec d’autres joueurs à vocation technique. Cela m’a plu de rentrer dans ce cadre avec des joueurs comme Olivier Sorlin au milieu, « Tof » Le Roux ou Philippe Delaye. On avait une grosse équipe avec de jeunes joueurs. Et puis, j’avais aussi mes deux grands amis là-bas, Dominique Arribagé et Olivier Echouafni !

Michael Essien ? Un joueur extraordinaire, il savait tout faire en attaque comme en défense.

Dès lors, comment expliquer un départ pour Bastia seulement un an après votre arrivée chez les Rouge et Noir ? Malheureusement, Christian Gourcuff est vite remplacé par Philippe Bergeroo, puis par Vahid Halilhodžić. Vahid, c’était un fonctionnement très basé sur la valeur athlétique, les courses, un management un peu à l’ancienne. Je ne me reconnaissais pas dans le jeu qu’il voulait prôner. Lorsque j’ai eu l’opportunité de partir au Sporting, je n’ai pas hésité une seule seconde : j’ai été échangé avec Cyril Jeunechamp, et cela m’a permis de me relancer dans un super club à Bastia.

Laissez-nous deviner… vous aviez de bons amis dans le vestiaire bastiais, n’est-ce pas ? Je connaissais très bien Florian Maurice, c’est vrai, mais aussi « Joce » Gourvennec et Lilian Laslandes. Les entraîneurs Gérard Gili et Christophe Galtier, que j’avais connu à Toulouse, me connaissaient très bien eux aussi. Il y avait là-bas beaucoup de choses intéressantes pour moi, ne serait-ce que dans le fonctionnement de jeu. J’y ai assisté à l’éclosion de Michael Essien, un joueur extraordinaire. Il savait tout faire en défense comme en attaque, il faisait la différence dans tous les sens. Finalement, on fait une bonne saison et tout se passe super bien pour moi. C’est simple, je me suis éclaté à Bastia !

 

Votre parcours semble marqué par de forts liens d’amitié, là où le football moderne penche davantage vers l’individualisme. L’humain, c’est le plus important ? Je ne peux pas non plus dire qu’il y ait énormément de vrais amis, mais c’est vrai que je suis toujours très heureux de revoir tout le monde, car ça s’est toujours bien passé avec mes coéquipiers. J’ai eu la chance d’être capitaine un peu partout où je suis passé, ce qui montrait probablement que j’étais fédérateur pour les autres. Footballeur, c’est un métier, mais le vestiaire et ce que l’on vit tous ensemble, c’est tellement important…

Le parcours en Coupe de l’UEFA, ça a été fabuleux. Cette saison-là, Drogba marchait sur l’eau. C’est simple, nous, on défendait, et lui, il attaquait

De nombreux transferts émaillent votre carrière. Ce n’est pas trop dur à vivre, autant de déménagements ? Ce n’était pas facile de partir de Bordeaux, d’abord parce que je m’y sentais bien, et ensuite car je vivais au cœur d’un cadre familial avec mes grands-parents tout proches, une maison de famille, beaucoup d’attaches… Lorsque je suis parti à Bastia, c’était dur aussi de rester à l’hôtel, car je n’arrivais pas à trouver de maison. Et puis sans la famille, c’était un peu long, c’est sûr… Maintenant, cela reste votre boulot et cela fait partie de la vie. Les enfants étaient petits à l’époque, donc cela ne posait pas trop de problèmes.

L’hiver 2004 marque un tournant important avec votre arrivée à Marseille, où vous participez à l’épopée en Coupe de l’UEFA… Ce transfert est particulier, je pars de Bastia car le club a besoin d’argent. Et puis l’OM, il faut le dire, ça ne se refuse pas. À l’image de Bordeaux, c’est un club avec un engouement comme nulle part ailleurs. Cette année-là, l’enthousiasme dans la ville était tout à fait unique. Notre parcours en L1 a été plus médiocre, car on avait la tête à l’Europe, mais le parcours en Coupe de l’UEFA, ça a été fabuleux. Cette saison-là, Drogba marchait sur l’eau. C’est simple, nous, on défendait, et lui, il attaquait. On avait Barthez aux buts et Didier en pointe, rien ne pouvait nous arriver. Bien sûr, c’est un crève-cœur de perdre cette finale face à Valence, d’autant plus qu’elle ne s’est pas vraiment jouée, à cause du carton rouge de Fabien. Malgré tout, ces souvenirs resteront gravés pour toujours.

 

Selon beaucoup d’observateurs, la saison 2004-2005 est probablement celle du « Laurent Batlles prime ». Vous validez ? (Il réfléchit.) À Bastia, c’était déjà pas mal, j’avais déjà été par deux fois meilleur passeur sur la saison avec Rothen. Mais Marseille, c’était assez particulier, car je mets 8 buts et je dois faire 5 ou 6 passes dé, c’est vrai que c’était une grosse saison. On le dit toujours, c’est entre 28 et 30 ans que vous êtes à l’apogée de votre carrière : vous savez ce qu’il faut faire, ne pas faire, et surtout comment le faire.

Les comparaisons avec Zidane ? Tout cela, je le prenais avec plus de rigolade qu’autre chose.

Malgré vos solides performances avec l’OM, vous n’avez jamais été sélectionné en équipe de France… En 2004, je suis présélectionné par Roger Lemerre, que j’avais connu au bataillon de Joinville. Mais il faut savoir qu’à cette époque, il y a encore Djorkaeff, Zidane, Micoud, des joueurs beaucoup plus forts que moi. Je n’avais pas la prétention d’être aussi bon qu’eux. Je ne sais pas si j’avais le niveau international. Je l’ai eu en Espoirs, avec qui j’ai fait toutes les sélections, mais en A, je ne sais pas. Des choix sont faits, et certaines générations sautent. Je suis un peu à l’image de Jérôme Leroy ou de Michaël Pagis, qui comme moi auraient pu y prétendre…

Vous avez souvent été comparé à un illustre meneur de jeu français, technique, droitier et chauve comme vous. Fantasme marseillais ou vraie similitude ? Les comparaisons avec Zidane, elles ont peut-être été plus dures avec d’autres qu’avec moi, comme pour Marvin Martin par exemple. Moi, je savais très bien comment me situer. On ne peut pas se comparer avec l’un des meilleurs joueurs de tous les temps, au même titre que Maradona, Messi ou Ronaldo. À Marseille, j’ai joué avec Nasri, et lui aussi, les gens voulaient qu’il devienne le nouveau Zinédine. Mais Samir non plus n’a jamais eu la prétention de quoi que ce soit ! Zidane, c’est au-dessus de ce qu’il était possible de faire. Tout cela, je le prenais avec plus de rigolade qu’autre chose.

Vous avez inscrit dans votre carrière bon nombre de buts splendides, dont l’un sera récompensé du but de l’année aux trophées UNFP 2005. La frappe de balle, c’est inné ou travaillé ? Travaillé ! J’ai beaucoup travaillé au début de ma carrière avec Gigi, qui aimait faire répéter les gestes à l’infini. À Bordeaux, on a aussi énormément travaillé notre frappe de balle avec Pauleta, Laslandes ou Wiltord. Il y avait beaucoup d’entraînements spécifiques, et à l’époque, on nous laissait beaucoup plus de temps après les entraînements. On nous laissait faire, et on s’amusait ! Aujourd’hui, tout est géré : si vous demandez à travailler en spécifique après l’entraînement, le préparateur physique ou le spécialiste data va vous dire que c’est trop risqué, qu’il ne faut pas dépasser un certain nombre de frappes, ceci, cela…

 

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Vous avez souvent marqué contre vos anciennes équipes. Vous pensez quoi de la mode de ne pas célébrer face à son ancien club ? Oh, pfff… Moi, je les ai toujours célébrés. Chacun le voit à sa manière, et puis cela dépend du contexte. J’ai vu l’autre jour que Lepaul n’avait pas célébré en marquant avec Rennes face à Angers, qu’il avait quitté deux jours plus tôt : dans ce cas-là, bien sûr que c’est compliqué. Personnellement, je n’ai jamais calculé, car ça fait partie du foot. Et puis, quand vous jouez face à vos copains, à la fin du match, mieux vaut être du côté du chambreur que de celui du chambré !

Avec le recul, je me dis que j’aurais peut-être dû rester et me battre pour ma place à Marseille.

Tout juste vainqueur de la C4 et alors que vous sembliez épanoui au Vélodrome, vous rentrez au bercail à l’été 2005, à Toulouse. Jean Fernandez arrive sur le banc de l’OM avec un autre fonctionnement, d’autres joueurs, alors que je sors d’une grosse saison. Je n’ai pas eu l’impression qu’il me concernait plus que ça, ma façon de jouer n’était peut-être pas sa tasse de thé, et je prends la décision de partir. Mais avec le recul, je me dis que j’aurais peut-être dû rester et me battre pour ma place à Marseille. C’était une forme de facilité de partir dans un club moins huppé pour prétendre à plus de temps de jeu.

De retour dans la Ville rose, vous contribuez à la saison folle du TFC jusqu’au tour préliminaire de la Ligue des champions face à Liverpool. Que du bonheur ? Oui et non. La première saison est top, d’autant que je suis titulaire face à Bordeaux pour le dernier match de la saison, celui qui nous assure la 3e place de Ligue 1 et nous qualifie pour ce barrage européen. Mais par la suite, je ne joue pas ce fameux tour préliminaire, et me retrouve rapidement dans une saison compliquée. Cela a été une saison difficile à vivre, l’impression de revivre ma fin de parcours à Bordeaux, d’autant plus que l’entraîneur n’est autre qu’Élie Baup, à nouveau.

À l’été 2008, cap sur l’Isère et le GF38, tout juste promu en Ligue 1. Une manière de s’assurer qu’Élie Baup ne vous suivra pas jusque là-bas ? Plusieurs clubs m’appellent, mais personne ne prend les devants pour me faire signer alors que je suis en fin de contrat. Je tente alors le coup à Grenoble. Un petit stade sympa, tout neuf, 20 000 personnes à chaque match, je me dis pourquoi pas ! Les entraîneurs Baždarević et Gili m’appellent beaucoup et me demandent des conseils sur le recrutement. Je contribue à faire venir David Jemmali et Daniel Moreira, en difficulté dans leurs clubs, et puis je connaissais déjà Walid Regragui, Maxence Flachez ou Greg Wimbée. On a créé un gros groupe d’anciens avec beaucoup d’expérience pour encadrer des jeunes prometteurs comme Feghouli et Romao. Finalement, on fait une super saison, je me suis régalé, même si la deuxième saison est plus compliquée. (Le GF38 finit 20e et descend en L2, NDLR.)

 

La descente en L2 est aussi synonyme de dépôt de bilan pour Grenoble. Une aubaine pour Saint-Étienne, qui vous récupère libre… J’avais encore deux ans de contrat à Grenoble, mais la situation économique du club a changé la donne. Christophe Galtier avait repris Saint-Étienne quelques mois avant, et me demande de venir aider une équipe en manque d’expérience et de résultats, malgré des jeunes talentueux. À 35 ans je suis arrivé, comme à Bordeaux ou Marseille, dans un club mythique. J’ai passé là-bas deux ans extraordinaires, c’était simplement génial pour finir une carrière.

Vous disputez le 20 mai 2012, face à Bordeaux, le dernier match d’une carrière longue de 19 ans. À 37 ans, il n’y avait plus d’huile dans le moteur ? J’ai eu des offres venant de Ligue 2, mais je ne voulais pas retourner en deuxième division. J’étais fatigué, j’avais envie de passer à autre chose. Je ne voulais plus refaire basculer ma vie familiale, mes enfants avaient grandi. C’était le bon moment pour arrêter.

Plus de 650 matchs professionnels et jamais de grosse blessure. Chance ou professionnalisme ? Était-ce une relation de cause à effet car je faisais attention ? Je ne sais pas. Un peu des deux, sûrement. Mais c’est vrai que j’ai fait très attention à mon hygiène de vie, c’était important pour moi. Je me suis fait plaisir, comme tout le monde, mais j’avais dans la tête que si je ne mettais pas toutes les chances de mon côté, quelqu’un d’autre jouerait à ma place. Prendre soin de son corps, ce sont des choses dont je parle souvent avec les jeunes que j’entraîne aujourd’hui.

La belle dissertation de Mathieu Flamini sur le football

Propos recueillis par François Goyet

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