- Serie A
- J27
- Juventus-Inter (2-0)
La Juve garde ses distances
Deux erreurs défensives, deux buts. Dans ce derby d'Italie, l'Inter n'a pas spécialement été plus mauvaise que la Juve. Mais l'équipe de Mancini ne s'est pas facilité la tâche. Grâce à Bonucci et Morata, la Juve assure de son côté sa première place.
Juventus FC 2-0 FC Internazionale Milan
Buts : Bonucci (47e) et Morata (84e) pour la Juve
Il est beau. Il est élégant. Il est défenseur. Et il sait tout faire. Ce soir, Leandro Bonucci a repoussé toutes les offensives de l’Inter, il a même occupé le poste d’ailier par intermittence, mais il a surtout permis à la Vieille Dame de prendre définitivement l’avantage dans ce derby d’Italie. Et quel but ! Un ballon mal dégagé par D’Ambrosio au retour des vestiaires, parfaitement repris de volée par l’homme fort de cette Juve. Grâce à lui, elle retrouve d’ailleurs le goût de la victoire et assure sa première place avec quatre points d’avance avant l’affiche du lundi soir entre le Napoli et la Fiorentina.
La surprise de Mancini
Roberto Mancini est un petit coquin. Pour perturber son homologue du soir, Max Allegri, il a prévu une composition inédite. Un 3-5-2 copié-collé sur celui de la Juve, alors que c’est de notoriété publique : il préfère la défense à quatre. C’est couillu. Sauf que la plupart de ses joueurs sont perdus durant les premières minutes de jeu. Et les deux seules raisons pour lesquelles son équipe ne sombre pas se nomment Handanovič et Mandžukić. Le premier sort tout ce qui bouge, dont la première grosse mine d’Hernanes peu après le coup d’envoi. Le second fait preuve de maladresse seul dans la surface par trois fois.
Et puis, avec le temps, les choses finissent par s’équilibrer. La Juve fait tourner, sans trop d’idées. L’Inter coulisse bien, ne prend des risques que sur coups de pied arrêtés, mais s’approche tout de même de la cage de Buffon. La sortie sur blessure de Giorgio Chiellini à la demi-heure de jeu n’arrange rien à cette torpeur ambiante. Et, au moment de rentrer aux vestiaires, le petit rictus sur le visage de Roberto Mancini, caché sous sa capuche, en dit long sur son plan du soir et sur le pourquoi du 3-5-2 : il est venu à Turin pour ne pas perdre et tout se déroule comme il l’avait prévu.
L’équilibre de Bonucci
Mais même les meilleurs plans ont une faille. Et celui de Mancini s’appelle Danilo D’Ambrosio. Sur un coup franc de Dybala, le défenseur nerazzurro perd complètement la tête et offre l’ouverture du score à Bonucci. 1-0.
Bonucci’s goal. Nice assist D’Ambrosio pic.twitter.com/llBJo8pkzG
— Juventini Indonesia (@JCIndonesia) 28 février 2016
Gros coup derrière la nuque de l’Inter qui ne met plus un pied devant l’autre dans les minutes qui suivent. Alors, Mancini revient à quelque chose de plus classique en faisant entrer Ljajić à la place de Medel, Perišić à la place de Telles, et en alignant à nouveau quatre défenseurs. Mais même là, ses hommes n’arrivent pas à se relever. Peut-être parce que les Turinois les endorment à petit feu. Peut-être parce que leur créativité est restée au vestiaire. Quoi qu’il en soit, c’est très pauvre, et jamais ses joueurs ne trouveront la force de revenir au score. La Juve obtiendra et transformera même un penalty en fin de match par l’intermédiaire de Morata. 2-0. Même si ça aurait pu ne pas être sifflé, parce que l’Espagnol a certainement commis la première faute, l’Inter n’a pas vraiment de quoi regretter. Mancini n’avait pas prévu de marquer ce soir.
Résultats et classement de Serie A Retrouvez toute l’actualité de la Serie APar Ugo Bocchi