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La fiche du Sporting Clube de Portugal

Par William Pereira
La fiche du Sporting Clube de Portugal

Après un été convaincant et un mercato fou, avec notamment l'arrivée de Jorge Jesus sur le banc, le Sporting part à la conquête du championnat portugais qu'il n'a plus remporté depuis 2002. 13 ans, c'est long…

La carte postale de l’été

« Chère Liga Sagres, enfin Liga Nos, puisque c’est comme ça que tu t’appelles désormais (d’ailleurs, arrête de changer de nom tous les deux mois, c’est chiant),

Aujourd’hui, je suis content. On a volé le meilleur entraîneur du championnat à ces bouseux de Benfica, qui, à cause de nous, termineront septièmes ou huitièmes. Les pauvres vont galérer contre Paços de Ferreira pendant qu’on remportera enfin le championnat pour la première fois depuis 2002. Oui, je suis vraiment content. Ça valait le coup d’envoyer le président Bruno de Carvalho travailler à mains nues dans des mines de diamants en Angola pour payer un gros salaire à Jorge Jesus. D’ailleurs, toute notre enveloppe des transferts y est passée, mais on fait avec. Aquilani est arrivé gratuitement tandis que Bryan Ruiz et Teo Gutiérrez n’ont pas coûté très cher. Mais c’est toujours autre chose que ces pipes de Nani et Tanaka. Non mais sérieusement, Tanaka… C’était quoi l’idée ? Faire venir des charters de Japonais à Avalade ? Enfin bref, je m’égare. Comme faire des courses, ça coûte cher, on a décidé de faire une croix sur nos vacances et on s’est préparé tranquillement à la maison. On a tapé ces nullos de la Roma et de Crystal Palace sur le même score, 2-0. L’Europe ne nous fait pas peur. Si les méchants de Gazprom ne s’opposent pas à notre réussite cette année encore, on ira loin en C1. Ah, il paraît qu’on affronte le CSKA Moscou en barrages de Ligue des champions ? Bon, bah je te laisse, j’ai des Russes à allonger. Un peu comme Frank Semyon.

On se retrouve en mai pour la remise du trophée de champion du Portugal. Bisous,

o Sporting Clube de Portugal

PS : C’est quoi cette histoire de lion tué, là ? Encore un gars qui nous cherche ? Attends que je m’occupe des Russes… »

La visite médicale

Tout va au mieux dans le meilleur des mondes pour le Sporting. Après un été très satisfaisant, les leoes vont pouvoir attaquer la longue saison qui les attend pied au plancher. Vainqueurs de la Supertaça contre Benfica, les hommes de Jorge Jesus semblent avoir une petite longueur d’avance sur leurs concurrents (même si le niveau de Porto reste un peu inconnu pour l’instant). Les idées de jeu sont claires et l’effectif paraît déjà rôdé. En plus, à part William Carvalho, indisponible jusqu’à octobre en raison d’un tibia défectueux, tous les titulaires pètent la forme. Bryan Ruiz régale déjà, Gutiérrez plante déjà, Adrien Silva confirme son statut de joueur sous-coté et même la défense n’est pas trop mauvaise. Sans compter que le banc des remplaçants, marqué par la présence des jeunes de la maison, a fière allure. Finalement, la seule incertitude qui plane au-dessus du Sporting concerne la compétition européenne à laquelle il participera. S’ils comptent remporter le championnat, mieux vaut pour eux qu’ils accèdent à la C1 plutôt qu’à la C3, bien plus éprouvante à la longue.

Le joueur à ne pas suivre : Rui Patrício

Rui, c’est un peu le Hélder Postiga des gardiens de but. On parle de lui comme d’un type qui a du potentiel, qui peu encore progresser. « Il a le temps de s’améliorer, il faut être patient » , ouais, enfin le type a déjà 27 piges. Ça commence à faire beaucoup. À quel âge cessera-t-il de laisser passer des ballons faciles ? Quand apprendra-t-il à dégager au pied ailleurs que dans l’axe (et à ras de terre) ? À 40 ans ? Annoncé partant pour un plus grand club depuis quelques années, titulaire en équipe nationale, Rui Patrício a de la chance d’être là où il est. Quand on voit le match de cochon qu’a encore sorti Beto contre le Barça (oui, on peut être bon en prenant cinq pions dans la tronche), on comprend très vite à quel point le portier du Sporting est surcoté. Sa seule chance de progresser s’appelle Jorge Jesus. Saura-t-il le mettre en confiance ? Réponse bientôt.

Pourquoi le Sporting va… gagner la Ligue des champions

Samedi 29 août 2015. Cristiano Ronaldo est en colère. Lors du match contre le Bétis, Gareth Bale a encore préféré tirer plutôt que de le servir en retrait, et Benítez lui a demandé de défendre. La veille, Karim Benzema était transféré à Arsenal. Après Özil et Di María, CR7 perd donc un autre lieutenant. Trop, c’est trop. Le Portugais appelle Jorge Mendes et lui explique qu’il veut rentrer au Sporting. « Cris » rompt son contrat avec le Real (il paye tout de sa poche) et signe chez son club formateur le 30 août au soir. Pour les Leões, tout devient plus facile. Avec l’immense Slimani, le triple Ballon d’or régale. Le duo termine la saison de Liga NOS avec 113 buts (94 pour CR7, 19 pour l’Algérien) et marche même sur la Ligue des champions, que les Leões remportent à la surprise générale en finale contre le FC Barcelone. Transparent, Cristiano Ronaldo a laissé Alberto Aquilani et Bryan Ruiz s’occuper de la défense catalane au cours d’un match riche en buts. Score final : 6-4, 7-6, 6-2.

L’inexpertise de Manuel Leitao, gardien d’immeuble à Paris XVe et supporter de Guimarães

« Le Sporting va gagner le championnat et peut-être plus avec Jesus. Moi je suis de Guimarães donc je m’en fiche, j’aimerais bien qu’ils perdent parce que leur président m’énerve. Il parle trop et c’est un dictateur. Et puis son argent il l’a sorti d’où? C’est comme Porto, d’un coup ils sont riches et on comprend pas pourquoi. Sauf que Porto, ils seront pas champions à cause de l’Espagnol, là…Lopot…ou nao sei quê ( « ou je sais pas quoi » ). Il achète que ses amis. Casillas il est nul, il va prendre plein de frangos cette saison. Et Benfica, ils nous ont pris notre entraîneur (Rui Vitória, ndlr) et on voit ce que ça donne. Donc par élimination le Sporting va gagner. Mais ils iront pas en Ligue des champions. Les Russes ils sont costauds, je vous le dis. En plus Jesus, dès que c’est la Coupe d’Europe ses équipes sont nulles. »

Le mois après mois

Septembre : Toujours aucun accroc en championnat. Rio Ave, Boavista et le Nacional en prennent quatre chacun. Le football offensif de Jesus impressionne. En Ligue des champions, c’est moins gai. Les Lisboètes héritent du PSG, du Real Madrid et de la Gantoise en phase de poules. Ils se font laminer 4-1 au Parc. Première défaite douloureuse.

Octobre : Seulement deux matchs de championnat à se mettre sous la dent dont un contre Benfica, 14e. Jesus bat son ancienne équipe 3-0, Rui Vitória est viré de Benfica. Le Sporting compte six points d’avance sur le FC Porto qui enchaîne les 0-0 à l’extérieur. Easy. En C1, les Leões se qualifient in extremis en 8e aux dépens du Real Madrid grâce à un doublé de CR7. Vengeance.

Novembre : Première défaite en championnat sur la pelouse de Maritimo, qui remporte la partie sur un but hors-jeu de 20 centimètres. Bruno de Carvalho crie au complot judéo-maçonnique et porte plainte devant la Ligue, l’UEFA et la FIFA.

Décembre : Toujours leader avec trois breaks d’avance, le Sporting entre en crise pour des raisons obscures. Le 24 au soir, le journal Record annonce le possible départ de Jorge Jesus coupable d’avoir contredit son président en conférence de presse.

Janvier : Après des jours de polémique, de Carvalho nie en bloc et annonce qu’il ne parlera plus jamais à la presse portugaise. Le 1er janvier, veille du match contre Porto, Jesus dérape encore sur le nom de Lopetegui en conférence de presse. « Lopotepotapegui ? C’est un bon entraîneur » . Comme chaque match de Porto à l’extérieur, la partie débouche sur un 0-0 soporifique.

Février : En huitièmes de C1, la clique de Jesus tombe sur l’AS Monaco. Après un nul à Louis-II, l’entraîneur tente un pari fou et titularise Ciani, utilisé une seule fois en Coupe du Portugal contre une équipe de 4e division, au match retour. Bingo, le défenseur marque un doublé de la tête et élimine Bernardo et compagnie. Ligue 1 style. Jorge Jesus le remercie, puis le renvoie en quarantaine.

Mars : Le Sporting retrouve à nouveau Benfica en championnat. Rui Vitória viré, c’est Marcelo Bielsa qui reprend l’équipe. Ce sont les encarnados qui remportent ce match sans défense (8-6) marqué par l’accrochage entre Jorge Jesus, sorti de sa zone sans s’en apercevoir, et la glacière du Loco.

Avril : Gros mois en Ligue des champions, où les Sportinguistas retrouvent le PSG, qui a enfin passé le stade des quarts de finale. En raison des deux matchs joués à domicile, les Portugais n’ont pas le droit de faire match nul (hors 0-0) en raison de la règle du but marqué à l’extérieur. Grâce à un arrangement hors-terrain avec Ángel Di María, Jorge Jesus obtient de son joueur qu’il marque un but contre son camp sur corner pour qualifier le Sporting en finale de C1. Historique. Fatigués par leur campagne européenne, les Leões perdent du terrain sur Porto après des matchs nuls contre Belenenses et Maritimo. À la fin du mois, ils perdent le classico au Estádio do Dragão sur un but de Brahimi à la 92e.

Mai : Champion du Portugal de justesse grâce au neuvième match nul du FC Porto, le Sporting s’offre en plus la C1 en dominant le FC Barcelone. Nul pendant la finale, CR7 ne se prive néanmoins pas de prendre un mégaphone et de faire un tour d’honneur en criant « suuuuuuuuuuhh » pour narguer Messi.

La charade

– Mon premier est une petite étendue d’eau de faible profondeur
– Mon second a perdu contre Sangohan- Mon troisième est un liquide vital
– Mon quatrième est une partie de la plus célèbre bière portugaise

– Mon tout aime le champagne mais ferait mieux de le boire plutôt que de le déverser sur ses coéquipiers.

Par William Pereira

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