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La fiche du Real Madrid

Orphelin d'une Liga qu'il n'a remportée qu'à une seule reprise en sept saisons, le Real n'a d'autre choix que de remporter une troisième couronne nationale. Un défi immense, face aux favoris blaugrana et aux outsiders colchoneros, que Rafa Benítez et Gareth Bale ne doivent pas rater. Sous peine de ne pas faire de vieux os au Bernabéu.
La carte postale
« Chers admirateurs,
Le plus grand club du monde, de la galaxie, de l’univers vous a sûrement manqué durant ces mois de trêve. Il revient, plus fort que jamais. La preuve, Forbes le dit. Et oui, pour une nouvelle année, le Real est l’institution sportive la plus évaluée. Les Ricains, les Rosbifs, les Teutons, les Gabachos, les Catalans… Tous peuvent aller se ranger devant notre puissance incontestable et incontestée.
Qu’importe si nous n’avons remporté qu’une Liga en sept ans. Nous en comptons 32, soit neuf de plus que notre vulgaire voisin catalan aux 23 couronnes. Ce qui nous laisse encore une belle marge, hein. Bref, pour ce nouvel opus du championnat espagnol, nous avons ramené un ancien de la maison sur le banc. Un peu rondelet, le Rafa Benítez va vous surprendre. Plus qu’un régime Dukan, il va rendre à Gareth ses jambes de feu, à Cristiano ses buts décisifs et à Karim sa Rihanna.
Cette mission de reconquête a déjà porté ses fruits. Et oui, qui peut se targuer, sitôt les vacances terminées, d’avoir remporté deux trophées ? Le Barça et sa seule Supercoupe d’Europe ? L’Athletic Bilbao et sa Supercoupe d’une Espagne qu’il rejette ? Non, bien entendu, le Real est le seul et unique. Nos deux éditions australienne et chinoise de l’International Champions Cup – ça en jette, n’est-ce pas ? – parlent d’elles-mêmes : ESTAMOS DE VULETA !
Liga, ma Liga, notre Liga, tu n’attends plus que nous. Et nous allons te récupérer.
Ton propriétaire à jamais »
La visite médicale
Il n’y a pas qu’en Bavière que le service de santé a connu des soubresauts. Dans la capitale castillane, l’été a également permis au staff médical d’être restructuré. Le docteur Jesus Olmo, pourtant peu apprécié, voire détesté par une large partie du vestiaire, s’est vu remettre les pleins pouvoirs. La cause de ce remaniement n’est autre que la gestion, jugée calamiteuse dans les hautes sphères du Bernabéu, de l’effectif de Carlo Ancelotti. Pour sûr, les deux blessures de Luka Modrić et James Rodríguez avant le printemps ont coûté très cher au Real. Reste que le sieur Olmo ne reçoit que quolibets et insultes de la part des Cristiano, Sergio Ramos et comparses. Ces derniers lui reprochent d’être une balance auprès de leur employeur, Florentino Pérez, qui se trouverait presque des similitudes avec Joan Laporta dans l’espionnage de ses ouailles.
L’homme à ne pas suivre : Florentino Pérez
Le Bernabéu a peur. Il l’a exprimé lors de la demi-finale retour de Ligue des champions face à la Juventus. « Florentino, moins de millions, plus de passion » , pouvait-on entendre dans les arcanes de l’antre madridista. Un refrain qui, loin d’être unanime chez les socios blancs, gagne en partisans. Et ce n’est pas le nouveau mercato du magnat du BTP espagnol qui va inverser la tendance. Toujours aussi fier de son « plus grand club de l’histoire de ce sport » , Florentino promet de miser sur le présent et l’avenir. Reste que les seules arrivées de Danilo, Kiko Casilla et Mateo Kovačić n’émeuvent personne. Les problèmes entraperçus au printemps dernier ne seront pas réglés avec ces venues, et l’écart avec le FC Barcelone ne semble pas s’être réduit. Bref, à moins d’un putsch dans la loge d’honneur du Santiago Bernabéu, mieux vaudra ne pas se trop prêter attention à tonton Pérez cette saison.
Pourquoi le Real va… se gaufrer au printemps
Parce que sans milieu défensif, difficile de faire face aux autres mastodontes continentaux. Depuis le départ de Xabi Alonso sitôt la Décima soulevée, personne n’a repris le flambeau du Basque devant la défense. Toni Kroos, arrivé cramé après le Mondial et qui ne s’est pas reposé de la saison, a bien tenté de colmater les brèches, elles étaient de toute façon trop béantes. L’effectif de Rafa Benítez regorge bien de nombreux centrocampistas – Kroos, Modrić, Illarramendi, Kovačić, James, Isco, Casemiro, Lucas Silva -, aucun n’a le profil ou le niveau du milieu défensif dont a tant besoin le Real. Une carence qui va se payer cher au printemps, période de tous les dangers et excitations. Et ce ne sont pas les 60 banderilles annuelles de CR7 qui y changeront quelque chose.
L’inexpertise de… Skippy le kangourou
« Des M&M’s et des Smarties… Voilà ce que m’ont balancé les joueurs du Real pendant leur arrêt en Australie. À vrai dire, le geste était vraiment sympa. Mais personne n’a été foutu de leur dire que je ne bouffais que de l’herbe ou des insectes ? Sympa les mecs ! J’ai été malade pendant trois jours, et je n’ai même pas pu me rendre à l’International Champions Cup qu’ils ont remporté chez moi, à Melbourne… Mis à part cet accroc diététique, j’ai adoré mon après-midi passé en compagnie des Meringues. En détente sèche, je dois bien avouer que Sergio Ramos n’était pas loin de me faire la nique. Idem, à la course, le Portugais à la peau de cire m’a donné du fil à retordre. Quel démarrage ! Et sans les starting-blocks… Chapeau l’artiste ! Autant d’expériences qui me font dire que ce Real est prêt à en découdre.
PS : J’allais presque oublier de parler de leur mentor, un petit bonhomme au ventre un peu proéminent. Il n’a pas trop aimé quand mon frangin lui a demandé s’il avait un enfant dans sa poche avant… »
Le mois après mois
Août : Début de saison délicat pour le Real qui ne sort du Molinon de Gijón qu’avec une manita en poche. Même constat pour la première a casa : un maigre succès 4-0 contre le Betis de Séville. Dur, la reprise.
Septembre : L’hymne de la Ligue des champions procure son effet dans un Santiago Bernabéu en transe. En victimes expiatoires, les Français du PSG repartent de Madrid avec une ribambelle de buts dans l’escarcelle. En Liga, la première défaite intervient dans un San Mamés survolté.
Octobre : Premier derbi madrileño de la saison, et première victoire épique des Colchoneros. Bouffés dans l’agressivité, les Merengues sortent du Calderón avec trois blessés et deux cartons rouges. Premières turbulences pour Rafa Benítez.
Novembre : La machine blanche, lancée à pleine balle, se retrouve face à une étape à deux cols hors-catégorie. En l’espace d’une semaine, elle tombe de haut au Sánchez-Pizjuán avant de se refaire la cerise lors du Clásico. Gareth Bale, quant à lui, n’a toujours pas ouvert son compteur but.
Décembre : Pas de Coupe du monde des clubs, mais une défaite barcelonaise face à River : le premier trophée des supporters madridistas est bien là.
Janvier : Fatigué par une troisième place en Liga, Florentino craque et s’offre, pour 120 millions d’euros, Paul Pogba. L’excédent brut d’exploitation fait la teuf, la machine à maillots également. L’équilibre de l’équipe, lui, tire sévèrement la gueule.
Février : Attendus, les premiers pépins physiques pointent le bout de leur nez. Cette année, rien de bien grave : seuls Nacho, Jesé, Arbeloa et Casilla rejoignent l’infirmerie. De fait, le Real ne dispose plus d’aucun Canterano dans son effectif.
Mars : Le Clásico retour tombe dans la poche de Rafa Benítez et sa troupe. Qu’importe, diront les supporters barcelonais, qui conservent huit points d’avance au classement. Pour l’anecdote, Arda Turan balance, une nouvelle fois, sa chaussure dans la tête de l’arbitre de touche.
Avril : Toujours en piste en Ligue des champions, le Real dit adieu à ses derniers espoirs de 33e Liga. Une nouvelle qui pousse Florentino Pérez à limoger Rafa Benítez, pourtant bien en lice pour la Undécima. Zinédine Zidane est nommé entraîneur de l’équipe première.
Mai : Et remporte, à San Siro, sa deuxième Ligue des champions, grâce à un pion de la crête de Paulo ! Gareth Bale – toujours lui, pauvre petit loup – est pressé d’aller voir ailleurs. Ça tombe bien, Manchester United et ses 120 millions d’euros l’attendent : oui, oui, le Gallois devient, pour la deuxième fois, le joueur le plus cher de l’histoire. Mais pas le meilleur.
Le onze type
Keylor Navas (ou De Gea) – Marcelo, Varane, Sergio Ramos, Danilo – Kroos, Modrić, James – Cristiano Ronaldo, Benzema, Bale.
La charade
– Mon premier est une tour nantaise.
– Mon second répond au nom de Bocundji.- Mon troisième compose des phrases.
– Mon quatrième forme l’abréviation d’un docteur.- Mon cinquième est un dragueur professionnel.
– Mon tout, par son absence, a coûté sa place à Carlo Ancelotti.
Marseille se reprend contre MontpellierPar Robin Delorme