L1 : Lille bat Mona-K.O (2-1)
Ben, voyons ! Quand ça dézingue au sommet à coups de matchs nuls (Bordeaux, TFC, PSG, OM), les poursuivants Lille et Rennes gagnent. Du classique pour les deux éternelles «next big things» du foot français. Avec toujours leurs performances à contretemps : quand les autres du haut cartonnent, les deux calent. Ce week-end, c'est le contraire. Victoire évidente du Losc. Les Dogues sont lâchés ?
Avec Lille et Monaco, y’a en fait jamais de surprises. Buvez Heineken. A l’heure de jeu, comme d’hab, Monaco a plongé : le bon Alonso a chopé son deuxième carton jaune (67ème). L’ASM, qui n’avait pas besoin de ça, se retrouve à dix. En plus, ils étaient menés 1-0. Là aussi, normal : un but splendide d’Obraniak de la tête sur un centre splendide de Bastos, côté droit, mais du pied gauche (12ème). Normal parce que grosse pression lilloise dans le premier quart d’heure, pied au plancher, rouleau compresseur, milieu nordiste étouffant et Bastos bien remis de ses pépins de pomme aux muscles… Normal encore le gâchis offensif de Monaco, comme le duel seul à seul de Park contre Malicki où le Sud-Coréen rate le cadre de peu (18ème). Le service d’Alonso était splendide mais le petit Sud-Coréen s’est pris dans les glaces (Jurassic Park ?).
Pour le reste, Lille a fait du Losc. Le sac et le ressac. Une grosse vague offensive qui envahit le camp adverse mais qui se replie à la vitesse d’un cheval au galop à la perte du ballon. Les jeunes Monégasques ne savent pas encore bien combiner rapidement pour surprendre le ptérodactyle lillois qui étend ses ailes sur tout le terrain (Jurassic Parc ?). Pendant une bonne heure, RAS. Dans la tribune, Antoine Kombouaré et Madame. Sur le banc, Ricardo râle à l’oreille de Colleter qui grignote une touillette comme Lolo. Autour de la pelouse, on aperçoit la piste d’athlé qui nous rappelle que Lille n’a toujours pas de stade. Buvez Heineken. A la 63ème, Beria se prend un jaune. “Beria” … Chef du KGB sous Staline… Lille assure bien pour son troisième match en huit jours. A la 77ème, Dumont entre en jeu à la place de Chedjou (qui a joué à la place de Cabaye, blessé et absent). Coaching à peu près gagnant. Parce que y’a pas le feu pour Lille, hein ? Eh ben ça marche. Peinard. A la 93ème, Balmont centre du côté droit pour Dumont au point de penalty qui se la met sur le droit et qui croise en force au ras du lampadaire : 2-0 ! Tranquille. A la 95ème, Malicki accompagne solidairement du bras une tête d’Adriano. Un but pour faire la blague : 2-1. A Lille on en rigole parce qu’on sait bien qu’avant, les buts à la con encaissés juste avant la sirène, ça faisait toujours des 1-1 à pisser du fiel. Là, non : les Dogues en avaient deux d’avance. Coooooooool.
Voilà Lille sixième avec 43 points, soit à trois unités du dauphin PSG. Buvez Heineken. Demain matin, la Voix du Nord va titrer à la une « Une opération en Nord » , tandis que les supporters lensois vont tirer la tronche. Il manque toujours un vrai buteur à Lille. Frau fait ce qu’il peut mais c’est Frau. Sinon Lille et Rennes (vainqueur à Nice 1-0) ont fait la bonne opération du week-end et refont patauger avec eux Paris, Marseille, Toulouse et Bordeaux dans le jus de l’Intertoto. Comme d’hab, Lyon joue moyen et profite encore de l’apathie coupable de ses poursuivants. Lyon encore champion par défaut ? Pour Monaco, c’est moins fun : plus que 3 points d’avance sur le premier relégable St-Étienne. Monaco prend l’eau. Normal : trois volumes de flotte et un volume de Ricardo. Quoi ?… Freddy Adu ?… Euh, non : connais pas.
Chérif Ghemmour
Par