L1/J10 – Ce qu’il faut retenir

Le krach : Jean-Michel Aulas n’aurait pas dû faire le forcing pour que l’OL puisse être coté en bourse. Le cours de l’action s’est complètement effondré samedi soir à Nice après une OPA inamicale d’un Loïc Rémy survolté. On remarquera au passage que l’entreprise venait de perdre son régulateur, Hugo Lloris, remplacé au pied levé (pas les mains, par contre) par un élément moins efficace. Du coup, Lyon a perdu sa place de leader du marché au profit des PME de Bordeaux et Monaco.

Les licenciements : En temps de crise, il est malheureusement nécessaire de lâcher du lest, et ce sont généralement les brebis galeuses que l’on abat les premières. Côté grenoblois, on se demandait comment Mehmet Bazdarevic avait pu survivre aux neuf premières lames, la dixième risque bien de lui être fatale. Avec dix défaites en dix matchs, le GF38 réussit un grand chelem inédit qui ne plait pas particulièrement aux Japonais d’Index. Sans prévenir le directeur général délégué Pierre Wantiez (seul maitre à bord en l’absence du président Watanabe, c’est à dire tout le temps), ils ont parait-il pris contact avec Philippe Troussier, ancien sélectionneur de l’équipe nationale nippone. Pour inscrire les 42 points salvateurs en 28 matchs, il faudra peut-être plus qu’un sorcier blanc. On en parle moins, mais la situation n’est pas brillante non plus à Lens. Avec quatre défaites d’affilée, les Sang et Or s’installent confortablement à l’avant-dernière place après la victoire de Nice. Jean-Guy Wallemme pourrait bien être la deuxième victime de cette journée. Avec un profil à peu près similaire, Michel Der Zakarian n’avait tenu que trois journées la saison dernière avec Nantes.

Dommages collatéraux : Dans toute situation difficile, il y a forcément des effets indésirables. Genou pour Costa, pommette pour Leroy, lors de Rennes-Montpellier, les deux équipes ont perdu leur meilleur élément. Si le deuxième devrait revenir assez rapidement, le premier pourrait rester écarté du rectangle vert un bout de temps, ce qui est loin d’être bon signe pour les fistons de Louis Nicollin, qui se retrouvent quatrièmes après leur deuxième défaite de la saison. Sylvain a gagné la bataille des Marveaux en ouvrant le score. Autre terrain, autre dommage, Eric Chelle a succombé à la hype Gomis en nous faisant un petit malaise vagal avec deuxième effet kiss cool après le match l’obligeant à passer par la case hosto.

Mouvement social : Comme on dit dans les JT, « la grogne monte » . Les rues de Marseille ont pris des allures de Mai 68, ce dimanche, avec projectiles et intervention policière inclus. Le plus drôle, c’est que tout le monde est persuadé que ces violences sont dues à l’annulation du match alors qu’on savait depuis un moment que le dispositif de sécurité était loin d’être adapté à ce type de rencontre et que le débarquement parisien sur la Canebière avait de grandes chances de partir en cacahuètes, match ou pas match. La partie a donc finalement eu lieu en dehors du stade. Score final : Garde à vue 16–10 Blessés.

Manipulation médiatique : C’est bien connu, la télé, complice du pouvoir, nous ment. Elle veut détourner notre attention des vraies questions en nous montrant une réalité plus belle qu’elle ne l’est. C’est le syndrome Matrix. Heureusement, So Foot est là pour vous délivrer la vérité. Non, Monaco n’a pas gagné 3-1 mais 2-1. Les monteurs de Canal+ ont repassé le même but de Nênê aux 86è et 93è minutes.