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L1 – Antonetti pour dérider la Rennes ?

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L1 – Antonetti pour dérider la Rennes ?

Le plus cosy des clubs français va t-il enfin se dévergonder, et faire admirer son déhanché sur le podium de la Ligue 1 ? Avec Frédéric Antonetti en GO, on miserait bien une petite pièce sur la métamorphose des Rouge et Noir (même si un bœuf entre Étienne Daho et I Muvrini, on ne voudrait entendre ça pour rien au monde).

Tous les joueurs, entraîneurs, et consultants vous le diront : Rennes est un club sérieux, doté de belles infrastructures et du meilleur centre de formation de l’Hexagone. C’est bien. Un club qui parie sur l’avenir, travaille dans la durée, recrute intelligent. Un bon point là aussi. Un club avec des moyens, mais où un sou est un sou, car mécène à son arrivée, Pinault se contente à présent de jouer les cautionnaires de luxe. Le Stade Rennais, un club stable, sûr, à l’abri des casseurs de voitures. Ambiance feutrée à tous les étages. Voilà, on le sait un peu plus chaque année, le porte-drapeau de la Bretagne est ce candidat au CV irréprochable, mais pour qui l’ambition se conjugue à l’horizontale. Comme si l’ivresse des sommets effrayait un club qui carbure à l’eau tiède.

Cet été encore, Rennes a travaillé dans la quiétude, pas un mot plus haut que l’autre, et même le bouillant Frédéric Antonetti semble s’être fondu dans cette atmosphère ouatée : comme si l’ours mal léché niçois avait été à passé à la Cajoline en arrivant en Bretagne. On exagère un peu, mais pas tant que ça. Le recrutement ? Sobre, là aussi. Les têtes d’affiche ? Deux Africains venus du froid, la recherche du juste milieu sans doute. Ismaël Bangoura, un Guinéen de retour d’exil à Kiev, et pour pallier le départ du sanguin M’Bia, un Ghanéen élevé en Norvège, nommé Tettey.

Cette année, Rennes se présentera sur le terrain avec une arrière-garde inchangée et en pin massif : Douchez-Fanni-Hansson-Mangane-Bocanegra. Devant, les choix d’Antonetti devraient bousculer les habitudes lacombiennes. Marveaux, coupé dans son élan par une longue blessure et par l’amour inconditionnel de Mr Moustache pour Olivier Thomert, devrait occuper le flanc gauche. Si Olivier Dacourt avait dix ans de moins et évoluait un cran plus haut, il s’appellerait Sylvain Marveaux. Mêmes qualités : vif, intelligent, mental mastoc, et une intarissable faim de ballons. Là aussi, on exagère à peine. Lors du dernier match amical, une purge face à Nantes (0-0), l’international Espoirs a été l’un des rares à enfoncer les lignes arrières, tandis que ses deux compères d’attaque, Bangoura et Asamoah jaillissaient avec l’énergie d’organismes carencés.

Après la blessure de Briand, Guy Lacombe avait choisi de repositionner Leroy en numéro 10, option semble-t-il validée par son successeur. Alors que la rumeur de l’arrivée d’Obraniak présageait d’un 4-4-2 des familles, avec le Lillois à droite, et Leroy à gauche, c’est bien habillé en 4-3-3 que Rennes se prépare. Magnifique à l’entraînement comme en match amical, Pagis’style ne devrait pas être invité dans cette équipe-type. Le chaînon manquant entre Éric Cantona et Dimitar Berbatov arrête pourtant toujours le temps balle aux pieds, et régale les attaquants de ses ouvertures effet rétro. Mais sa posture d’esthète s’oppose parfois aux logiques de rentabilité du foot pro. S’il reste ancré sur les bords de la Vilaine, un costume de joker de luxe semble toutefois lui être réservé par Frédéric Antonetti.

Plus que Bangoura ou Tettey, le coach corse est sans doute la recrue clé du mercato breton. Celle dont on attend le déclic. Trop bien élevé pour ne pas rester à sa place, Rennes a opté pour un entraîneur qui doit manger sa viande avec les doigts, et hurle comme Gérard Jugnot dans “Les Bronzés”, la moustache en moins, et le bide en plus. Dans les années 80, Trans Musicales oblige, Rennes faisait figure de capitale du Rock hexagonal : la capitale bretonne va-t-elle enfin botter des culs et foutre le bordel en Ligue 1 ?

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