S’abonner au mag
  • Bundesliga
  • Borussia Dortmund

Kagawa Mania

Par
3 minutes
Kagawa Mania

Il n'a pas marqué lors du carton de la 5ème journée de Bundesliga ce mercredi (Borussia Dortmund 5-0 Kaiserlautern), mais reste aux yeux des supporters du BvB le superhéros de ce début de saison. À lui seul, il a inhumé trois années de disette face au meilleur ennemi Schalke 04. Lui, c'est Shinji Kagawa, l'homme qui valait 350 000 euros.

« On va battre Schalke et je marquerai deux buts » . Résultat : Dortmund a battu Schalke Null Vier, à Gelsenkirchen, 3 buts à 1. Surtout Shinji Kagawa, 172 centimètres pour 66 kilos, a planté son doublé. Pour balancer un tel truc dans la presse allemande, quelques jours avant le derby de la Ruhr, et 100 jours à peine après avoir débarqué de son Japon natal au Borussia, il faut être soit très confiant soit kamikaze. Ou bien ne rien avoir à perdre. Dans le cas de Kagawa, il y a un peu de ça. Acheté pour 350 000 euros (39,6 Millions de Yens) au club de Cerezo Osaka en Japan League, il ne représente à titre de comparaison même pas un centième du total des dépenses de Schalke 04 cet été. Et pourtant, il a déjà marqué en championnat trois buts de plus que Raùl. Quant au compteur du Nippon en Europa League, il affiche déjà deux unités en trois rencontres. Ajoutez à cela le fait qu’il chiffre trois pions pour 15 capes en sélection japonaise et porte à l’œillère la cocarde du vice-meilleur buteur de D2 2009 avec 27 buts, vous obtiendrez le C.V gonflé d’un jeune homme de 21 ans.

Un jouvenceau immaculé. En début de saison, Shinji donne une interview à l’heure du petit déjeuner dans un sushi bar de Dortmund. Lorsque arrive la traditionnelle question des différences culturelles, lui de répondre: « Dans ma vie, il ne m’a jamais été permis de voir autant de jolies blondes » . Il apprend aux journaleux que son père travaille pour la compagnie ferroviaire Kinki, première compagnie privée au pays du Soleil Levant. Le natif de Kobe explique ensuite que les gens nés en 1989, année du serpent au Japon, sont « très énergiques, détestent les échecs et n’ont pas peur des épreuves » . Il leur confie qu’il appelle une demi-heure par jour au pays pour un coût de 200€ avant d’insister sur l’idée qu’il n’est « pas un joueur spécial » . Une déclaration plutôt humble à mettre en parallèle avec la question existentielle posée alors par le tabloïd Bild : « Comment bon Dieu sommes-nous supposés arriver à distinguer Kagawa de Atsuto Uchida (joueur japonais de Schalke ndlr) ? » . Désormais, ils sont supposés.

Michael Zorc, le directeur sportif du BvB, pavoise : « Tout le monde rigolait cet été quand je disais que ce type allait nous marquer des buts » . Ses coéquipiers se paluchent. Nuri Sahin, milieu de terrain : « Le garçon joue comme un ange » . Les supporters l’adulent. Dimanche dernier, au retour de Gelsenkirchen, des centaines de fans Schwarz-Gelben ont arrêté le bus de l’équipe, sont allés chercher Kagawa et l’ont porté sur leurs épaules jusqu’à son hôtel. Il faut dire qu’outre ses deux pieds, l’Asiatique le leur rend bien. Au lendemain du match, il a joué la carte de l’intégration aux traditions locales : « Après la victoire contre Schalke, je me suis permis une bonne bière » . Du coup, sa valeur marchande s’élève dorénavant à 2,5 millions d’euros selon transfermarkt.de.

Gare au Seppuku cependant. Certes, il a effectué des tests au Barça et au Real l’hiver dernier. Mais rares sont les joueurs nippons à avoir réussi à dépasser le statut de bête de foire d’un jour pour celui de joueur asiatique au talent certifié conforme. Ils se comptent sur “le” doigt d’une main : Hidetoshi Nakata.

Les tops et les flops de Nice-Marseille

Par

À lire aussi
Les grands récits de Society: Les multiples visages de Corinne Berthier
  • Grand Récit
Les grands récits de Society: Les multiples visages de Corinne Berthier

Les grands récits de Society: Les multiples visages de Corinne Berthier

Ces 40 dernières années, sa photo a été utilisée pour représenter la France, son nom pour usurper des identités et détourner des millions d’euros, sans que personne ne sache vraiment qui était Corinne Berthier, ou même si elle avait jamais existé. Jusqu’à cette enquête.

Les grands récits de Society: Les multiples visages de Corinne Berthier
Logo de l'équipe Lens
16 Robin RISSER (stra) during the Ligue 1 MCDonald's match between Saint Etienne and Strasbourg at Stade Geoffroy-Guichard on November 2, 2024 in Saint-Etienne, France. (Photo by Loic Baratoux/FEP/Icon Sport)   - Photo by Icon Sport
16 Robin RISSER (stra) during the Ligue 1 MCDonald's match between Saint Etienne and Strasbourg at Stade Geoffroy-Guichard on November 2, 2024 in Saint-Etienne, France. (Photo by Loic Baratoux/FEP/Icon Sport) - Photo by Icon Sport
  • Ligue 1
  • J13
  • Lens-Strasbourg
Robin Risser : des Racing et des ailes

Robin Risser : des Racing et des ailes

Robin Risser : des Racing et des ailes
Articles en tendances
Logo de l'équipe France
Les notes des Bleus
  • Mondial 2026
  • Qualifs
  • Azerbaïdjan-France (1-3)
Les notes des Bleus

Les notes des Bleus

Les notes des Bleus

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

C'est une putain de bonne question !

Voulez-vous que l'Italie se qualifie pour la Coupe du monde ?

Oui
Non
Fin Dans 5h
119
141
15
Revivez Nice - OM (1-5)
Revivez Nice - OM (1-5)

Revivez Nice - OM (1-5)

Revivez Nice - OM (1-5)

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • La revue de presse foot des différents médias, radio et presse française/européenne, du lundi au vendredi en 3 à 4h!