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Illusion
Ils avaient promis de balancer leur rancœur et leurs souvenirs à la face de la France sur les plateaux télé. Finalement, Patrice Evra et Thierry Henry ont déçu leur audience. Une nouvelle fois.
« On a mal (…) On s’excuse (…) On aurait voulu s’excuser plus tôt, mais on m’a empêché de venir en conférence de presse (…) On est unis (…), On a mal (…) On s’excuse (…), On aurait voulu (…) mais on m’a (…) empêché (…) presse (…), etc. » . Patrice Evra tournait en boucle sur TF1, hier à 18h. Seuls ses yeux devenus fous ne bougeaient pas. Il avait teasé sitôt après le dernier chef d’œuvre des peintres bleus contre l’Afsud : « Je vais parler bientôt, les Français doivent savoir » . Bon. Les Français ne sauront rien. Quand Brogniart a demandé à son super consultant Lizarazu de décrypter cette “exclusivité TF1” comme disait le sous-titre incrusté en bas d’écran tout le long de l’interview, le Basque fou n’a pas lésiné : « Evra n’a rien dit. Rien » . Bonne nouvelle : Bixente peut aussi tirer dans le pied de la main qui le nourrit.
Une heure et des brouettes plus tard, c’était au tour de Thierry Henry d’assurer le service après-vente sur Canal +. Verdict ? Henry ne tourne pas en rond, il zigzague. Parle surtout de lui : « Je me suis senti écarté, peu importe par qui, peu importe comment (…) On ne me parlait plus comme avant. (…) La fierté d’un homme en prend un coup » . Puis : « En 98, j’attendais de voir où les anciens s’asseyaient dans le bus pour m’asseoir, pareil à table, aujourd’hui, limite c’est moi qui dois porter les ballons » . Conflit de générations, donc. Clans ? Bagarres ? « Non, j’ai vu tout le monde se parler, se remonter le moral, pas de bagarres et personne mettre la pression sur qui que ce soit » . Même si : « J’ai pas tout vu, quand j’allais me coucher dans ma chambre, je n’ai pas tout vu (…) Sur le moment, il y avait unanimité, après, je ne sais pas… » . Autre info : « J’étais dans le vestiaire, je sais que ce qui a été écrit ce ne sont pas les mots de Nico » . Mais : « J’étais dans le vestiaire, et je n’arrivais pas à entendre ce que disait Nico, il ronchonnait » . Sur Canal, l’analyste en chef s’appelle Dugarry. Apparemment, avec Liza, ils se tirent la bourre : « Je reste sur ma faim, il n’explique rien, ne dit rien » , envoie Christophe dans une saine foulée.
Voilà : ça sent fort l’opération communication de crise, le contre-feu médiatique allumé par les deux derniers capitaines en date de l’équipe de France. Qui pensaient sans doute faire illusion. Comme sur le terrain.
Célestin Burnin
Cristiano Ronaldo, héros bientôt déchu au Portugal ?Par
























