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Honduras-Mexique (3-1) – L’enfer vert de Sven

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Honduras-Mexique (3-1) – L’enfer vert de Sven

Sven-Goran Erikson, l'autre culbuteur de secrétaires (remember l'étalon stéphanois Alain Perrin), a peut-être joué son sombrero à la tête de la sélection mexicaine. Hier soir, El Tri a de nouveau perdu (3-1), qui plus est contre le voisin méprisé hondurien, à San Pedro Sula. Le pays de la guerre du football a cette fois-ci fait une victime "européenne". Putain de mondialisation !

Fallait s’en douter : un Suédois à la tête de la caliente sélection mexicaine, ça sentait dès le départ un peu l’arnaque. Le tarif du soir : 3-1. Net et sans bavure. L’addition aurait d’ailleurs pu s’avérer plus corsée si le quartet arbitral canadien (sic) n’avait pas accordé un penalty bien généreux aux Aztèques à la 81ème minute, histoire de sauver le peu d’honneur qu’il restait à sauver.

Histoire aussi pour la compagnie téléphonique mexicaine TELMEX de rentabiliser ses minutes de pub en célébrant avec allégresse ledit “goal” pendant deux bonnes minutes. Los Verdes, eux, n’ont que modestement festoyé, le moral déjà bien au fond des chaussettes.

El capitan Pavel Pardo, ex-Stuttgart supersonic pour les amateurs de PES, en était presque touchant à la fin du match. Torse poil, perdu sur la pelouse et les yeux larmoyants, il murmurait au David Astorga local et moustachu : « On a bié youé. Yé né compré pé, on yeur a offert cé bouts. On né pé yuste pas continué commé çé » . El Señor Garcia, commentateur de la télé mexicaine qui flirte avec le quintal, était moins langue de bois : « Qu’ils fassent semblant d’écouter Eriksson et qu’ils jouent comme bon leur semble ! » .

Car, il faut bien le reconnaître, Sven prend presque tout dans la gueule. Rouge écrevisse pendant l’intégralité du match, aussi à l’aise que dans un bar à transsexuels de Tijuana, le baroudeur suédois a peut-être fait le voyage de trop. Le Honduras n’est pas une terre hospitalière pour le football. L’équipe est vicelarde, du genre à faire frapper les six mètres par son défenseur central et à maîtriser les petits pointus dans les corones adverses lors des duels aériens. Niveau hostilité, on va pas se mentir, les gars en connaissent un rayon.

En 1968, la “guerre du football” est déclenchée à la suite d’un match Honduras-Salvador. 2000 morts de chaque côté, match nul entre les deux adversaires du jour. Quarante ans et des poussières plus tard, le pays doit faire face à une montée de la violence, impliquant notamment des gangs de mineurs. Si même les mômes s’y mettent maintenant…

Le double coup de fusil de Carlos Costly aux 17ème et 79ème minutes et l’enchaînement middle-kick/high-kick/dans-ta-face de Carlos Pavon à la 44ème rappellent au Mexique ce bon souvenir guerrier.

Cette fois-ci, la victime collatérale a pour nom Sven-Goran “El Güero” Eriksson. Sven n’est pas encore viré, certes. Mais l’avantage des meubles suédois, c’est leur piètre qualité et le fait que l’on éprouve aucun remords à s’en débarrasser. Surtout quand les résultats sont mauvais.

Depuis le début du tournoi qualificatif CONCACAF pour la World Cup afrikaner, le Mexique n’a pris que 3 points en 3 journées. Pire encore, les Gringos leur ont infligé une véritable leçon de football lors du match d’ouverture à Colombus (2-0). Le Mexique est 4ème, donc non-qualifié. Le Mexique n’a plus un seul match facile dans une Ligue CONCACAF, qui autrefois lui appartenait. Putain de mondialisation !

Tout n’est pas pour autant encore perdu, puisque Javier Aguirre, science du football mexicain, est libre de tout contrat et attendu comme le messie par le peuple de Mexico. Seul hic Eriksson coûte bien plus cher qu’une table-basse Ikea. Le bougre va par conséquent être plus difficile à délocaliser qu’une maquiladora de Ciudad Juarez. Son contrat de 7 millions de dollars devant être intégralement remboursé en cas de licenciement. Pas folle la guêpe ! Reste donc plus qu’à débaucher une belle secrétaire mexicaine aussi affectueuse que la Cicciolina, histoire de le renvoyer pour faute professionnelle…

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