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Henderson : éternel contesté, éternel incontestable

Par Quentin Ballue
Henderson : éternel contesté, éternel incontestable

Parfois dénigré de manière injustifiée, voire malhonnête, Jordan Henderson a marqué de gros points en huitièmes de finale contre le Sénégal. Au point de s'avancer comme un titulaire très probable pour défier l'équipe de France samedi. À l'image d'une carrière où il a souvent été contesté, mais a toujours réussi à s'imposer.

Il fallait voir Jude Bellingham se tourner vers les tribunes en pointant expressément Jordan Henderson à la 39e minute de jeu dimanche dernier. Le capitaine de Liverpool (32 ans) vient d’ouvrir la marque du gauche et de retirer une belle épine du pied des Three Lions. Resté sur le banc contre l’Iran et lancé à 20 minutes de la fin face aux États-Unis, Hendo ne faisait clairement pas l’unanimité. Mais Gareth Southgate a décidé de le titulariser deux fois d’affilée, et on peine désormais à s’imaginer qu’il puisse s’en passer. « Il a encore répondu présent dans un grand match en marquant un but important, appuyait Bellingham au micro d’ITV. Je pense qu’il est temps qu’il reçoive un peu de respect. »

Haters gonna hate

Titularisé avec Declan Rice et Jude Bellingham dans un milieu à trois, Henderson a fermé pas mal de bouches contre les Lions. En marquant, forcément. Son troisième but international en l’espace de 18 mois, et le deuxième lors d’un match à élimination directe puisqu’il avait ouvert son compteur l’été dernier face à l’Ukraine, en quarts de finale de l’Euro. Mais bien au-delà de son but, Hendo est allé au mastic et a rendu une copie soignée, en remportant tous ses duels. « Nous avons eu un peu de mal en début de match, rembobinait Southgate à l’antenne de la BBC. Parfois, il faut fatiguer l’adversaire pour récolter les fruits en seconde période, et la pression que nous leur avons mise quand ils avaient le ballon était excellente. J’ai trouvé que Jude Bellingham et Jordan Henderson étaient excellents dans cette période en particulier. Ils nous ont vraiment remis dans le match. »

Préféré à Mason Mount ou Kalvin Phillips, l’homme aux 73 sélections a fait ce qu’il savait faire et apporté un certain équilibre au milieu anglais. Une certaine liberté, aussi, à Bellingham, plus facilement porté vers l’avant, avec Jordan Henderson pour assurer les arrières. « Il est criminellement sous-estimé, martelait le ScouserTrent Alexander-Arnold. Quand les gens pensent à lui, ils pensent aux cris, aux courses et au sale boulot, mais techniquement, c’est un footballeur exceptionnel. » Loin de la caricature de bourrin que certains se plaisent à dresser, le numéro 8 a prouvé sa capacité à distiller de merveilleux ballons, à l’image d’un délicieux exter’ pour Mohamed Salah fin octobre sur la pelouse de la Johan Cruyff Arena. Si Jürgen Klopp en a fait l’un de ses piliers, ce n’est pas par charité.

Big 6

Hendo avait eu l’impression de « laisser tomber la nation » en manquant son tir au but contre la Colombie en 2018. Alors dès le lendemain, il avait mis un point d’honneur à travailler l’exercice, seul. Tellement longtemps que Steve Holland, l’adjoint de Southgate, avait fini par le stopper. L’épisode en dit long sur la mentalité et le professionnalisme du bonhomme, qui en font un taulier du vestiaire. « Son leadership et la qualité de ses performances ont été remarquables, et ce, depuis trois semaines », soulignait Southgate. « Il est déterminant, ajoutait Phil Foden. Quand quelqu’un ne fait pas quelque chose de bien sur le terrain, il n’hésite pas à le dire. »

Avec trois participations à l’Euro (2012, 2016, 2020) et autant à la Coupe du monde (2014, 2018, 2022), l’ancien Black Cat a même rejoint Sol Campbell, Steven Gerrard et Wayne Rooney dans le cercle très fermé des Anglais ayant disputé six tournois majeurs. Une expérience fondamentale dans un groupe talentueux, mais très jeune – 13 des 24 joueurs sur la feuille de match contre le Sénégal comptent moins de 30 sélections. Alexander-Arnold avait les griffes bien aiguisées au moment de défendre son coéquipier : « C’est quelqu’un qui peut influencer les matchs. C’est un leader né, ce n’est pas forcé, c’est complètement naturel. Il apporte cette intensité à l’équipe, vous avez besoin de joueurs comme ça. C’est un footballeur exceptionnel dans tous les domaines et il mérite beaucoup plus de crédit qu’il n’en a. » Et Jürgen Klopp de parfaitement résumer la chose, il y a deux ans déjà : « Si certains ne voient pas la qualité de Jordan Henderson, je n’y peux rien. Hendo est-il le joueur parfait ? Non. Est-ce que je connais quelqu’un qui le soit ? Non. Est-il incroyablement important pour nous ? Oui. »

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