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Gervinho : « Faire mieux que tous ceux qui sont passés à Arsenal »

Propos recueillis par Salim Baungally
7 minutes
Gervinho : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Faire mieux que tous ceux qui sont passés à Arsenal<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

En cette fin du mois de décembre, il fait froid dans le Nord londonien. Gervinho accueille chez lui, dans sa demeure. Peu de meubles, mais de nombreux maillots de joueurs encadrés au mur et, dans le salon, la grande télé. L'Ivoirien regarde avec un ami Swansea-Manchester United sur Canal+ Sport. Interview.

Au fait, on doit vous appeler comment pendant cet entretien : Gervais ou Gervinho ?(Rires) Comme vous voulez, Gervais, c’est mon vrai nom, mais Gervinho, c’est depuis tout petit. C’est vraiment comme vous voulez… (Gervinho est le surnom qui lui a été donné dans son académie ivoirienne, pour le différencier d’un autre jeune footballeur qui s’appelait Gervais, ndlr.)

La ville de Londres, ça fait un an et demi que vous y êtes. Comment vous y sentez-vous ? Londres, c’est une belle ville, on s’ennuie rarement, les gens sont sympas, tous les joueurs qui viennent ici ne veulent plus en partir. Le seul bémol, c’est qu’il y fait froid, mais bon hélas on ne peut rien y faire. (Rires)

Gervinho alors, pendant cette année et demie à Arsenal, quelle image vous a fait comprendre que vous aviez fait le bon choix en allant en Angleterre ?(Rires) C’est la vie ici, la passion des supporters pour le football, ils vivent pour cela, peu importe les difficultés, ils continuent de soutenir le club, de faire les déplacements, ça m’a vraiment marqué…

Arsenal vit un début de saison très difficile. Comment vous ressentez cela au sein du club ?Ce n’est jamais facile de traverser de tels moments. On essaie d’y penser, mais après les matchs, car nous restons les premiers responsables sur le terrain quand même. On essaie de garder la tête froide. Après la réussite fuit quelques fois, mais on sait qu’elle peut revenir à tout moment. Il faut garder le positif pour pouvoir rebondir le week-end suivant.

Les supporters continuent de vous soutenir, mais sont agacés par les résultats, et certains ont même demandé la tête de Wenger. Comment vous le vivez dans les vestiaires ?Par moment, les supporters disent ce qu’ils ressentent et on peut les comprendre, évidemment. Parfois, les choses ne se passent pas comme on le voudrait, tout simplement. Concernant le coach, il a tellement apporté à ce club. Or, en football, on oublie très vite ce que quelqu’un a fait de positif pour se focaliser sur le court terme, et bien souvent le négatif.

Arsène Wenger, justement, quelle est votre relation avec lui ?On a une bonne relation, j’ai de la chance d’être dans le club où j’ai toujours voulu être, avec un très grand manager. J’essaie d’apprendre continuellement à ses cotés. Ça ne va toujours dans le bon sens, mais ça reste toujours très professionnel avec lui.

Il y a un an et demi, quand Arsenal est venu vers vous, que pensiez-vous qu’Arsène Wenger allait vous apporter ?Avec Arsène Wenger, j’ai franchi un cap en arrivant dans un championnat avec des grands joueurs, une équipe dans laquelle je voulais être, et avec un grand coach qui me voulait. J’ai encore beaucoup à apprendre de lui, dans le foot comme en dehors. On discute souvent, je veux réussir avec lui, je veux qu’il fasse de moi l’un de ses meilleurs joueurs.

Parfois Wenger ne vous fait pas jouer. Ça fait partie de cet apprentissage du football de « grand » club ?Voilà, je pense que dans les grands clubs, il y a toujours de la concurrence. Après je sais que tout ne sera pas rose, j’ai toujours eu à me battre dans mes différents clubs pour être titulaire. Il y a des matchs où je ne serai pas titulaire. Je prendrai cela de manière positive, et me dirai que je dois encore travailler et pas qu’un peu pour revenir plus fort.

L’un de vos collègues, Olivier Giroud est arrivé l’été dernier. Comment vous l’avez accueilli ? Comment vous avez ressenti cette arrivée ?À Arsenal, je pense qu’il n’y a pas de difficulté pour s’adapter, quel que soit le joueur. On est tous jeunes dans le vestiaire, on rigole tout le temps. C’est le football anglais, quoi ! Il a la chance de venir dans un club où le coach le connaît, où il suit le championnat de France, où il a des coéquipiers qui sont avec lui en sélection. Après dans le jeu, ça demande un peu de temps dans l’adaptation au début : d’abord physique, puis au niveau du rythme. La plupart des joueurs qui ont réussi en Angleterre ont eu du mal au début. Regardez par exemple Robin van Persie, qui a passé 7 ans au club avant d’exploser véritablement à Arsenal.

Un autre joueur pourrait arriver à Arsenal prochainement, c’est Thierry Henry (ndlr, en prêt des New York Red Bulls). Un concurrent pour vous ?Pour moi, en tant que jeune, je serai heureux de pouvoir jouer à côté de lui. C’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup, que j’ai toujours essayé d’imiter, qui a fait des séances avec nous l’an dernier (prêté au début du mois de janvier 2012 à Arsenal par les New York Red Bulls, ndlr). Si le coach pense que ce retour ferait du bien, nous, on est preneurs. Au niveau de la concurrence, c’est juste normal, on est dans un grand club. Et puis être en concurrence avec Thierry Henry, c’est quelque chose quand même ! Alors attention, je ne vais pas dire que je serai content s’il est titulaire et pas moi, mais je me motiverai encore plus pour montrer au coach que je peux l’être.

Même si vous donnez l’impression de vous sentir bien à Arsenal. Vous comptez en partir un jour ?Je vais le redire, je suis dans l’un des plus grands clubs du monde, avec l’un des plus grands managers du monde, dans un club où j’ai toujours voulu jouer. Mon objectif n’est pas dans le court terme, mais bien le long terme… Mon objectif est de faire mieux que tous ceux qui sont passés ici. Après tout va très vite dans le football, mais vraiment j’ai la tête à Arsenal et pas ailleurs.

La Ligue des champions à présent. Vous avez tiré le Bayern Munich pour les huitièmes de finale. Là, on passe un cap par rapport à la phase de groupes…C’est le haut niveau. On a toujours envie de jouer dans de beaux stades, contre des grands joueurs. Ça fait 3 ans que l’on tombe sur des grands : Barcelone il y a 2 ans, le Milan AC l’an dernier et là, le Bayern. Je pense qu’on a le niveau pour affronter le Bayern. On essaiera de tout faire pour se qualifier, même si ça reste le finaliste de l’an dernier.

Comment faire pour éviter l’humiliation du Milan AC l’an passé, quand vous aviez perdu 4-0 à Milan en 8e de finale ?Chaque année, on essaie de tirer une leçon de tout ce qui s’est passé. Au retour, on avait failli se qualifier en leur marquant 3 buts. On essaiera d’éviter ça. En plus, on reçoit à l’aller, il faudra donc surtout beaucoup de rigueur et de concentration.

La Ligue 1, vous continuez de la suivre ?Je la suis toujours, évidemment, et cela même si je suis en Angleterre. C’est un championnat qui m’a tellement apporté, avec surtout beaucoup de souvenirs.

Des souvenirs pour Lille sans doute, une équipe qui galère beaucoup quand même cette saison. En deux ans, des joueurs comme vous, Cabaye, Hazard sont partis. Vous y voyez un lien de cause à effet ?Ça me fait beaucoup de peine de voir Lille dans ces moments difficiles. Après le staff n’a pas changé, Lille a toujours perdu ses meilleurs joueurs. Notamment avant que j’arrive et qu’Eden soit en équipe pro… Et ils ont su les remplacer. Je fais confiance au coach que je connais très bien, aux joueurs qui sont en place, aux cadres comme Rio (Mavuba), Florent (Balmont)… Qu’ils remotivent le groupe, comme quand j’étais là-bas, car on a aussi passé des semaines difficiles, mais je ne m’inquiète pas. Ce n’est pas évident de voir un club qui a beaucoup investi qui est en difficulté, mais je sais qu’ils vont s’en sortir.

Vous continuez d’échanger avec des joueurs de Lille ?Oui, évidemment avec certains joueurs, le coach. Vu tous les bons moments que j’ai pu passer, je ne pouvais pas couper les ponts comme ça.

Un ancien de Lille est arrivé en Premier League cette saison, c’est Eden Hazard. Vous avez échangé avec lui, il se sent comment ?Il se sent bien. J’aurai bien voulu qu’il vienne à Arsenal (Rires). Il a choisi Chelsea, et ça reste un grand club. Il a fait un bon début de championnat, il se sent vraiment bien, il n’y a pas de points négatifs à souligner sur le terrain. Il s’est adapté très vite, et ce n’était pas simple en arrivant ainsi dans un championnat tel que la Premier League. Il débute une nouvelle carrière, dans un club avec de grands joueurs. Il sait lui-même qu’il peut et va apprendre encore des choses, et s’il s’en rend compte, je pense que dans quelques années, il sera au top du top!

Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour 2013 ?Déjà, ça commence tôt avec la Côte d’Ivoire et la Coupe d’Afrique avec la victoire finale. Une bonne 2e partie de saison avec Arsenal avec un trophée, je l’espère, j’en avais pris l’habitude avec Lille, donc je veux le faire avec le club.

Dans cet article :
Pardon d’avoir douté, Rayan Cherki
Dans cet article :

Propos recueillis par Salim Baungally

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