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Fenerbahçe revient aux affaires européennes

Par Ali Farhat
Fenerbahçe revient aux affaires européennes

Après deux ans d'absence, Fenerbahçe fait son grand retour sur la scène européenne. Un retour qui se veut clinquant, avec le recrutement de stars telles que Nani ou encore Robin van Persie. S'ils s'estiment soulagés, les supporters savent qu'ils marchent sur des œufs : le club turc est en effet dans le collimateur de l'UEFA, et, en cas de débordements face au Shakhtar Donetsk, il pourrait y avoir une nouvelle exclusion des compétitions européennes.

Deux ans sans Europe, c’est long. Surtout quand on est l’un des clubs les plus prestigieux de Turquie. Le 25 juin 2013, Fenerbahçe est exclu par l’UEFA de toute compétition européenne. Motif : le club stambouliote aurait triché lors de la saison 2010/11, année où il a remporté le titre de champion de Turquie. Conséquence : les Canaris ont dû regarder la Ligue des champions à la télé, tandis que Galatasaray, Trabzonspor et d’autres allaient parcourir l’Europe. Une torture qui a pris fin cet été, la sanction de l’UEFA ayant été ramenée de trois à deux ans. Du coup, plutôt que de rester attentiste, le « FB » a pris son destin en main et a décidé de s’armer pour pouvoir faire bonne figure cette saison, du moins meilleure figure que son rival de toujours, Galatasaray.

L’ouverture des frontières

Durant deux saisons, le Fener a eu le temps de penser une nouvelle stratégie. Notamment dans le domaine des transferts : exit les mandataires qui se pointent au club et qui proposent leurs joueurs au club, place à Giuliano Terraneo au poste de directeur sportif. L’Italien, passé notamment par l’Inter et la Lazio, est un homme de réseaux. Son nom est d’ailleurs associé à l’arrivée de Seedorf (et plus tard, à celle de Cannavaro) chez les Nerazzurri. En poste au Fenerbahçe depuis mai 2015, il n’est pas étranger aux différentes arrivées de renom du côté de Kadiköy (Nani, Robin van Persie, Simon Kjær). C’est également grâce à lui qu’est arrivé Vítor Pereira, le nouvel entraîneur du club. Un homme au tempérament de feu (il n’y a qu’à se souvenir de sa joie lors du titre acquis par Porto lors de l’avant-dernière journée de la saison 2012/13, au détriment de Benfica), beaucoup plus présent qu’un İsmail Kartal, qui tenait les rênes jusqu’à présent. Un homme qui a été adopté par les supporters, qui lui ont déjà consacré des chants. Bref, un homme reluisant, comme on les aime sur la rive asiatique d’Istanbul.

Si Fenerbahçe s’est mis en tête de recruter plein de joueurs étrangers, c’est non seulement pour redevenir compétitif, mais aussi parce qu’en janvier dernier, une décision importante a révolutionné le football turc. En effet, la TFF (la fédé de foot) a décidé de tolérer encore plus la présence de joueurs étrangers dans les effectifs de Süper Lig. Désormais, chaque équipe aura le droit à 28 joueurs, 14 Turcs et 14 étrangers. Plus fort encore, 11 étrangers pourront désormais être alignés en même temps sur le terrain. L’un des grands défendeurs de cette ligne n’est autre qu’Aziz Yildirim, le président de Fenerbahçe. À terme, cela pourrait causer beaucoup de dommages au football local, alors même que la formation bat de l’aile en ce moment. Mais c’est un autre débat…

Un retour prudent

Pour le moment, ce qui compte, c’est cette double confrontation face au Shakhtar Donetsk. Et si les fans se réjouissent de retrouver l’Europe, ils savent qu’ils doivent faire attention. « On est clairement dans le collimateur de l’UEFA » , balance Ceyhun, supporter acharné du club. « En février 2013, alors que Fener jouait un match à huis clos contre le BATE Borisov, il y a des gens qui se sont retrouvés autour du stade pour mettre de l’ambiance et soutenir l’équipe. Des fusées ont été tirées de l’extérieur du stade… » , et l’une d’entre elles a atterri devant le banc de l’équipe stambouliote. Ce qui n’a évidemment pas plu à l’UEFA, qui a menacé (avant même la décision de juin) le Fener d’une exclusion des compétitions européennes. Une sanction toujours en cours, malgré celle purgée pendant deux ans. Du coup, tout le peuple canari s’organise, et le club, les joueurs, les associations de supporters appellent au calme. Le club a publié un communiqué pour rappeler de soutenir son équipe pendant 90 minutes, mais de ne pas causer de débordements ou d’allumer d’engins pyrotechniques. Ce serait vraiment bête de s’être acheté plein de bijoux et de ne pas pouvoir se montrer avec sur la scène européenne…

Par Ali Farhat

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