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Jude Bellingham, beau à (se) regarder

Par Léo Tourbe
3 minutes

Si l’Angleterre a été décevante ce dimanche à Gelsenkirchen face à la Serbie (1-0), Jude Bellingham a confirmé qu’il était bien le patron de cette équipe. Et il le sait.

Jude Bellingham, beau à (se) regarder

« On ne va pas tout miser sur Jude », estimait Gareth Southgate le 8 juin dernier. Pourtant, dimanche soir, face à la Serbie (1-0), l’Angleterre a semblé s’en remettre entièrement, ou presque, à Bellingham et à sa forme démentielle. Unique buteur de la partie, d’un coup de casque rageur, le diamant du Real Madrid a permis aux siens de s’éviter un premier accroc et de commencer leur Euro 2024 autrement que par une victoire. Ce qui aurait fait tache pour un soi-disant favori. Omniprésent au milieu, en défense et même en attaque, Bellingham a porté les Three Lions pendant 45 minutes, seulement aidé par Bukayo Saka offensivement. Le natif de Stourbridge n’a pas seulement existé par son activité extraordinaire, mais aussi par son caractère et un leadership qui a sauté aux yeux. Plus besoin de se demander qui est le véritable chef de la troupe anglaise.

Loup-garou chez les Three Lions

Bien éduqué par Dani Carvajal et consorts depuis un an, Bellingham a incorporé une bonne dose de vice, d’intimidation et de provocation à son jeu. En témoigne le coup d’épaule gratuit qu’il a assené au thorax de Filip Kostić peu après la 20e minute. Un geste inutile, voire carrément malsain, mais qui a au moins le mérite de dégager un peu d’âme au sein d’une équipe complètement éteinte et amorphe. À voir s’il se permettra cette petite poussée de testostérone face à Ibrahima Konaté plus tard dans la compétition. Sa première période a été vraiment excellente, et ça n’a échappé à personne, même pas à lui. On utilise parfois l’expression « vivre pour les caméras » lorsque quelqu’un agit comme s’il était en permanence filmé dans le cadre d’un blockbuster épique. Face aux Serbes, Bellingham s’est regardé environ 72 fois sur les écrans géants et a vraiment semblé penser en direct aux compilations de charisme dont il allait faire l’objet sur X et TikTok après la partie.

C’est peut-être la seule chose que l’on peut « reprocher » à son match, malgré une baisse de régime après l’entracte. Au-delà de son but et de sa prestation, la meilleure chose qu’il ait faite dimanche à Gelsenkirchen est son hommage au plus grand jeu de société de tous les temps lors de sa célébration avec Trent Alexander-Arnold : Les Loups-garous de Thiercelieux (The Werewolves of Millers Hollow, outre-Manche). « Quand nous jouons à ce jeu, l’un des membres du staff fait cette tête lorsqu’il n’a aucune idée de ce qu’il se passe (le visage caché dans la main). C’était donc une petite célébration de groupe pour l’équipe des Loups-garous », a-t-il expliqué à la BBC après le succès inaugural. Dommage pour le mâle alpha des Trois Lions qu’il ait été accompagné par des Villageois.

Malgré la prolifération de talents et la forme de ceux-ci (Bellingham a été élu meilleur joueur de Liga, Phil Foden meilleur joueur de Premier League, et Harry Kane meilleur buteur de Bundesliga), l’Angleterre a déçu dans le jeu. Hormis les arabesques de Saka, l’abattage de Declan Rice et les folies de Bellingham, rien n’a indiqué que ces Anglais-là vont enfin ramener le football à la maison, trois ans après avoir été battus à Wembley. « On va devoir afficher un niveau exceptionnel pour passer la phase de groupes », avait anticipé Southgate samedi, avant l’entrée en lice de ses hommes. Loin de la prestation exceptionnelle imaginée, le sélectionneur s’est défendu après la partie : « Notre équipe manque de jus et ce n’était pas surprenant, peu de joueurs ont 90 minutes dans les jambes. » Après tout, ce n’était que le premier match, et lors du Mondial 2018, personne n’avait misé sur les Bleus après leur horrible copie rendue face à l’Australie.

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Par Léo Tourbe

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