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Face à l’Allemagne, les Bleues doivent composer avec le passé
Éliminée par l’Allemagne en quarts de finale de l’Euro il y a trois mois, l’équipe de France féminine retrouve ce vendredi à 17h45 ses bourreaux pour la demi-finale aller de la Ligue des nations. Les joueuses de Laurent Bonadei ont besoin de regoûter au succès pour digérer cet échec et relancer un nouveau cycle.
« Je n’ai pas les mots… Là, je n’ai pas de réponse, il y a juste de la frustration et de la déception. » Quelques minutes après l’élimination face à l’Allemagne en quarts de finale de l’Euro 2025 aux tirs au but (1-1, 5-6 TAB), Pauline Peyraud-Magnin était comme sonnée en zone mixte. Impossible pour la portière des Bleues d’expliquer comment son équipe a pu autant passer à côté de cette rencontre, surtout qu’elle était en supériorité numérique pendant 110 minutes. Trois mois après, il est l’heure pour les joueuses de Laurent Bonadei de tirer un trait sur cette terrible désillusion avec cette double confrontation face aux Allemandes. Ou comment combattre le mal par le mal.
L’atout jeunesse
Pour cela, le sélectionneur de l’équipe de France féminine, qui avait marqué les esprits en écartant les taulières Wendie Renard, Eugénie Le Sommer et Kenza Dali, continue de miser sur la jeunesse. Dans le groupe qui se déplace ce jeudi à Düsseldorf, huit joueuses ont moins de 23 ans. La Coupe du monde 2027 est évidemment en ligne de mire. Certaines cadres comme Sandie Toletti (30 ans seulement) et Amel Majri (32 ans) ont pris leur retraite internationale avant cette rentrée, renforçant la nécessité de lancer un nouveau cycle. « Il ne faut pas prendre des jeunes pour prendre des jeunes, a posé Bonadei. Si elles sont là, c’est qu’elles ont le niveau. À valeur égale, j’aurai toujours tendance à appeler la plus jeune, pour construire sur la durée. »

Cette nouvelle vague de joueuses doit également apporter un nouvel élan à une sélection qui peine à surmonter l’échec du mois de juillet, à l’image de Grace Geyoro, qui a admis ne pas être parvenue à revoir ce match maudit. Et cela, la portière des Bleues l’a bien compris : « C’était déjà écrit qu’on allait jouer contre l’Allemagne, donc moi, j’étais déjà prête par rapport à ça et je n’y vois pas de vengeance à avoir ou quoi que ce soit, assure Peyraud-Magnin dans un entretien pour Flashscore. Je pense que ce sont des matchs qu’il faut prendre les uns après les autres en ayant conscience de ce qui s’est bien évidemment passé. Mais il y a quand même pas mal de nouvelles aussi qui n’étaient pas à l’Euro donc tu ne peux pas leur imposer ça. »
Un premier trophée toujours dans le viseur
Conforté malgré un Euro raté, Laurent Bonadei, sous contrat jusqu’en août 2027, a aussi le devoir de redresser ces Bleues, qui courent toujours après leur premier titre majeur. Conscient des grandes attentes autour de son équipe, ce dernier sait qu’il n’a pas droit à l’erreur : « Quand on est coach, quand on est en sélection, on a forcément la pression du résultat, car c’est ce qui valide une partie du travail. J’ai signé un contrat sur trois ans avec des objectifs pour faire évoluer cette équipe, la faire progresser. » Malgré les potentiels forfaits de dernière minute de Sakina Karchaoui et Griedge Mbock, les Bleues ont l’occasion avec cette double confrontation – ce vendredi donc à 17h45 puis mardi à 21h10 à Caen – de se qualifier pour leur deuxième finale de Ligue des nations consécutive. Une étape importante pour rebondir, s’affirmer face à une nation double vainqueur de la Coupe du monde et surtout se donner un peu de répit.
L'Allemagne renvoie les Bleues à leurs étudesPar Thomas Morlec

























