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Majri et Toletti : les cadres se dérobent

Par Jérémie Baron
3 minutes

En quelques jours, Amel Majri et Sandie Toletti ont toutes les deux annoncé leur retraite internationale, et c’est une nouvelle page qui se tourne pour l’équipe de France féminine.

Majri et Toletti : les cadres se dérobent

Amel Majri, 32 ans, 82 sélections, 13 buts, une édition des JO, un Euro et trois Coupes du monde avec les Bleues. Sandie Toletti, 30 ans, 72 sélections, 4 buts, deux éditions des JO, trois Euros et une Coupe du monde avec les Bleues. En un week-end, l’équipe de France féminine a vu partir deux figures de son histoire récente, alors qu’Amandine Henry, Wendie Renard, Eugénie Le Sommer et Kenza Dali avaient déjà, de leur plein gré ou non, tourné la page ces derniers mois.

Majri n’était plus dans les petits papiers de Bonadei

Amel Majri, de moins en moins visible en sélection, semblait y avoir fait son temps et voulait se retirer avant de devenir la coiffeuse de service, comme elle l’a mentionné auprès de l’AFP quand il a fallu détailler les raisons de son départ : « D’abord, le fait que je n’ai pas eu beaucoup de temps de jeu à l’Euro et que le sélectionneur (Laurent Bonadei) m’appelait surtout pour mon expérience. Il y a le fait aussi que je joue en Arabie saoudite (à Al-Ula) et comme il y a moins d’intensité, j’allais être moins appelée. Quand Laurent Bonadei m’a dit que je ne serais pas appelée au prochain rassemblement, ça a conforté ma décision. »

La fin, amère, d’un parcours international régulièrement miné par les blessures et qui aura été, évidemment, beaucoup moins fructueux que sa carrière en club (27 trophées majeurs avec l’OL). Aussi, on préférera garder en mémoire son talent et son dévouement pour le maillot bleu, le fait qu’elle fut la première internationale à devenir maman pendant sa carrière et une des premières à pouvoir s’occuper de sa fille pendant les rassemblements, plutôt que sa course d’élan sur son tir au but face à l’Allemagne, pour ce qui restera sa dernière apparition sous la liquette nationale.

Le choix de Sandie Toletti, de deux ans sa cadette, interpelle plus. Porteuse du brassard fictif de vice-capitaine (qu’elle partageait, certes, avec Sakina Karchaoui et Grace Geyoro), la joueuse du Real Madrid s’en va avec « le cœur rempli et la certitude d’avoir tout donné ». Il est vrai que l’ancienne Montpelliéraine avait fêté ses premières capes dès ses 18 piges, mais sa longévité est à relativiser, puisqu’elle a aussi connu près de quatre ans sans mettre les pieds à Clairefontaine, entre 2017 et 2021.

Salut les copines

Surtout, à l’image de Majri et toutes ses ex-coéquipières citées plus haut, le bilan de la milieu de terrain sous le maillot frappé du coq n’inspire pas le devoir accompli : mis à part une demi-finale de championnat d’Europe en 2022 – match durant lequel elle avait coulé –, le palmarès est maigre, et ce ne sont pas les médailles décrochées en Tournoi de France ou de l’Algarve qui changeront la donne. Mais Toletti n’en restera pas moins une taulière de son époque.

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Arrivé il y a deux ans et demi à la tête de cette équipe, Laurent Bonadei est en tout cas en train de faire le ménage, froidement. Une étape inévitable, pour une génération sur le déclin, qui a essuyé les échecs et déceptions depuis une quinzaine d’années. Même si, on l’a vu à l’Euro, il en faudra plus pour que la révolution prenne forme sur le terrain. « Je préfère que ce soit une jeune qui puisse bénéficier de tous ces matchs pour acquérir de l’expérience », lâchait d’ailleurs Majri, comme pour matérialiser ce passage de flambeau. Désormais, la gauchère pourra se consacrer à son nouvel objectif : la deuxième division saoudienne, et cette féroce lutte pour la montée en SAFF Women’s Premier League.

Sandie Toletti annonce sa retraite internationale

Par Jérémie Baron

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