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EdF : Bon, alors !… On en est où ?

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EdF : Bon, alors !… On en est où ?

Débriefing express et non exhaustif après le Serbie-France d'hier soir. Un 1-1 qui satisfait tout le monde. Surtout la Serbie : en cas de défaite, l'armée serbe aurait été obligée d'envahir le Kosovo pour calmer l'ultranationalisme observé au Marakana... Sinon, match intéressant des Bleus avec des points très positifs pour les joueurs... et des points noirs pour le sélectionneur.

Commençons par le classement. A l’heure qu’il est, les Bleus sont deuxièmes, définitivement irrattrapables par leurs poursuivants directs (Autriche, Lituanie, Roumanie quasi éliminées). Avec déjà 15 points et deux victoires à suivre et possibles à dom contre les Féroé et l’Autriche, la France bouclera avec 21 points. La Serbie possède 19 points et accueillera la Roumanie puis la Lituanie : il lui faut juste deux points, car la différence de buts actuelle (+10) est plus favorable que celle des Bleus (+2). Donc gros avantage Serbie et barrages pour la France. Reste que… Au vu de la valeur de l’équipe de Serbie, hier soir, la bande à Antic n’est pas à l’abri d’un ou deux faux pas, genre un nul et une défaite ou deux nuls. Si la France gagne deux fois 4-0 (pas du tout impossible), elle coiffera la Serbie au poteau. En fait, tout dépendra du degré de motivation d’équipes déjà éliminées. Les Roumains peuvent faire très mal aux Serbes et les Lituaniens enrayer leur jeu. Mais, bon…

Le cas Domenech. Au passif : la France a galéré dans un groupe à sa portée. Maintenant on le sait : aucune équipe ne lui était supérieure, et certainement pas la Serbie dont on avait à juste titre présenté ici la valeur très moyenne. Les Bleus n’ont récolté que 6 points sur 12 contre ses deux adversaires dits “forts”, Roumanie et Serbie. C’est nettement insuffisant. OK, en qualif de Mondial et d’Euro, tous les matchs sont difficiles, même aller gagner en Géorgie, mais là… Sur ce point, l’échec de Domenech est patent : son équipe devait faire le plein et faire la course en tête. Au passif, toujours : son coaching habituel désastreux. Sans entrer sur le fond (qui faire sortir et par qui remplacer), comment a-t-il pu attendre d’effectuer deux changements aussi tard (entrées de Ribéry à la 77ème et d’Alou Diarra à la 86ème !) alors que les Bleus jouaient à 10 depuis la 9ème minute ? Ne serait-ce que pour soulager la fatigue de certains et injecter du sang neuf pour faire la différence dans les 20 dernières minutes, au lieu des 10 dernières. Ribéry, pas assez chaud, n’a pu négocier que trois ballons quand Alou Diarra n’en n’a touché quasiment aucun. On pourrait s’attarder sur le choix discutable de Ribéry et Diarra à la place de Henry et Gourcuff, on va déjà se contenter de fustiger ce timing calamiteux. Enfin, la défense centrale, chantier jamais achevé et talon d’Achille des Bleus, a encore inquiété. Sur la distance, Gallas et Abidal s’en sont plutôt bien sortis. Reste qu’on a revu un flottement coupable sur l’action du penalty serbe, le même flottement et le même penalty que contre l’Italie à l’Euro…Trop d’essais et jamais de paire fixe, donc aucun repère et aucune certitude sur la base défensive essentielle, l’axe.

Rien que sur ces trois points cruciaux, Domenech est en situation d’échec. S’il faut le “virer”, c’est maintenant ou jamais. Il faut vite nommer un successeur qui conduira les deux derniers matchs plus les barrages. Après les barrages, il sera trop tard en cas d’élimination. Et en cas de qualification il sera quasi “illégitime” de le dessaisir de son poste. D’autant plus, et là on arrive aux points positifs en faveur de Raymond, qu’un groupe est en train de naître. Incontestablement, cette équipe a une âme. Le sang-froid, la solidarité, la combativité et surtout l’allant offensif des 10 Bleus d’hier soir ont impressionné : cette équipe a grandi. Personne ne peut plus le nier. Malgré les résultats moyens et l’inefficacité chronique devant le but, ça va faire depuis 5 matchs que les Bleus progressent. Nigeria (si, si !), Turquie, Féroé, Roumanie et Serbie : beaucoup d’occasions de but et des mouvements collectifs de plus en plus pointus (première mi-temps contre la Roumanie). Une nouveauté positive : les Bleus tirent de loin (voir Anelka sur le but d’Henry).

Titi Henry, justement : il semble être devenu enfin un vrai leader. Le leader. Moins déterminant qu’autrefois sur le plan du jeu, il a conforté son positionnement tactique (couloir gauche, attaquant et relayeur) et pris l’ascendant psychologique sur l’Equipe de France. Son calme et sa combativité après le penalty et l’expulsion de Lloris ont montré la voie aux Bleus. L’accolade entre lui et Domenech en fin de match semblait conforter la thèse de l’exagération du “clash” de Clairefontaine, beaucoup moins tendu qu’on l’a dit. En tout cas, le binôme directeur Henry-Domenech (s’il existe) en sort renforcé et c’est un atout pour l’EdF. Franck Ribéry fait les frais de cette reprise de pouvoir de Henry chez les Bleus. Francky a revendiqué haut et fort le brassard de capitaine et le rôle moteur de meneur de jeu excentré lui aussi dans le couloir gauche (celui de Henry). Why not… Sauf qu’en mauvais professionnel qui s’est tapé un été pourri à batailler avec son club de Munich, il est arrivé blessé aux deux rendez-vous de la Roumanie et de la Serbie. Dans ces deux matchs, il a aussi révélé son jeu brouillon, un peu perso, et un positionnement tactique à gauche qui a créé des tensions inutiles avec Henry (voir “l’altercation” entre eux deux contre la Roumanie). Francky est un super joueur. Il doit juste encore mûrir un peu. Idem pour Benzéma, seulement très bon joueur, qui a la détestable attitude de venir chez les Bleus avec l’étiquette “Star du Real” collée sur le front. Un peu de modestie, Karim…

Voilà. On en est là. Les Bleus avancent même si Raymond déconne encore. Jusqu’à preuve du contraire, il ira jusqu’aux barrages (dixit Escalettes). Sinon, l’Argentine du Grand Maradona, du génial Bilardo et du sublimissime Messi sont au plus mal dans la zone Amsud : encore une défaite au Paraguay (1-0). Maradona et Bilardo étaient censés faire beaucoup mieux que Alfio Basile, ce mauvais… Comme quoi, les hommes providentiels, les coaches charismatiques et les solutions de rechange toutes prêtes qu’on projette sur les Bleus, eh ben… pas évident du tout.

L'OL domine Francfort et s'ouvre les portes de la qualification

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