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Du TFC à la L1 : «Je suis venu te dire que je m’en vais»

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Du TFC à la L1 : «Je suis venu te dire que je m’en vais»

Incapable de profiter d'un OM en décrassage moscovite (0-0), le TFC commence à prendre racine dans la charrette pour la L2. Toulouse va finir par croire qu'elle est fâchée avec le football, en tout cas ses joueurs sont fâchés avec le ballon. Cet objet sphérique qui fuit, ce machin qui s'échappe avec ses rebonds si prévisibles. Ses supporters éparses veulent du maillot mouillé, Baup exige de la solidarité, quand le football lui demande juste un minimum de maîtrise technique. On a peut-être trouvé le club qui sauvera le PSG.

Nicolas Dieuze, un brave type assurément, a parfois la pensée d’après-match aussi carrée que sa relance : « Aujourd’hui, on ne peut pas nous reprocher grand-chose » . D’accord, les Toulousains se sont battus, ils ont réduit les espaces (facile quand on campe à 25 mètres de son gardien), ok ils se sont montrés solidaires et auraient même pu rafler la mise si Elmander n’avait pas placé sa tête dans le replacement de Mandanda. Sinon, il y a une autre approche possible de cette rencontre côté toulousain : cette équipe a un fond de jeu indigent qui ferait pas tache un vendredi soir en Ligue 2.

La saison dernière, malgré la troisième place, les Toulousains étaient capables d’aligner des rencontres d’une pauvreté achevée. Cette équipe marchait au physique, à l’envie, les bons soirs elle bastonnait même du Lyonnais ou du Marseillais sans aucun respect pour l’étiquette. Elle faisait mal dans les impacts, Elmander dégommait des défenses entières à l’épaule, Emana était le meilleur du championnat, Mansaré chamanisait l’aile gauche, les autres suivaient et dans l’euphorie réussissaient des gestes audacieux comme des passes de plus de cinq mètres dans les pieds.

Les autres soirs, cette équipe était juste merdique. Baup l’a toujours répété à l’envie, jusqu’à saturation : « Mon équipe est jeune » . Jeune, surtout dans le jeu, Toulouse n’est pas une équipe finie, elle a grandi trop vite, sans respecter les fondamentaux. Quand le physique tire la jambe, quand la réussite fuit, le TFC ne peut se reposer sur aucun acquis collectif et technique pour garantir un minimum vital.

Hier soir en première mi-temps, les Toulousains ne sont jamais parvenus à sortir le ballon collectivement. Un problème de confiance peut-être, une défaillance technique avant tout ; incapable d’enchaîner deux passes vers l’avant, le TFC s’en est encore remis à la relation Emana/ Elmander pour créer la différence en première intention toujours, puisque le reste de l’équipe regardait tout ça depuis sa moitié de terrain.

Sur les côtés, les latéraux, qui savaient apporter du danger l’année dernière, s’attachent à leur poteau de corner. Aujourd’hui, Ebondo déborde avec le flow fatigué de Coolio, Mathieu manque beaucoup à gauche. Hier soir, Emana (le plus en verve du binôme) était redevenu ce grand joueur de début d’action, quand Elmander essayait de comprendre l’arbitrage français. Après un an et demi, le Suédois n’a toujours pas compris que la Ligue 1 n’était pas un sport de combat.

Malgré eux, les Marseillais se sont donc retrouvés à assiéger le camp adverse. Parfait pour Zenden, qui a pu marcher à son rythme, Akalé s’est improvisé Gimenez et a mangé la seule occasion de la mi-temps. Quant à Grandin, il était remplaçant à Caen (mais capitaine de soirée), il ne faudrait pas trop lui en demander tout de suite.

L’OM gardait le ballon au chaud, trop peut-être, l’ensemble faisait lent et emprunté : quelqu’un avait-il laissé entrer M’Bami ? Depuis Cazalbou à la mêlée, personne à Toulouse n’avait vu un type donner autant de ballons en retrait.

Marseille trottinait, Nasri n’en cadrait pas une (théorie de Larqué sur la forme du joueur indexée à sa frappe de balle, désolé mais elle marche), Cheyrou était encore le meilleur sur le terrain. Marseille laissait passer le bon quart d’heure toulousain à la reprise, avant de bosser son attaque placée…moyenne l’attaque placée.

De son côté, Baup pouvait parler de progrès, de solidarité, le problème reste que son équipe a un quart d’heure d’autonomie footballistique dans les pieds. Toulouse trouvait encore de la place pour reculer et sur un centre caressé de Cheyrou, Cissé de la tête permettait à Douchez de sortir peut-être l’arrêt de sa carrière. Quand on voit les progrès aériens de Cissé depuis Auxerre, on se dit que 1) Thierry Henry est frappé d’un mal incurable 2) Thierry Henry n’en fout pas une pour progresser dans ce registre.

Douchez sauvait le point du nul, Toulouse et ses problèmes de pieds ne pouvaient pas vraiment espérer mieux, l’OM avait sommeil et laissait échapper le quatrième place au profit du Mans. Le TFC, toujours 18ème, revient à trois points de Lens et du PSG. On appelle ça le championnat de France Ligue 1 Orange.

Alexandre Pedro

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