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Dortmund est-il vraiment le petit Poucet de ces quarts ?

Par Adrien Hémard Dohain

Face à l’Atlético de Madrid, tombeur de l’Inter Milan au tour précédent, le Borussia Dortmund aborde son quart de finale dans le costume d’outsider. Une échéance européenne inespérée au cœur d’une saison plutôt terne.

Dortmund est-il vraiment le petit Poucet de ces quarts ?

À Dortmund, le temps s’est arrêté le 27 mai 2023. Ce jour-là, au terme d’une saison qui n’aura eu de cesse de voir le Bayern Munich trébucher, le Borussia Dortmund a réussi l’impossible : manquer le titre de champion d’Allemagne qui lui tendait les bras, pour la première fois depuis 2012. Une victoire face à Mayence, qui ne jouait plus rien, aurait pourtant suffi aux Schwarz-Gelben. Onze mois plus tard, cet échec impensable est toujours palpable dans un club à la peine en Bundesliga, éliminé en Coupe d’Allemagne, mais étrangement au rendez-vous des quarts de finale de Ligue des champions pour la première fois depuis trois ans.

L’Europe à cœur

À l’heure du déplacement du BvB sur la pelouse de l’Atlético de Madrid, la saison du Borussia peut être lue sous différents prismes. Sur la scène européenne, c’est une indéniable réussite. Placé dans « le groupe de la mort » du PSG, de Milan et de Newcastle, le Borussia Dortmund n’était pas franchement donné favori sur la ligne de départ. En prenant six points face à Newcastle (2-0, 1-0) et quatre face au Milan (0-0, 3-1), les Allemands se sont donné le droit à l’erreur face au PSG (0-2, 1-1) pour terminer premiers de leur poule. La suite ? Un derby européen en huitièmes de finale, face au PSV Eindhoven voisin (150 km entre les deux villes), pendant lequel le BvB a surtout fait parler l’expérience. Car ce huitième de finale de Ligue des champions a mis en lumière l’autre facette du Borussia Dortmund de cette saison, beaucoup moins fringante.

Après le nul péniblement arraché à l’aller (1-1), les hommes de la Ruhr s’en sont remis à des exploits de Marco Reus et Jadon Sancho pour s’imposer au retour (2-0). Deux noms qui respirent la fin des années 2010, plutôt que le présent, mais qui soulignent le problème de ce BvB : son incapacité récente à se régénérer. Un coup d’œil au onze de départ suffit à s’en rendre compte. Là où Dortmund s’est longtemps appuyé sur des cracks internationaux depuis dix ans (Lewandowski, Aubameyang, Dembélé, Sancho, Haaland, Bellingham…), cette saison fait figure d’exception. Certes, Karim Adeyemi monte en puissance, mais ni lui ni Donyell Malen (forfait ce mercredi) n’ont la stature pour porter cette équipe, dont l’équilibre repose surtout sur la charnière Schlotterbeck-Hummels et le duo Emre Can-Brandt dans l’entrejeu.

Mal embarqué en Bundesliga

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si on parle plus de fin de cycle ces derniers temps à Dortmund que de finale de Ligue des champions ou de la potentielle arrivée du sélectionneur national Julian Nagelsmann (alimentée par le président du BvB Hans-Joachim Watzke, également vice-président de la DFB) à la place d’Edin Terzić, sous contrat jusqu’en juillet 2025, mais à qui l’on indique poliment la porte à l’aube d’un grand ménage estival. Légende du club, Marco Reus devrait ainsi quitter la Ruhr libre cet été, tout comme deux autres internationaux allemands : Mats Hummels et Marius Wolf, tandis qu’Emre Can ne sera pas retenu, tout comme Sébastien Haller. Meilleur buteur du club cette saison, Donyell Malen est vu comme une belle valeur marchande par un club qui cherche à se refaire une santé financière.

Au milieu de tout cela, il reste quand même un homme qui parle de football : Edin Terzić. Lancé dans un duel avec Leipzig pour le dernier strapontin allemand pour la Ligue des champions (7 points derrière Stuttgart et le Bayern, 23 points derrière Leverkusen), Dortmund a retrouvé des couleurs avec le printemps, en signant six succès de rang dont des victoires probantes face à l’Eintracht et sur la pelouse du Bayern. Or, cette série a pris fin au pire moment, le week-end dernier, à domicile face au VfB Stuttgart. « Après cette performance, nous sommes très confiants, a tenté de rassurer le coach germano-croate. Je suis convaincu que nous avons fait de nets progrès, non seulement aujourd’hui, mais aussi au cours des dernières semaines. Nous avons fait un grand match contre le Bayern, peu de gens s’attendaient à cela. Et c’est pourquoi nous sommes très confiants. » Un grand match peut servir, au moment de vouloir arracher cette étiquette de petit Poucet. De fait, si le plateau de ces quarts de finale rassemble les plus grandes écuries du continent, Dortmund aura à cœur de rappeler que lui – contrairement à Arsenal ou le PSG – a déjà mis la main sur la coupe aux grandes oreilles.

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