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Donovan Léon : « Moins tu me vois, mieux je me porte »

Propos recueillis par Julien Duez et Adrien Hémard
Donovan Léon : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Moins tu me vois, mieux je me porte<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Entre deux séances d’entraînement, Donovan Léon a pris le temps de revenir sur le prochain objectif qui l’attend : la dernière manche des play-offs face à Sochaux. Pièce-maîtresse de l’effectif auxerrois bâti par Jean-Marc Furlan depuis trois ans, le portier guyanais n’est pas du genre à se reposer sur ses lauriers. À 29 ans, celui qui a rangé derrière lui l’étiquette de numéro 2 rêve encore de remporter un titre. Et pourquoi pas un futur barrage avec l’AJA ?

Jean-Marc Furlan a regardé le match entre le Paris FC et Sochaux devant sa télé. Et toi ? Tu avais un favori ?J’ai regardé oui, mais je n’avais pas de préférence. On a galéré contre ces deux clubs en championnat cette saison et ce sont des adversaires coriaces, mais très différents. On s’attend à un match très compliqué vendredi. Mais au moins, ce sera dans un stade plein, comme contre Amiens.

Le coach (Furlan) dit que c’est nous le projet. Même quand on était dans le dur, il nous répétait toujours qu’on surmonterait ça ensemble, en groupe. Il axe tout sur le collectif. On a un groupe soudé, solidaire. On a quand même fini plusieurs matchs à dix sans que cela ne se remarque !

Justement, pour la dernière journée de championnat, le public est venu vous soutenir en masse, votre bus avait même du mal à avancer sur les derniers hectomètres. Ça ajoute de la pression une ambiance pareille ?Pas du tout ! Nous, on se concentre sur le jeu. Sur le terrain, on ne fait plus trop attention à tout ça pour rester concentrés. Ça touche peut-être plus l’adversaire. Les supporters, on les entend surtout sur les buts et là, c’est vrai que ça nous booste encore plus, parce que jouer dans un stade plein, ça porte.

Cette ferveur qui entoure la fin de saison, ça te rappelle la finale de Coupe de France que tu as disputée en 2015 avec l’AJA face au PSG ?Ce n’est pas vraiment la même chose parce que la finale, on l’a jouée à Paris. Ça ressemble davantage à la demi-finale (remportée face à Guingamp, NDLR) qui s’est terminée avec un énorme envahissement de terrain. Là encore, on sent vraiment que les supporters sont prêts à nous accompagner jusqu’au bout.

Ce groupe a été bâti sur trois ans, avec le projet monté par Jean-Marc Furlan et on a l’impression que le noyau dur de l’équipe est constitué de gars avec une grosse expérience en Ligue 2, mais avec quelques jeunes talents qui semblent avoir bien attrapé le train en marche. C’est le travail du coach, ça. Il insiste beaucoup sur nous, parce qu’il dit que c’est nous le projet. Même quand on était dans le dur, il nous répétait toujours qu’on surmonterait ça ensemble, en groupe. Il axe tout sur le collectif. On a un groupe soudé, solidaire. On a quand même fini plusieurs matchs à dix sans que cela ne se remarque !

Il y avait six gardiens devant moi à mon arrivée à Auxerre, et deux ans plus tard j’étais numéro deux. Donc j’ai bien bossé.

Tu termines ta deuxième saison à l’AJA avec une étiquette de taulier sur le front, puisque tu es le joueur le plus utilisé de l’effectif et dans le top 3 de tout le championnat. C’est aussi ton deuxième passage en Bourgogne. Qu’est-ce qui a changé depuis 2015, lorsque tu es parti à Brest ?(Il souffle.) Les histoires de taulier… (Silence.) Moi, je me concentre juste sur le boulot, je ne me prends pas la tête avec le reste. Après, cette saison, j’ai bien été épargné par les pépins physiques, j’ai enfin pu enchaîner les matchs et prendre de la confiance. C’est une question de coach, d’échange et de communication. J’avais eu le coach Furlan à Brest, où Larsonneur s’était installé, et il m’a donné l’opportunité de revenir à Auxerre pour retenter ma chance comme numéro 1. Je l’ai saisie. J’ai mangé mon pain noir et j’ai bossé. Encore aujourd’hui, je ne me relâche pas et je bosse à fond.

Ce côté bosseur, ça te vient de ton parcours ? Tu es arrivé très jeune de Guyane pour signer à Brétigny-sur-Orge. Un tel déracinement, ça peut être dur à encaisser à 13 ans, non ?Si, c’est compliqué quand tu arrives seul, loin de tes proches. J’étais seul pour les fêtes et tout. Mais j’étais parti pour atteindre mon but et, Dieu merci, j’ai réussi, y compris à l’école. La première année à Brétigny, je ne foutais rien, pareil à Auxerre. Mais ensuite je me suis repris et j’ai fini par décrocher mon bac. J’avais mon objectif en tête pour m’aider garder le cap. J’ai beaucoup travaillé parce qu’à Auxerre, il y avait six gardiens devant moi à mon arrivée, et deux ans plus tard, j’étais numéro deux. Donc j’ai bien bossé. Depuis, je me répète qu’être passé pro n’est pas une fin en soi. Aujourd’hui, j’aimerais bien aller chercher au moins un titre.

On t’a comparé au Manuel Neuer de la Ligue 2 à cause de ton jeu très haut. Au point qu’on t’entend guider la défense à chaque match, comme un vrai libéro, avec tes « Sortez ! Sortez ! » Cette volonté de jouer haut, on a mis ça en place cette saison avec l’entraîneur des gardiens. On a une équipe portée vers l’offensive, donc je dois participer à la préparation. Ensuite, ça s’est fait tout seul. Comme je suis derrière, donc je vois forcément mieux le jeu que les défenseurs, je suis mieux placé pour faire sortir le groupe. J’ai une grosse voix, mais je ne parle pas pour rien, parce que les joueurs ont aussi besoin de calme. Et si tu parles trop, à certains moments, ça peut prêter à confusion.

Qu’est-ce qui t’a séduit dans le projet sportif auxerrois ?Je connaissais bien le club et je le savais ambitieux. Je leur ai donc donné la priorité, surtout qu’ils m’ont fait la meilleure offre. J’avais des opportunités ailleurs, mais sans la garantie d’être numéro 1, je voulais vraiment me donner la chance de le redevenir, quitte à perdre au niveau salarial et à devoir redescendre en Ligue 2.

De loin on a l’impression de voir un groupe très soudé. Vous faites souvent des trucs entre vous le reste de la semaine ?(Rires.) Non, moi, je suis très casanier, je ne sors pas trop. Moins tu me vois, mieux je me porte. Mes coéquipiers me disent que je ne sors jamais, mais je préfère rester tranquille à la maison, plutôt que d’aller au resto ou quoi.

Tu fais quoi quand tu es chez toi du coup ?J’aime bien bricoler et sinon, je joue aux jeux vidéo. Comme j’ai fait du vélo étant plus jeune, j’aime bien Pro Cycling Manager. Là, j’attends la sortie du dernier pour le télécharger. Mais je ne suis pas un expert, je regarde surtout le Tour de France. Avant, j’étais fan de gars comme Fabian Cancellara ou Jens Voigt, mais depuis j’ai un peu décroché. Et pour finir, il y a Football Manager. Là, je suis en pause parce que j’ai tout gagné avec l’OGC Nice : la Ligue 1, la Ligue des champions… Je ne m’étais pas recruté cette fois, d’ailleurs ça fait longtemps que je ne le fais plus !

Ces jeux de simulation, ça te donne des envies pour l’après-carrière ?J’aimerais bien devenir entraîneur de gardien oui, mais je n’ai pas encore passé mes diplômes. Mais ça pourrait bien m’intéresser en tout cas.

Propos recueillis par Julien Duez et Adrien Hémard

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