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Di María, le joint de Sabella

Par Léo Ruiz
3 minutes
Di María, le joint de Sabella

Quand il a pris la tête de la sélection, il y a un peu plus d’un an, Alejandro Sabella se trouvait face à un paradoxe. L’Argentine dispose du meilleur joueur du monde, mais elle n’en fait rien. Ou pas grand-chose. Avec Higuaín, Agüero, Tévez, Di María et Lavezzi, elle possède même probablement la plus belle force de frappe mondiale. Mais les résultats sont là, cette Albiceleste s’est fait démonter par une Allemagne largement supérieure et sortir par le petit voisin uruguayen en quart de sa Copa América. Autant dire que la mission de Sabella, franchir pour la première fois depuis 1990 un quart de finale de Coupe du monde, s’annonce compliquée. Il lui reste moins de deux ans pour se qualifier, ce qui ne devrait pas poser trop de problèmes, et préparer une équipe digne de ce nom.

Lier l’équipe

L’ancien coach d’Estudiantes bosse donc depuis un an sur deux chantiers. Sa défense, très moyenne, et son milieu, incapable de fournir proprement les attaquants. Concernant les lignes arrières, à part rappeler Ayala, le pauvre ne peut malheureusement pas y faire grand-chose, faute de joueurs de qualité. Il fait donc plusieurs tests, pas très concluants pour l’instant, même si, dans l’axe, la paire Fernandez-Garay n’a pas trop été mise en difficulté. Pour son milieu, il a trouvé un premier remède : Ángel Di María. L’Argentine abonde en joueurs talentueux devant, mais n’a personne pour les servir. L’équipe est coupée en deux, entre ceux qui défendent et ceux qui attaquent. Sabella a besoin d’un ou deux joueurs relais, capables de lier l’équipe, de jouer le rôle de la pièce indispensable qui fait tourner la machine. Le joueur du Real Madrid est une première réponse. Déjà pourvu en ailiers, le sélectionneur a décidé de le faire reculer d’un cran, pour faire circuler le ballon jusqu’aux attaquants, pour fournir et soulager Messi en lui évitant de redescendre trop bas et pour trouver la profondeur depuis une position plus en retrait. Enfin, pour être l’homme des seconds ballons, Di María disposant d’un pied gauche puissant et précis.

Les Rosarinos font la paire

Force est de constater qu’avec le Merengue dans cette position, l’Argentine a fait des progrès. Messi s’est libéré, l’Argentine a réalisé quelques matchs aboutis (Chili, Équateur, Allemagne) et son bilan depuis l’arrivée de Sabella est largement positif (9 victoires, deux nuls, deux défaites). Passeur et buteur régulier, Di María a d’ailleurs fait preuve de beaucoup d’aisance à un poste qui, à l’origine et en club, n’est pas le sien. Lorsqu’il dispose d’un groupe complet, ce qui ne lui est pas arrivé souvent, Sabella opte pour un milieu à trois, avec Mascherano en véritable 6 et la paire Gago (ou Banega)-Di María devant lui. En attaque, le trio Messi-Agüero-Higuaín tient actuellement la corde, mais il est attendu de Lavezzi et de Tévez qu’ils bousculent la hiérarchie. Un 4-3-3 qui peut se transformer en 4-4-2 si besoin, Gago s’installant aux côtés de Mascherano et Di María prenant le côté gauche. Les meilleurs matchs de l’Argentine depuis un an ont aussi été ceux de ses deux Rosarinos, Messi et Di María, vainqueurs chacun d’une Coupe du monde des moins de 20 ans avec l’Albiceleste (2005 et 2007) et des Jeux Olympiques de Pékin. Pour épauler ou suppléer El Fideo, l’émergence ou la confirmation d’autres jeunes susceptibles de jouer ce rôle est espéré (Pastore, Sanchez Miño, Lamela,…). L’Argentine a potentiellement la capacité de résoudre ce premier problème. Concernant la défense, c’est une autre histoire.

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