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Déjà un trophée pour le Qatar
19 matches, 40 points, le PSG est champion d'automne (!). Pour ce faire, les franciliens se sont sortis d'un traquenard stéphanois et peuvent dire merci au trio Lille-Lyon-Montpellier. Vivement 2012.
Valbuena, la haine fonctionne
Jamais un mec n’avait autant cristallisé la haine sur son compte depuis la retraite de Fabrice Fiorèse. Parfois méprisé par son propre entourage sportif, vilipendé par les Présidents des autres clubs, détestés par les supporters et haï par à peu près tout le monde : voici Mathieu Valbuena. L’homme dont même l’attraction Tonnerre de Zeus du Parc Astérix ne veut pas. Seulement voilà, Petit Vélo est une machine à lucarnes, à buts importants et à passes décisives. Contre Nancy, le numéro 28 a encore marqué. Il a encore pesé sur la défense adverse. Il a encore plongé. Il a encore délivré une passes décisive. Bref, il a été énorme. Comme son équipe. Didier Deschamps ne peut plus se passer de lui. Avec son bonhomme, l’OM a remonté la pente et se rapproche tranquillement des places dorées. Dire qu’il y a un mois, il ne méritait que crachats et quolibets. Cet homme fonctionne à la haine. Ca tombe bien, la réserve est inépuisable.
Sirigu sacre Paris
Avec le Qatar, tout est possible. Même être champion d’automne un 21 décembre. Dans un match complètement dingue (48 tirs en tout), le PSG s’est imposé à Saint-Etienne grace à un demi-but de Bodmer, bien complété par l’autre moitié du crâne de Stéphane Ruffier. Un caramel qui vaut cher puisqu’il offre une nouvelle victoire aux franciliens qui bouclent la phase aller avec 40 points au compteur. Costaud. Une victoire qui porte également la marque de Salvatore Sirigu. Le portier italien a une nouvelle fois été grand. Il a déployé ses ailes avec brio et dégouté l’attaque des Verts pendant 90 minutes. Infranchissable. Même si rien ne semble figé au PSG. D’Antoine Kombouaré au mercato, le club fêtera les fêtes en tête. Mieux, le club de la capitale a trouvé son talisman. Il s’appelle Zoumana Camara. Avec Papus sur la pelouse, le PSG n’a jamais perdu cette saison en championnat. Javier qui ?
Gourcuff, où es-tu ?
Il y a dix-huit mois, Yoann Gourcuff était le gendre préféré des MILF de TF1. Aujourd’hui, il n’est plus rien. Ou si peu. Aligné d’entrée dans l’entrejeu lyonnais, Yo’ est sorti à la 54ème, sous les sifflets et sans un regard envers son entraîneur Rémi Garde. C’est à se demander ce qu’est devenu le phénomène de Bordeaux qui surfait sur la vague marine. On sent un joueur usé, fatigué, malheureux et complètement à côté de son football. A ses côtés, c’est tout le collectif rhodanien qui s’est fourvoyé contre Valenciennes. La belle série de l’OL a pris fin sur un sale CSC de Cissokho. Lyon est encore trop tendre et Gourcuff trop timide. Vite, la puberté.
Nice flingue Lille
Le Père Noël est passé en avance. Car dans le même match, Nice a mis quatre buts à l’extérieur et Franck Dja Djéjé s’est offert un doublé. Mais comme les miracles ont toujours une part rationnelle, Nice ne l’a pas emporté en terre lilloise. C’eut été trop beau. 4-4. Match de dingue. Balmont a claqué un but de génie, Obraniak a distribué comme Jason Kidd et Clerc a égalisé dans les arrêts de jeu. Malheureusement pour Rudi Garcia, on a retrouvé le Lille de l’automne. Celui qui enchainait les matches nuls dans les derniers instants. Quoi qu’il en soit, les Dogues terminent la phase aller avec une seule défaite au compteur. C’était en août. Alors pour hier soir, on leur accorde le bénéfice du doute. La faute à pas de chance. Quant à Nice, cette équipe est décidément incompréhensible.
Evian, la cure de jouvence de Barbosa
Cédric Barbosa marche sur l’eau. Six buts, six passes décisives, l’ancien Héraultais est le X-Factor du promu savoyard. Contre Montpellier, son club formateur, l’ancien Messin s’est offert un double-double (1 but – 1 passe). Dans son sillage, les ouailles de Bernard Casoni ont défloré la cage des protégés de René Girard quatre fois en moins de 30 minutes. Le genre de prouesse qui laisse des traces. Surtout dans les tronches montpelliéraines qui viennent de loser lors de leurs deux derniers déplacements. Même s’il est encore trop tôt pour parler de fin de cycle, Montpellier accuse le coup. Physiquement et mentalement. A l’image d’un Belhanda un peu cramé. Vivement Noël.
En vrac
– Ajaccio vient d’enchainer deux victoires de suite. Champagne.
– Aly Cissokho a marqué son quatrième CSC en Ligue 1. Seul Wallemme a fait mieux. C’est beau.
Le premier derby de Bourgogne s’est joué à l’Abbé-Deschamps.
– Kembo-Ekoko portait un tee-shirt « Jesus is my strengh« . Prends ça, Kakà.
Par Mathieu Faure