Daniel Moreira : « Je reste supporter de Lens »

On t’a annoncé un peu partout durant ce mercato (Grenoble, Montpellier, Lens, Guingamp, Boulogne), pourquoi ça ne s’est pas fait ?

Concernant Lens, il fallait réduire l’effectif, vendre trois/quatre joueurs pour avoir ma place, j’ai eu plusieurs fois Gervais Martel au téléphone, mais ils ont un surplus de joueur. Ils avaient des problèmes avec la DNCG, la masse salariale est trop importante. Gervais m’a dit qu’il était désolé, il ne pouvait pas me faire venir, c’était comme ça. De toute façon, moi j’ai ma maison là-bas à Arras, sur le Golf de Gervais.

Et pour les autres ?

A Montpellier, j’ai eu plusieurs fois René Girard au téléphone. Il s’est montré super intéressé. Après, c’était le président qui était plus sceptique. Grenoble, ça aurait pu se faire au mois de mai, avant la fin de saison. Ca ne s’est pas fait, à cause d’une histoire d’agent qui a merdé. A Boulogne, ils sont venus discuter il y a une semaine avec moi. Hier le président est monté, on a parlé d’une signature sur deux ans et puis j’ai accepté…

Et à Rennes ?

Rennes de toute façon, ils ne me voulaient plus. Il n’y a plus rien que je pouvais faire ici. Je m’entraînais à part, ils m’ont laissé de coté. Les dirigeants de Rennes se sont mal comportés, ils n’ont pas été corrects avec moi. Tout a été mal fait.

Boulogne, c’est un beau challenge ?

Pour moi, c’est pareil que l’année dernière. Un club promu, qui a peut-être la même mentalité que Grenoble. Ca peut être pas mal pour moi. C’est ce que je recherche, je n’ai pas besoin d’aller plus haut. Je veux des équipes comme ça où on se bat pour rester en Ligue 1. Comme il ne me reste plus trop d’années, j’espère en profiter. Et c’est dans le Nord aussi !

Lens de retour en Ligue 1, ça te fait plaisir ?

C’est vraiment top. Quand j’ai appris leur remontée, j’étais hyper content pour eux. Que ce soit pour les supporters ou pour Gervais Martel avec qui j’ai des bons rapports. Ils le méritaient. C’est un club de L1. Et jouer à Bollaert, c’est différent des autres stades, car il y a une ambiance qui est saine.

Tu penses encore avoir de belles années devant toi ?

Rennes, ça s’est super mal passé. Rebondir à Grenoble, c’était mon challenge, ça s’est super bien passé là-bas donc on va essayer de refaire pareil. C’est un projet sur deux ans. Comme j’ai 32 ans, il me restera peut-être une année derrière et ce sera à moi de prouver que je peux tenir une année de plus.

Ca te dirait de prendre la nationalité polonaise, c’est la hype en ce moment…

J’ai passé l’âge. Quand j’étais beaucoup plus jeune, il y a un moment, on m’avait parlé de la sélection portugaise. Ils m’ont contacté quand j’étais en Espoirs, ça doit faire plus de dix ans. Mais comme je jouais avec les Espoirs, et que j’ai eu une sélection avec les Bleus, j’ai préféré rester. Et je suis très satisfait de ce que j’ai fait dans le championnat de France, j’ai bientôt atteint les 400 matchs de Ligue 1. J’ai toujours évolué en France et j’ai toujours voulu y rester. J’ai même eu des propositions en Grèce, à Kavala. Mais je n’ai jamais voulu partir. Je n’ai pas pris le risque.

Si tu pouvais rejoindre n’importe quel club en France, ce serait lequel ?

Bah c’est hyper simple : Lens ! Mes meilleures années, c’est là-bas. Tout était nickel. Il y a eu la Ligue des Champions… C’était la belle époque de Lens. Pour moi, c’était l’idéal. Je reste supporter de Lens !