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Ces joueurs qui auraient bien besoin de la 4G

Par Arthur Jeanne
Ces joueurs qui auraient bien besoin de la 4G

Dans un football où tout va de plus en plus vite, parfois trop, subsiste une race de joueurs qui n'a jamais misé sur la rapidité et qui a banni l'accélération de son champ lexical. Petit inventaire de ces esthètes aux jambes aussi lourdes qu'élégantes, garanti sans Arnaud Le Lan…

Jamie Carragher (Angleterre) « Je ne suis certainement pas lent mais je ne suis pas le plus rapide » . Pourtant, on ne dispute pas cinq cent matchs de Premier League sous les couleurs de Liverpool sans un minimum de qualités. « Carra » a donc su faire preuve d’une pugnacité hors norme pour s’imposer chez les Reds. Paradoxal pour un défenseur pour lequel la vitesse est un péché mignon : flashé en excès de vitesse au volant de son Range Rover en mars dernier, il a pris 6 mois de suspension de permis.

Diego Lugano (Uruguay)Avec son patronyme de ville suisse, Lugano était destiné à être lent. Pourtant, ça ne l’a pas empêché de devenir le capitaine de la sélection uruguayenne ainsi qu’une idole du côté du Fenerbahçe. On ne peut pas en dire autant de son passage au Paris Saint-Germain où « La Tota » n’a disputé que douze matchs en dix-huit mois, le plus souvent sous les railleries de son propre public… Depuis l’été dernier, Lugano se refait la cerise du côté de Malaga, avec qui il a atteint les quarts de finale de la Ligue des Champions. Comme le PSG, finalement.

Juan Roman Riquelme (Argentine)On peut être l’un des meilleurs numéro 10 de ce siècle en ayant la vitesse d’un âne boiteux. Mais Riquelme compense par une vision du jeu aiguisée et une qualité de passe au diapason. Et quand certains observateurs peu avisés le comparaient à « un train de pommes » , lui remplaçait un certain Maradona dans le cœur des fans de Boca. Où il vient de resigner, sept mois après avoir annoncé sa retraite…

Sandro (Brésil)C’est simple : le Brésilien est le joueur de champ le moins rapide de Premier League. Flashé à 26 km/h au galop par le Daily Mail, le milieu ne risque pas l’excès de vitesse. Surtout en comparaison à d’autres joueurs du circuit comme son collègue gallois de Tottenham Gareth Bale ou son ancien adversaire de Manchester City, Mario Balotelli. On comprend mieux qu’il mise sur son abattage et sa puissance pour faire son trou chez les Spurs.

Raï (Brésil)Tout juste débarqué de São Paulo, Raï semblait trainer sa saudade et son cœur grenadine lors de sa première saison parisienne en 1993. Taxé de lenteur et accusé d’être une réplique pataude du joueur qu’il était au pays, il s’impose petit à petit jusqu’à devenir, en six mois, le maitre à jouer ainsi que le capitaine du PSG le plus sexy de tous les temps. « Capitaine Raï, tu n’es pas de notre galaxie » s’est alors mis à chanter le Parc des Princes…

Gareth Barry (Angleterre)On le sait, Joey Barton a le tweet incisif. A l’issue d’Angleterre-Allemagne lors du Mondial 2010, l’actuel Marseillais cisèle son compatriote Gareth Barry, promené de long en large par un Mesut Ozil bien plus vif : « J’ai eu l’impression que c’était la tortue contre le lièvre » . Heureusement, le Mancunien compense par une volonté impressionnante : le milieu de City fait partie des joueurs qui parcourent le plus de kilomètres pendant un match, en Premier League. Associée à un bon sens du placement, l’endurance de Barry suffit donc pour faire de lui un des piliers des Trois Lions. Pas vraiment le cas de ce bon vieux Barton.

Jan Koller (République Tchèque)Il ne fallait pas compter sur Jan Koller pour partir du milieu du terrain, se débarrasser de trois adversaires et conclure en dribblant le goal. Avec son physique de pivot de basket, le géant, 2m02 sous la toise, était plutôt du genre à mimer le plot dans la surface pour tout prendre de la tête. Un attaquant usant pour les défenseurs qui a su jouer de son principal défaut pour s’imposer dans toutes les équipes où il a joué. Et si c’était ça, l’intelligence de jeu ?

Martin Palermo (Argentine)Rien ne sert de courir, paraît-il. Sur le terrain, El Loco parait nonchalant, lent et emprunté. Tel l’albatros de Baudelaire, ses ailes de géant l’empêchaient de marcher. Sauf qu’une fois dans la surface, l’ancien attaquant de Boca, ni rapide, ni gracieux, sortait de sa léthargie pour armer son fusil. C’est ce qu’on appelle l’instinct du buteur.

Lucho Gonzalez (Argentine)Dans la famille des milieux argentins au ralenti, voici le Commandant. Parfois critiqué sur la Canebière pour son indolence, Lucho a séduit Marseille par son look, ses fulgurances, sa qualité de passe et sa faculté à être décisif. Mieux, en 2010, il permet à l’OM d’empocher son premier titre de champion depuis 1993. Cet été, il est retourné à Porto où sa nonchalance n’a l’air de chagriner personne.

Dean Windass (Angleterre)Lent, et sans doute fier de l’être. Avec Dean Windass, on est à l’opposé de la classe d’un Lucho ou d’un Véron. Quand il accélérait, l’Anglais avait un point de côté. Habitué des « pubs du coin » , Windass figurait une sorte d’anomalie du football moderne, un rescapé des temps anciens. Pourtant, malgré toutes ses limites, aussi physiques que techniques, l’attaquant baladait encore sa lourde carcasse en Premier League en 2009, sous les couleurs de Hull City, où il est né. Il avait alors 40 ans.

Par Arthur Jeanne

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