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Bundesliga : L’Empire contre-attaque ?

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Bundesliga : L’Empire contre-attaque ?

Quand vous matez l'Equipe du Dimanche, sur Canal, le foot allemand passe toujours à la fin, Jean-Charles Sabatier est en bout de table et c'est lui qui se fait le plus chambrer... Le foot français, autoproclamé 4ème meilleur championnat européen (après l'Angleterre, l'Italie et l'Espagne) fredonne toujours Frieda-Um-Papa en snobant la Bundesliga, qui a redémarré samedi. Mais attention à ne pas chambrer trop fort : Frieda pourrait se réveiller...

La Bundesliga est un immense hangar de hard rock. Pas simplement à cause du groupe Scorpion, plutôt plus « sophistiqué » que les autres métaleux du genre. Non, du hard rock à l’ancienne : une couche de guitare, une voix, une couche de guitare, la batterie, une couche de guitare, la basse, une couche de guitare, la lead guitar, une couche de guitare, etc… Pareil en foot : une couche de Bayern, Stuttgart, une couche de Bayern, Werder de Brême, une couche de Bayern, Schalke 04, une couche de Bayern, Leverkusen, une couche de Bayern, etc… Le tout dans des stades modernes toujours pleins, avec plein de fans, plein de buts et plein de bière. Et à la fin, c’est (presque) toujours le Bayern qui gagne… Bayern über Alles.

En anticipant le premier sur l’évolution vers le foot bizness (indexation économique optimale sur résultats sportifs), le Bavière de Munich est devenu le Pôle Unique d’Excellence Foot. En supplantant son dangereux rival de Dortmund, emporté par le tourbillon boursier, et en désossant Leverkusen, fatalement lesté de Ballack. Depuis une dizaine d’années, le Bayern a épaissi de beaucoup la soupe claire qu’était devenue la Bundesliga en s’appropriant les beaux grumeaux qu’elle fond dans sa marmite munichoise. Les Dupont pervers, Hoeness et Rümmenigge, passent toujours l’aspirateur une fois par an chez les autres clubs du pays en ramassant tout ce qui brille de loin. Entres autres, récemment : les cracks Altintop, Klose, Podolski ou les deux grands Espoirs piqués à M’Gladbach, Jan Schlaudraff et Marcell Jansen. La politique de la terre brûlée… Normal, le Bayern n’a rien gagné la saison dernière, juste le droit de jouer la C3 : du peep show indigne pour le club du Kaizer. Pour faire bonne mesure, Üli Smith & Karl-Heinz Wesson ont survolé les frontières pour aller alpaguer Toni, Zé Roberto et notre Francky Ribéry. Du lourd, près de 70 millions d’euros, dont 26 pour le seul Lascar-Face (record de transfert en Allemagne). Sur le plan européen, le Bayern donne rendez-vous en Ligue des Champions 2008-09. En attendant, sur le plan purement germanique, le Bayern rêve de devenir le Lyon du Nord, en enquillant au moins 6 titres d’affilée, à charge ensuite pour Brême, Stuttgart, Schalke de jouer le second rôle. Et c’est assez bien parti avec une nette victoire, hier, contre Rostock (3-0, dont un but de Toni et un doublé de Klose) sur fond de Ribérymania complètement dingue…

Les positions semblent figées comme en France avec Lyon, avec un championnat à deux vitesses, le Bayern et les autres. Sauf que les « autres » , les outsiders comme Schalke, Stuttgart et surtout le Werder et son esprit offensif, apportent en Bundesliga un regain de compétitivité de plus en plus absent en L1. La Bundesliga sort peu à peu de son long déclin d’il y a quelques années avec ses clubs aux effectifs caricaturaux germano-slaves (du Bulgare en défense, du Yougo-tchèque au milieu et du Polono-croate en attaque !!!). La touche latine, africaine et sud-américaine a apporté un plus technique, en tirant la Bundesliga vers le haut. Outre la dynamique positive de la Coupe du Monde 2006 et le bon parcours de la Mannshaft (3ème place), tous les indicateurs du foot allemand sont au vert : hausse de la fréquentation des stades (pourtant déjà élevée), bonnes audiences télé redistributrices de droits TV plus conséquents, chiffre d’affaires des clubs en augmentation. Et puis le foot allemand joue ! Un jeu offensif qui découle de la philosophie allemande de l’attaque (70’s et 80’s) remise au goût du jour par Klinsmann avec la sélection nationale. Tout concourt donc à une attractivité plus grande de la Bundesliga, en passe de supplanter la France dans le rôle de « tremplin » pour joueurs en devenir vers l’Italie-Espagne-Angleterre…

Le foot allemand est de retour. Même le Real Madrid se germanise : Après Metzelder, Bernd Schuster a aussi enrôlé le jeune défenseur Christopher Schorch (18 ans), venu du Hertha Berlin. Le coach allemand ne veut aussi toujours rien lâcher sur Ballack, plus tout à fait sûr de rester à Chelsea où son « talent » justifie difficilement son énorme salaire (8 millions d’Euros). Schuster, Metzelder, Schorch (et peut-être Ballack, demain) : moins qu’une preuve de puissance allemande retrouvée mais nettement plus qu’un indice. A suivre…

Chérif Ghemmour

Pardon d’avoir douté, Rayan Cherki

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