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Bundesliga 13/14 : la saison en citations

Par Ali Farhat
Bundesliga 13/14 : la saison en citations

Cette saison en Bundesliga, il y a eu beaucoup de buts, mais aussi beaucoup de bons mots, que ce soit avant ou après les matchs. Joueurs, entraîneurs et autres ont régalé en belles phrases. Bon, ce n'est pas du Goethe ou du Kant, mais ça vaut le coup d’œil.

2e journée de championnat, Hambourg se fait corriger 5-1 à domicile par Hoffenheim. Thorsten Fink ne comprend pas. Il avait pourtant donné des indications à ses joueurs. « C’est comme pour un enfant : tu lui dis : « Ne rentre pas dans l’arbre », il rentre quand même dans l’arbre. » Mouais. Au final, c’est René Adler qui résumera le mieux la situation : « Le pire, c’est que les fans ont payé pour cette merde. »

Après 19 ans d’attente, Braunschweig a fini par retrouver l’élite. Sauf que tout va de travers du côté de l’Eintracht. Malgré une première victoire obtenue à Wolfsburg (2-0), les Löwen (les lions) sont derniers. Dans une interview accordée à Die Welt, Torsten Lieberknecht essaye de répondre à ses propres interrogations : « Après une défaite, je me demande toujours la même chose : aurions-nous dû faire ceci ou cela à l’entraînement, plutôt que de manger une salade tomate-mozza ? » Alors que tout le monde sait que pour aller au stade, rien ne vaut le combo Bier-Bratwurst.

Toujours lors de cette 8e journée, Schalke 04 a déglingué le FC Augsburg 4-1 dans sa Veltins Arena. Pourtant, les choses étaient mal parties pour les Königsblauen. Sascha Mölders avait ouvert le score pour le FCA, et Schalke avait réussi à revenir dans la partie grâce à un penalty de Kevin-Prince Boateng, consécutif à une faute de Klavan sur Szalai. Une faute qui lui a valu une exclusion. Ce que ne comprend toujours pas Jan-Ingwer Callsen-Bracker : « Le carton rouge nous a fait mal. Il faut dire que Szalai fait 3,50m de haut et pèse 2000 kilos. À peine tu le touches qu’il s’écroule. C’est comme ça, c’est la vie. » 3,50m et 2000 kilos et le gars fait du sport de haut niveau ? Respect.

Malgré ses buts en pagaille, Stefan Kiessling n’est plus appelé par Joachim Löw en sélection. Pourtant, l’attaquant du Bayer Leverkusen marque des buts, et il y en a même qui sont validés alors qu’ils n’existent pas. Grâce à un but fantôme, le Bayer s’impose à Hoffenheim 2-1 au cours de cette 9e journée. Le club de Sinsheim fait appel, Stefan Kiessling est convoqué par la fédé. À son arrivée, Hans E. Lorenz, président du tribunal sportif de la DFB, l’accueille en ces mots : « [Et bien voilà !] Vous avez enfin reçu une convocation de la DFB. » PUNCHLINE.

9e journée toujours, le Bayern Munich est inarrêtable. Thomas Tuchel et sa bande de troubadours de Mayence en font les frais : victoire 4-1 des Bavarois. Interrogé sur la performance de son équipe, Tuchel manque la sortie de route : « On roule en Coccinelle des années 70, face à une formule 1, et après, vous nous demandez pourquoi on ne finit pas devant Vettel ? » À l’époque, Michael Schumacher liked that.

Petit événement du côté de Gladbach lors de la 11e journée : les Fohlen (les Poulains) ont remporté leur première victoire à l’extérieur de la saison, sur le terrain de Hambourg (0-2). Cela valait bien une petite mousse. Hein, Lucien Favre ? « L’équipe peut boire ce qu’elle veut. Mais nous n’avons que de l’eau, du café et du thé dans le bus. » Et pourtant, on croyait les Suisses fêtards. En fait, ils ne sont que capitaines de soirée.

Rien ne va plus à Hambourg : tout le monde s’amuse à martyriser le club de la Hanse, qui finit par licencier Thorsten Fink. Quelques semaines après son arrivée, Bert van Marwijk analyse la situation dans Kicker : « Nous sommes plus proches des équipes de tête que je ne le pensais. » Bien vu : le Néerlandais se fera lourder quelques mois plus tard, et Hambourg s’est sauvé en barrages face au Greuther Fürth.

12e journée, Gladbach bat Nuremberg 3-1, mais aura bien galéré. À 2-1, Josip Drmić place une frappe qui touche la barre et semble entrer. L’arbitre ne dit rien, le jeu se poursuit. Quelques minutes plus tard, Patrick Herrmann scelle la rencontre. Colère de Nuremberg, qui trouve un soutien en la personne de Tony Jantschke, défenseur de Gladbach : « On a des iPads, des iPhones, mais pas d’arbitrage vidéo sur la ligne. » Depuis la finale de la Coupe d’Allemagne, Jürgen Klopp partage totalement cet avis.

Sven Bender est un guerrier. Le milieu récupérateur du Borussia Dortmund n’hésite jamais à se donner à 100%, quitte à recevoir des coups. Ici, une jambe qui ne va pas bien, là, une mâchoire pétée. Contre Naples en Ligue des champions, le jumeau de Lars se fait péter le nez, et fera couler l’hémoglobine sur quatre maillots différents. Ce qui fera dire à Michael Zorc : « Chuck Norris est une poule mouillée à côté de Sven Bender ! » Ce que le manager du BVB oublie, c’est que Bruce Lee aussi avait provoqué Chuck Norris. Depuis, la Fureur du Dragon s’est éteinte.

14e journée, l’Eintracht Francfort continue son début de saison galère, où il récolte plus de points en Europa League qu’en championnat. Après une défaite 2-0 à Hanovre, Armin Veh fulmine : son équipe aurait dû récolter un penalty. Sauf que les arbitres en ont décidé autrement. « Nous, faudrait qu’un type se fasse tirer dessus dans la surface pour qu’on obtienne un penalty. » Visiblement, « Es tut Veh » , ça fait mal.

Le Bayern continue à marcher sur la Bundesliga. À domicile comme à l’extérieur, les Bavarois agissent sur les cafards comme du Baygon. Cette fois-ci, la blatte s’appelle Werder, et elle se fait atomiser 7-0 à domicile. Thomas Eichin, fataliste : « On aurait peut-être dû mettre trois gardiens pour ne pas perdre aujourd’hui. » Oui, ou faire comme les petits : organiser des matchs avec 100 enfants sur la pelouse.

C’est la trêve. L’heure de décrocher, de penser un peu à autre chose pendant les vacances de Noël. Comme l’entraîneur de Kaiserslautern, Kosta Runjaic, par exemple : « De temps en temps, c’est bien de lire un bouquin. Bon, ok : on achète les livres, ils s’accumulent, et à la fin, c’est votre femme qui les lit. »

Trêve hivernale toujours, Torsten Lieberknecht, lui, n’arrive pas à penser à autre chose qu’au maintien : « Le 25, ils vont courir et la transpirer, cette dinde de Noël. » Histoire de ne pas être considéré comme une farce à la Fürth en fin de saison.

Le temps passe, et le Bayern se rapproche lentement, mais sûrement du titre. Et ce n’est pas le « derby » en Franconie qui va les arrêter. Même si Gertjan Verbeek, l’entraîneur du 1. FC Nuremberg, pense que les Bavarois sont human(s) after all : « Même les joueurs du Bayern vont aux toilettes – et il en sort la même chose que nous. » Gertjan Verbeek, un homme qui aimerait bien rencontrer Sasha Grey.

Le Bayern est trop facile en Bundesliga. Il s’empiffre de points à ne plus savoir quoi en foutre. Et ça, Pep Guardiola l’a bien compris : « La Champions League, c’est comme un bon plat dans un joli restaurant. La Bundesliga, c’est comme manger tous les jours des pizzas et des hamburgers. » Guardiola apprendra plus tard que pour un Catalan, le cocido madrileño peut être très mal digéré.

(Note : En parlant de pizzas et de hamburgers, Dr Oetker est allé trop loin. Beaucoup trop loin.)

Le Bayern est bientôt champion et le Borussia Dortmund n’aura jamais pu vraiment lutter cette saison. La faute à de nombreuses blessures. Du coup, Jürgen Klopp fait un peu la moue : « Généralement, quand la machine à laver se pète, le séchoir en fait de même le lendemain, et y a moyen que le téléviseur te lâche aussi. » Tant que le ciel ne tombe pas sur la tête…

La Ligue des champions va reprendre, et Schalke va recevoir le Real Madrid. Un journaliste de la ZDF demande à Jens Keller s’il va montrer à ses joueurs le 4-1 que Dortmund a collé aux Madrilènes la saison dernière. Réponse de l’entraîneur de Schalke : « Malheureusement, nous n’avons pas de téléviseur qui diffuse la couleur jaune. » Simple, efficace.

Depuis la fin de saison dernière, Jürgen Klopp et Matthias Sammer sont devenus de grands copains. Le genre de copains qui n’hésitent pas à braver tous les dangers pour se retrouver nez à nez pendant les matchs et se crier leur amour mutuel. Sammer avait expliqué aux médias que si la concurrence avait tant de retard sur le Bayern, c’est qu’elle ne s’entraînait pas assez, alors qu’en Bavière, les joueurs s’entraînent et jouent comme si c’était la dernière fois. Réplique de Klopp : « À la place de Matthias Sammer, je remercierais Dieu tous les matins que quelqu’un m’ait appelé pour venir (au Bayern, ndlr). Je ne pense pas que le Bayern aurait un point de moins si Matthias n’était pas là. » Un partout, balle au centre.

Le FC Ausgburg est la grosse surprise de la saison. Avec son tout petit budget, le club de Bavière (mais qui est souabe) est en train de déranger son monde et vise l’Europe. Et c’est tout à fait possible de passer devant des Wolfsburg et des Mayence. Car, comme le dit Marvin Hitz, gardien du FCA : « Tant qu’on peut dépasser un concurrent, on peut le dépasser. » Jean-Michel Évidence.

30e journée. Le Bayern est déjà champion, et n’en a plus rien à foutre. Pire encore, il se fout de tout. Quatre jours après s’être fait malmener par Manchester United, les Bavarois reçoivent un Dortmund en pleine bourre malgré son élimination par le Real Madrid en C1. Résultat : 0-3 pour le BVB, qui se venge du match aller. « C’est bien, même quand c’est pas bien parfois. » Matthias Sammer, adepte du sadomasochisme.

Kevin Trapp se fait chier. L’Eintracht Francfort va finir dans le ventre mou, en compagnie de Hoffenheim notamment, chez qui il se déplace lors de cette 32e journée. Alors le portier de Francfort a une idée : et si je commettais une faute en fin de match alors que le score est de 0-0 ? Et si j’arrêtais le penalty derrière ? Aussitôt dit, aussitôt fait : Firmino voit sa tentative repoussée par Trapp. « Je voulais moi aussi qu’on chante mon nom. » Quel narcissique !

Voilà, le Bayern va fêter son titre de champion à la maison. Claudio Pizarro permet aux siens de l’emporter 1-0 face à Stuttgart, et Pep Guardiola subit sa première douche de bière : « C’est froid. Et ça brûle les yeux. » Et surtout, c’est très bon.

Par Ali Farhat

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