Bordeaux qualifié, Lyon éliminé ?

Lyon – Real Madrid

Bon, avant d’évoquer le (plus) pire, parlons d’abord du pire. Lyon jouera le match retour à Barnabé-la –Santiag, perspective moyenne. Ensuite, le Real a déjà sorti l’OM en poules (deux victoires 3-0 et 3-1), et comme l’OM est devant l’OL au classement de L1… Interlude : ce sera sympa de revoir Benzema à Gerland. On espère pour Lyon que Karim ne fera pas payer à Puel toutes les fois où il se crevait tout seul contre cinq défenseurs sur le front de l’attaque lyonnaise… Maintenant le pire : Le Real monte en puissance au moment où l’OL peine à battre Boulogne. Côté Real, l’équipe arrive à suivre le train d’enfer repris par le Barça : les Meringués dont 2ème à 5 points mais avec un match en retard. On passera sur la forme olympique de Cristiano Ronaldo (déjà meilleur buteur de C1 avec 6 buts) et du retour prochain de Kaka. Non, ce qui marque les esprits depuis peu, c’est que le collectif Real commence à se mettre en place sous les ordres d’un Pellegrini qui commence à trouver la bonne formule tactique. Outre la puissance de feu offensive (Cristiano, Benzema, Higuain, voire Van Nistelrooy, s’il reste, et Raul, à ne pas évacuer), c’est surtout au milieu que les choses se sont améliorées avec une paire Lass Diarra & Xabi Alonso. On l’avait entr’aperçu au Barça malgré la défaite (0-1) : le Real commence à ressembler à une équipe et non à un ramassis d’individualités. Et c’est là que ça se corse pour l’OL : son milieu de terrain n’est plus souverain, comme avant, et surtout son collectif a tendance à se déliter. Rien que pour ça, Lyon aura du mal à passer…

Reste que c’est du foot et que tout n’est pas perdu. L’OL récupèrera Toulalan, Govou, voire Bodmer ou autres. En face, l’élément moteur de la défense madrilène, Pepe, sera out contre Lyon (voire jusqu’à la fin de la saison). On peut aussi espérer que l’OL retrouve son formidable allant de début de saison, quand tout lui réussissait, avec un Lisandro au top (il l’est toujours). A propos de Lisandro Lopez, Lyon dispose d’un atout offensif pas crade du tout. C’est même la grande leçon à tirer de l’élimination de l’OM : ne pas rater les occasions de buts qui se présenteront. Si Lisandro transforme les occases que des Brandao, Niang et Lucho (Ah, ce penalty sur la barre !) ont manqué, tout pourrait redevenir favorable, au vu du handicap de départ de jouer le Real. Et puis, si Bastos pouvait allumer un coup franc direct comme il sait si bien le faire… Ajoutons que défensivement, avec un axe à reconstruire (le jeune Garay à la place de Pepe ?), un Casillas moins impérial ces temps-ci et un Ramos lui aussi pas toujours au taquet dernièrement, les possibilités de marquer existent. Enfin, le Real est un adversaire contre lequel l’OL est invaincu en quatre confrontations en C1.

Voilà. Sinon, faut pas trop rêver : aujourd’hui (et sûrement en février aussi) le Real est supérieur à Lyon. La gagne extraordinaire d’un Cristiano Ronaldo a remis le Real sur le chemin du succès au point que le club madrilène se range parmi les favoris, avec le Barça, MU, et Chelsea. Et puis on le rappelle, la finale de la Ligue des Champions se jouera à Santiago Bernabeu, fin mai : pas besoin de se motiver pour jouer et remporter cette 10ème coupe des Champions pour laquelle Florentino Pérez a cassé la tirelire…

Olympiakos Le Pirée – Bordeaux

Attention ! Tirage-piège pour les deux équipes. Bordeaux est tombé sur l’équipe la plus « faible » des 8èmes (avec Stuttgart) ? Gare au complexe de supériorité. Idem pour ces Grecs qui pourraient s’estimer heureux d’avoir évité le Barça, Chelsea ou MU… S’ils ne connaissent pas bien Bordeaux, il pourrait leur en cuire à eux aussi. L’approche psychologique des deux rencontres pourrait modifier la donne d’un duel que Bordeaux désigne quand même comme favori. Meilleur qualifié des poules (premier et 16 points sur 18), Bordeaux affrontera un Olympiakos qui s’est joué sans fracas en poules des « petits » Alkmaar et Standard de Liège. Une défaite 1-0 contre Arsenal à l’Emirates pour une victoire 1-0 au retour alors que les Gunners étaient déjà qualifiés. L’Olympiakos a marqué 4 buts en 6 matchs et en a encaissé 5, soit une différence de -1 ! Reste que… L’Olympiakos décline une carte de visite respectable : 12 titres de champion de Grèce.

Et puis le club d’Athènes a Zico pour entraîneur. Le coach brésilien s’était déjà distingué il y a deux ans à la tête d’un Fenerbhace qui avait accompli un parcours remarquable en Ligue des Champions. Il sait sublimer des équipes a priori pas folichonnes. Parce que l’effectif ne regorge pas de cadors. Hormis le héros de l’Euro 2004, l’excellent gardien Nikopolodis, on trouve les défenseurs Suédois Mellberg, l’international grec Torosidis et quelques noms un peu connus au milieu : l’Italien Enzo Maresca (venu du FC Séville), le Brésilien Dudu Cearense (venu du CSKA Moscou) et Le Marocain Jaouad Zairi… Faut-il mentionner le défenseur français Didier Domi ? Voilà. Face à un Bordeaux de plus en plus impressionnant, on devine mal comment les Grecs pourraient passer. Avantage girondins, donc. Même si l’Olympiakos pourrait s’inscrire dans la dynamique actuelle favorable d’une sélection nationale qualifiée pour la Coupe du Monde 2010 (après barrages, certes, mais quand même !) Enfin, le surnom de l’Olympiakos en foot, c’est Thrylos ( « Légende » en grec)…
Les dates des matches ne sont pas encore connues. Les huitièmes de finale aller auront lieu les 16, 17, 23 ou 24 février. Les retours les 9, 10, 16 ou 17 mars.