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Bons baisers de Bruges

Par François Linden

En 2017, l’AS Monaco rachetait le Cercle Bruges, alors en deuxième division et dans une situation financière délicate. Si la collaboration entre les deux clubs a longtemps été floue et peu enthousiasmante, les choses sont tout doucement en train de changer dans la Venise du Nord.

Bons baisers de Bruges

Si elle jette un regard vers le championnat belge, l’AS Monaco peut avoir le sourire : son « petit frère » semble, enfin, s’y éclater. Le Cercle Bruges, club filiale racheté il y a plus de six ans, est actuellement à la lutte avec des équipes comme Genk ou Gand pour obtenir une place dans le top 6 qualificatif pour les Champions Play-off opposant les meilleures équipes du Plat Pays. Au-delà des résultats, les Brugeois font bonne impression en développant un style de jeu tout à fait unique avec l’un des effectifs les plus jeunes d’Europe. Les joueurs progressent à vue d’œil, à l’image de Kévin Denkey, ancien de Nîmes et aujourd’hui en tête du classement des buteurs de Pro League. Si on est encore loin de la success story de l’Union saint-gilloise, propriété de Brighton, force est de constater que du chemin a été parcouru par rapport aux premières années brouillonnes de la collaboration.

Le revers de la filiale

En cédant 60% de ses parts à Monaco en mai 2017 (un total qui, depuis lors, est monté à plus de 98%), le Cercle avait pour certains vendu une partie de son âme pour assurer sa survie financière. Après être remontés en première division en 2018, les Brugeois se sont d’ailleurs contentés d’assurer le minimum syndical pendant plusieurs années en jouant simplement le maintien en première division sans véritablement profiter des capitaux monégasques pour titiller la première partie de tableau. Les échanges de joueurs entre les deux clubs traduisaient bien cette vision peu définie, lors des premières années : chaque été, Monaco envoyait dans sa filiale une pelletée de gamins issus de l’équipe réserve dont quelques-uns ne semblaient pas toujours avoir l’envie ou le niveau pour jouer en première division belge. Le Cercle avait ainsi hérité de cette image de « couveuse », une sorte de garderie pour les jeunes pousses monégasques.

Alors que la FIFA a limité à trois le nombre de joueurs prêtés entre deux clubs en janvier 2022, la collaboration était déjà en voie de transformation. Le Cercle a, en effet, décidé d’utiliser une philosophie de jeu bien claire comme ligne directrice du projet. Depuis un peu moins de deux ans, les Vert et Noir – entraînés par l’Autrichien Miron Muslic – appliquent un jeu ultra-vertical avec un pressing et une agressivité constants sur le pré. Les geeks de data le confirmeront : le Cercle est classé parmi les équipes qui pressent et contre-pressent le plus, à l’échelle européenne. Un argument de poids pour attirer des jeunes joueurs en quête de développement. « Le football est en train de changer, explique Rembert Vromant, l’actuel directeur technique du club. Le jeu se joue plus vite, on a besoin de meilleurs athlètes. Ici, on récupère des joueurs très techniques à qui on ne doit pas toujours apprendre à jouer au football. En revanche, on va vraiment leur enseigner à jouer sans ballon et à multiplier les courses à haute intensité. »

Un renvoi d’ascenseur toujours en attente

Le Cercle embrasse aujourd’hui pleinement son identité de plateforme intermédiaire au style de jeu prononcé, cherchant à développer des jeunes joueurs pour ensuite les envoyer dans des clubs du Big Five européen. L’été dernier a ainsi été fructueux, avec près de 15 millions d’euros de ventes. La prochaine étape serait d’enfin renvoyer des joueurs vers l’équipe première de Monaco, car depuis le début de la collaboration, le bilan est accablant : aucun des nombreux joueurs prêtés ou passés par la filiale belge ne s’est, ensuite, imposé sur le Rocher. Rembert Vromant cherche comme il peut à tempérer ce constat. « Si cela n’a pas eu lieu par le passé, c’est aussi parce que de meilleures options se sont présentées à nos joueurs, explique le directeur technique. Ayase Ueda ou Olivier Deman auraient par exemple probablement eu le niveau pour jouer à Monaco, mais ils ont à la place rejoint Feyenoord et le Werder Brême»

Cette saison, les espoirs sont placés en Félix Lemaréchal, milieu de terrain prêté par les Monégasques et maître à jouer des Brugeois. « Beaucoup de joueurs de Monaco sont venus ici, certains ayant moins réussi que d’autres, explique le joueur de 20 ans. J’espère qu’en revenant à l’ASM, je pourrai prouver que j’ai gagné en expérience et que cette étape n’a pas été vaine. Et pourquoi pas devenir le premier du Cercle à m’imposer à Monaco. » Heureusement pour lui, le projet brugeois a gagné en clarté et un retour au bercail semble désormais plus crédible. Petit à petit, il semblerait que la roue tourne pour le Cercle.

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