S’abonner au mag
  • C1
  • Finale
  • Bayern/Inter

Bayern : dites-le avec des fleurs !

Par
Bayern : dites-le avec des fleurs !

Quel que soit le résultat de la finale de Champions League samedi, la saison 2009-2010 restera vivace dans les annales du football allemand grâce à la dramaturgie des imperfections du club bavarois. Flashback sur les forces et faiblesses du club phare de la Bundesliga, toujours dans la course pour un triplé historique.

La défense : Butt, Lahm-Van Buyten, Demichelis, Badstuber

C’est un paradoxe de la saison ! Alors que le FC Bayern finit meilleure défense du championnat allemand en compagnie de Schalke, l’image de sa ligne arrière est catastrophique. Forcé de décaler en début de saison le jeune Badstuber, défenseur central de formation, sur le côté gauche pour pallier les insuffisances du Néerlandais Braafheid ou de l’inconstant Pranjic, Van Gaal doit se résigner à titulariser de nouveau l’Argentin Demichelis au côté de l’inamovible Van Buyten. Deux droitiers lourdauds en charnière centrale et une complémentarité sujette à caution. Respectivement inexistants contre Manchester United et la Fiorentina, les deux se sont mis au diapason du néant défensif lors de la 1ère mi-temps dans le Théâtre des Rêves.

Seul Lahm sur son côté droit est monté en puissance tout au long de la saison alors qu’à gauche Alaba, 17 ans, pourtant excellent durant une heure en match retour contre la Fiorentina, rejoint le banc après sa catastrophique prestation en Bundesliga contre l’Eintracht Frankfurt. Pétri de talent, Contento est une solution de rechange malgré un âge à peine plus élevé, 19 ans. Dans les buts bute Butt qui ne peut faire oublier Titan Kahn malgré sa sélection par défaut pour l’Afrique du Sud et son expérience de la finale avec Leverkusen en Champions League en 2002. Une défense si catastrophique ou un miroir médiatique faussé ? Depuis le 17 avril, le gardien ne s’est incliné qu’à 3 reprises en 7 rencontres toutes compétitions confondues.

Le milieu : Robben-Van Bommel-Schweinsteiger-Altintop

On ne parlera que de lui, surtout côté français, mais malgré l’intervention de Rummenigge himself, « Kaiser Franck » sera bien absent sur le terrain confirmant les dires de Mourinho : « Oui la sanction est justifiée » . Sauf que cette saison, c’est plutôt « Krank Ribéry » qu’on a vu et une année qui s’est inscrite en pointillés pour le Français. Le FC Bayern a appris à vivre sans sa diva et gagne grâce à « Million-Treffer » Robben qui sauve ou qualifie plusieurs fois son équipe. C’est d’ailleurs le point fort du club bavarois, le côté droit, les dédoublements du Batave avec Lahm.

Et comment ne pas mentionner les deux guerriers du milieu Van Bommel-Schweini. L’Allemand, replacé en milieu relayeur, arrive à maturité, son caractère aussi. Il fut la surprise de la 1/2 finale retour contre l’Olympique Lyonnais, omniprésent mais manquant souvent la dernière passe ; Hamit Altintop devra, lui, confirmer son aisance technique. « Nous voulons être victorieux et écrire l’Histoire » déclare-t-il ! Un milieu où vient s’intercaler, en position offensive, le stoppeur Van Buyten compensé par le capitaine du Bayern München. Van Bommel justement : une victoire en 2006 avec le Barça en Champions League et un mélange d’expérience et de volonté rare à ce niveau.

L’attaque : Olic-Müller

Müller le marathonien est l’une des révélations de l’année avec 13 buts et 11 passes décisives en Bundesliga. Le joueur de 20 ans a participé à tous les matchs de championnat cette saison et a reçu l’adoubement de son entraineur qui le met « systématiquement dans le onze de départ » malgré une déficience chronique devant le but. Thomas ne sera jamais Gerd. Müller indispensable samedi ? C’est en effet l’une des questions à se poser car à très haut niveau, il fut mis sous l’entonnoir à Manchester au point d’être remplacé à la mi-temps et subit la loi de Heinze lors du match amical Allemagne-Argentine cette année. A force de se dépenser sans compter et de jouer entre les lignes, le jeune attaquant s’épuise au point de faire beaucoup de fautes inutiles comme l’a montré son expulsion en début de saison contre les Girondins de Bordeaux. Olic ou « Goalic » pour les intimes ! Celui qui était promis au banc et qui a finalement éliminé les « titulaires » Klose et Gomez.

Olic le guerrier qui ranime la flamme bavaroise à Manchester United et réduit en cendres, à lui seul, les espoirs lyonnais. Une équipe qui joue sur la rapidité de ses ailiers et la polyvalence de son attaque au point de se priver d’un véritable n°9. « Beaucoup de joueurs se croient arrivés en signant au Bayern München mais c’est le plus dur qui commence ! C’est ce qui est arrivé à Gomez cette saison » déclare l’ancien Bavarois Scholl.

« Gladiolen oder Tod ! »

Au sortir d’une défaite contre l’Eintracht Frankfurt, le tribun Van Gaal surprend son monde en s’exprimant dans sa langue natale : « Het is voor ons dan meteen de dood of de gladiolen » qu’on résumera laconiquement par « Gladiolen oder Tod » , des glaïeuls ou la mort ! Qu’a voulu envoyer comme message à son équipe l’entraineur batave ? On en apprend plus sur son jusqu’au-boutisme et sa trempe inoxydable lorsqu’on sait que ces fleurs signifient dans les pays nordiques la force de caractère, le goût des extrêmes et l’expression d’une fierté chèrement payée. En outre, le glaïeul est la fleur officielle des Marches de Nimêgue aux Pays-Bas. Des milliers de glaïeuls y sont jetés en pluie sur les marcheurs alors qu’ils célèbrent la fin d’une exténuante performance de quatre journées à raison de 50 km/jour sur un parcours en étoile autour de Nimègue dont la rue principale est renommée Via Gladiola pour l’occasion. Cet événement international annuel, ouvert à tous, est le plus grand de Hollande. Il attire en moyenne 45 000 performeurs toutes nationalités confondues.

En 1904, c’est un tournoi de football organisé par des militaires à Breda qui initia les fameuses Marches de Nimègue dont la philosophie est donc clairement « Marche ou crève ! » Le bal des ampoules, l’autre nom de la course, occasionne chaque année 1 ou 2 décès par épuisement et des centaines d’hospitalisations car certains trébuchent à chaque pas, leurs pieds avec des ampoules énormes ou bien en sang, leurs corps fourbus. Le nouveau Louis de Bavière appelle donc clairement ses troupes à se dépasser pour rester dans l’Histoire. Lahm le résumera à sa façon : « Un doublé c’est bien, un triplé c’est mieux ! »

Samedi 22 mai finale de la Ligue des Champions, la finale se jouera au mental : dites-le avec des fleurs !

Polo

Suivez la cérémonie d'ouverture en direct !

Par

À lire aussi
Logo de l'équipe France U23
Entêté comme Mateta
  • JO 2024 (H)
  • Gr. A
  • France-Guinée
Entêté comme Mateta

Entêté comme Mateta

Entêté comme Mateta
Articles en tendances
30
Revivez France-États-Unis (3-0)
  • JO 2024 (H)
  • Gr. A
  • France-Etats-Unis
Revivez France-États-Unis (3-0)

Revivez France-États-Unis (3-0)

Revivez France-États-Unis (3-0)

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Dernières actus

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine