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Bartolone, candidat francilien, supporter olympien

Par Ugo Bocchi
4 minutes
Bartolone, candidat francilien, supporter olympien

Le premier tour des régionales, c’est aujourd’hui. Et en Île-de-France, le candidat socialiste, Claude Bartolone, brigue la présidence avec le cœur olympien. Comme quoi, tout est possible.

Il ne s’en cache pas. Au contraire. Dans son bureau, il y a une armoire à souvenirs. Notamment une écharpe de l’OM et une photo de lui au Vélodrome à côté de Michel Vauzelle, président de la région PACA. C’était lors du quart de finale contre le Milan AC de la Coupe d’Europe des clubs champions en 1991. Comme une preuve de la profondeur de sa passion. Claude Bartolone parle aussi facilement de « la main de Vata » que des « larmes de Boli » à Bari, où il était pour la finale perdue en 1991, et forcément, de la finale le 26 mai 1993, devant son poste de télévision. Bref, son amour pour le club de Marseille ne date pas d’aujourd’hui et était déjà présent à la grande époque. Difficile pour autant d’en retrouver l’origine. Surtout que Claude Bartolone, après avoir vu le jour à Tunis, a toujours habité en Seine-Saint-Denis, au pré Saint-Gervais.

Pizza et changement de cap

Quand on pose la question à son ami de longue date, Philippe Vignaud, les origines italiennes de Bartolone semblent être les seuls éléments de réponse logiques : « Il a un attachement particulier à cette équipe du Sud parce que quand il y a le soleil, il est à son aise, c’est quand même un gamin du peuple. » Car avant d’être un supporter de l’OM, Claude Bartolone est avant tout un gros consommateur de foot. Il fait notamment partie de l’équipe de France des députés, numéro 10 en main : « Ça s’entend quand il en parle, il ne force pas. »

Il est aussi le genre de collègue à organiser des soirées foot chez lui : « Quand il y a des matchs importants, il invite des amis chez lui. Guillaume Bachelay, Stéphane Troussel, par exemple, sont des fans de foot. Son frère, Renato, vient aussi à ce genre de réunion. Pendant la Coupe du monde, c’était souvent pizza et foot chez lui. Pour lui, c’est avant tout un moyen de partager et de se détendre. » Et puis il regarde beaucoup de matchs. Autant qu’il le peut. Il se rend aussi souvent au stade Vélodrome. Enfin ça, c’était surtout avant de se présenter officiellement aux régionales en mai dernier. Depuis, Claude Bartolone n’a pas vraiment renié sa passion pour l’OM, mais il ne le revendique plus haut et fort. Pour ne pas perturber les électeurs. Il s’implique un peu plus dans les clubs de la région. Tantôt le Red Star, tantôt le PSG. Forcément.

C’est d’une logique imparable pour Alain Pajot, expert en communication : « Il postule depuis de longs mois à la région. PSG et OM sont des sujets extrêmement forts, ce n’est pas le moment de se pointer au Vélodrome. » On peut être supporter marseillais et briguer la présidence du conseil régional d’Île-de-France, ce genre de secrets ne fait jamais bon ménage avec la politique, mais mieux vaut ne pas non plus en faire une promesse de campagne.

Supporter tiraillé

En fait, il a souvent été confronté à ces vents contraires. Plus jeune, il raconte « qu’il a senti un choc des cultures avec son père, sicilien, quand il regardait des France – Italie » . Avant le dernier Mondial, il déclare également « rêver d’une finale entre les deux équipes » . Le pire étant pour lui ce souvenir de quart de finale France – Italie en 1998 : « J’étais au stade et je n’avais pas prévu qu’il y aurait une prolongation, sinon je n’aurais jamais accepté de participer à une émission politique sur France Inter. J’ai quitté les tribunes la mort dans l’âme avant la fin de la rencontre, les journalistes de Radio France étaient très inquiets. En studio, je ne pensais qu’à une seule chose : le résultat du match. » Bref, c’est un habitué de la chose. Aujourd’hui, il emmène même ses enfants au Parc des Princes. Histoire de semer aussi le doute dans leur cœur de supporter. Espérons pour lui que les électeurs du jour seront un peu plus décidés. Propos de Claude Bartolone tirés de Politique Football Club : Ce qu’ils pensent vraiment du ballon rond par Laurent Jaoui, Lionel Rosso, Étienne Pierar.

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